Jour 17

17 3 0
                                    

« Hein ?! Pas possible ! »

.

Sigma bailla une fois de plus puis se leva de son bureau.
Cela faisait déjà quatre ans qu'il travaillait dans ce lycée en tant que surveillant et dire qu'il avait vu beaucoup de choses invraisemblables en ces lieux était un sacré euphémisme.

Il s'approcha d'un meuble, attrapa une bouilloire, se servit un café, puis une fois cela fait, sa tasse en main, il sortit de la vie scolaire pour se diriger vers la cour.

Un brouhaha habituel provenait de la cour. Il but une gorgée de sa boisson et passa finalement la porte afin de voir ce qu'il en était.

Dehors, la cour étais bondé, et les élèves surexcités.
Il prit un instant peur en pensant à la classe de Première A ainsi qu'aux nombres d' olibrius qui la garnissait. À cet instant il pria de tout son cœur qu'ils n'aient pas déclenché une autre catastrophe, alors quelle ne fut pas sa surprise de les trouver mornes et silencieux, tandis qu'il s'approchait de leur côté de la cour.

Chuya observait le sol, le regard vide, Dazai, à ses côtés, en faisait de même en plus d'avoir l'air de compter le nombre de gravillons de la cour, ce qui, de prime abord, n'avait pas l'air de l'ennuyer.
Ryunosuke (toujours chaudement vêtu) semblait quant-à lui perdu dans des méandres de sombres et lugubres pensées.
Atsushi regardait droit devant lui, presque sans jamais cligner des yeux. Quant à leurs camarades (mis à part Kenji, qui arborait un air gai), ils étaient tous plongés dans leurs pensées, en silence.

Sauf Kunikida arborant une mine satisfaite.

Il s'approcha et lança :

- Eh ben alors, que vous arrive-t-il ?

- Chut ! Siffla Dazai sans lever les yeux du sol. Je vais perdre le compte.

Comme sur ces mots, le rouquin se redressa d'un coup et le poussa du banc à côté de lui.

- Aaah ! Cria Dazai, au désespoir. Que n'ai-je tant vécu que pour cette infamie... ! J'allais dépasser les deux-cents !

Le porte chapeau lui décocha un regard moqueur et déclara :

- Mince, alors. Tu n'as plus qu'à recommencer.

Le brun, plus vif que jamais, se releva, et s'empara du chapeau fétiche de Chuya, puis s'enfuit à toute vitesse, presque immédiatement suivi par sa victime.

- Reviens-là, espèce de momie stupide !!

- Dommage, Chu-chu, tu n'as pas d'assez grandes jambes pour me rattraper !!

Et ils disparurent de la vue de Sigma en entrant par une porte du bâtiment.
Le surveillant soupira en se tournant vers le reste de la classe.

Personne n'avais bougé pendant (et après) le début de la nouvelle dispute entre les deux lycéens.

- Bon, alors, que se passe t-il ?

- Rien, répondit Kunikida, ils sont déprimés car Monsieur Mori est revenu.

Sigma avala sa salive. Il venait d'avoir l'impression d'avaler du jus de pamplemousse... voire même un saladier entier d'endives.

- Ah... et... Pourquoi ?

- Oh, car Rampo n'avait pas précisé qu'il devait quitter le lycée, mais quitter son poste. Alors Madame Koyo l'as rappelé et lui a offert à un nouveau poste. Expliqua Kaiji avec amertume. Comme notre cher délégué l'a si bien fait remarquer.

Le surveillant acquiesça, comprenant petit à petit où ils voulaient en venir et pourquoi ils tiraient une tête de dix pieds de longs.

En même temps, il avait entendu dire qu'ils avaient arnaqué une fois de plus leur délégué, alors si celui-ci était en possession d'un moyen de les embêter encore plus, il était logique qu'il s'en serve... Seulement, il aurait peut-être mieux valu quelque chose qui ne se retourne pas contre le lycée tout entier... en tout cas, c'était ce que le jeune homme aurait préféré.

Bungo Stray Dogs - Christmas Calendar -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant