Jour 21

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« L'arroseur arrosé (dans tous les sens du terme) »

- Akiko... ma fille... !!

Elle esquiva son père qui se jetait dans ses bras.
Après sa chute dans la neige, il était encore trempé, alors il ne fallait pas non-plus rêver. Elle détestait l'idée d'avoir un rhume, elle en avait déjà suffisamment eu durant son enfance et son adolescence, non mais.

- Si tu es juste venu pour pleurnicher tu peux toujours repartir papa.

- Tu ne comprends pas... Ils m'ont encore eu... !!

- C'est ce que j'ai cru comprendre, oui. Et ce n'est pas comme si je ne t'avais pas prévenu de faire attention, n'est-ce pas ?

En effet, elle l'avait mis en garde, pour ce à quoi ça avait servi... de ce qu'elle avait cru saisir à travers les jérémiades de son père, ils l'avaient eu en beauté. À croire qu'il ne les connaissait pas depuis le temps.

Il en était ressorti que lors de la troisième partie d'Among Us, une sombre histoire de course-poursuite dans les couloirs avait eu lieu après que quelqu'un ait réussi à voler les scalpels de son père, qu' un autre s'était incrusté dans son bureau afin de subtiliser les bonbons renfermés à l'intérieur, à l'instant même où plusieurs élèves (de toutes classes, d'après ses sources) renversaient (sans le vouloir) des poches poubelles contenant des pelures de fruits, en particulier, des peaux de raisins.

Heureusement pour lui, il avait fini sa glissade dans la neige, et bien qu'il ait eu une légère commotion, celui-ci ne garderait aucune séquelle, elle y avait veillé.

Cependant, son père restait inconsolable.

Lui qui était réputé pour son esprit retors et sa capacité à faire face à toutes sortes de problème, se faisait une fois de plus avoir par une bande d'adolescents... son estime de lui en avait pris un sacré coup.

D'autant plus que la sanction de son vieil ami Fukuichi avait été sans appel: il s'occuperait dorénavant de l'infirmerie avec sa fille pour se faire
pardonner 1. de son incompétence à surveiller des enfants, et de 2. pour la faire revenir après que son service soit terminé (par mesure de précaution, elle était dans le café juste en face de l'établissement au moment des faits).

Sauf qu'elle en avait, sans le savoir, rajouté une couche en ayant le malheur de lui proposer quelques tasses de thé, presque une heure plus tôt.

L'infirmière se massa l'arrête du nez.

Comment diable avait-elle pu oublier le vin rouge qui se trouvait dans sa théière ? Ça la dépassait, mais après tout, l'heure et la fatigue n'aidant pas, ça lui était complètement sorti de la tête.

- Allez, va. Je te ramène à la maison, tu as besoin de repos.

*

Pour sa plus grande joie, ils arrivèrent chez elle sans encombres et son père dormait à présent à poings fermés sur le siège passager de sa voiture.

Elle lui secoua légèrement l'épaule alors que ce dernier ouvrait les yeux l'air hagard, mais beaucoup plus lucide, par rapport aux deux heures venant de passer.

Elle le soutint pendant qu'il montait tant bien que mal les escaliers, quand soudain, sa voix enrouée lui parvint.

- Je suis désolé Akiko... je vais rentrer chez moi, je ne vais pas te déranger plus longtemps. Je suis tellement nul en tant que père, que grand-père, que directeur et même en tant que professeur...

- Ne dis pas n'importe quoi, le coupa-t-elle. Tu ne nous déranges pas, sinon dis-toi bien que je t'aurais laisser dormir à l'infirmerie. Alors tiens-toi tranquille, d'accord ?

Il ne répondit rien mais elle pût voir sur son visage qu'il était réellement touché. Il était clair que la plupart du lycée préférait le savoir loin, mais nombreux étaient aussi ceux qui le considéraient comme un ancien directeur et professeur plus que convenable.
Malgré tous ses défauts, il avait aussi des qualités alors Il n'avait pas besoin de se dénigrer autant.

Bon. Sachant qu'elle aussi commençait à devenir maussade, elle pouvait toujours essayer de lui rendre le sourire d'une manière ou d'une autre.

- L'année dernière nous n'avions pas pu le faire, mais si tu veux, ça te dirais de passer les fêtes avec nous cette année ? Tatie viendra pour le réveillon avec les jumeaux.

Son père la regarda un instant, comme si il cherchait à savoir si c'était une blague, mais sembla comprendre qu'elle était tout ce qu'il y avait de plus sérieuse, car un grand sourire s'épanouit une seconde plus tard sur ses lèvres alors qu'il lui pressait la main en acquiesçant.

Il n'en avait pas l'air comme ça, mais il aimait sa famille, se dit-elle en l'aidant à se mettre au lit.
Une fois qu'elle eût été certaine qu'il avait tout ce qu'il fallait, elle s'apprêtait à rejoindre son mari quand une main l'arrêta.

- Je sais que n'ai pas souvent été un père à la hauteur, mais je suis vraiment heureux que tu sois ma fille Akiko. Tu es la plus belle chose qui me soit arrivé dans la vie... Je t'aime...
Le temps qu'elle se retourne, il dormait déjà profondément.

Oui. Son père avait bien des défauts, il était retors, agaçant, et quand il buvait, il avait l'alcool triste, il avait longtemps été un mauvais père... mais il faisait de son mieux pour se rattraper du mieux qu'il pouvait. En tant que père, mais aussi en tant que grand-père.

Aussi lorsqu'elle se pencha vers lui, ce fut pour lui caresser le front avec douceur.

- Moi aussi je t'aime papa. Dors bien.

Akiko ne regrettait pas le moins du monde de l'avoir ramené chez elle. Bon son mari serait un peu moins content, mais une fois qu'elle lui aurait expliqué (par la manière forte si la douce ne marchait pas), elle était sûre qu'il accepterait sans problème.

Alors tout irait pour le mieux.

Elle espéra secrètement que son attitude inhabituelle était aussi due à sa chute, car elle pourrait ainsi faire de son mieux pour le soigner, car avoir un bisounours pour père était vraiment, vraiment déstabilisant.
Trop pour elle.

La prochaine fois, elle vérifierait vraiment dans sa théière...

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Fin du 21ème jour en espérant que ça vous a plu ! 😀
Ce n'est pas le meilleur texte, mais on l'aime bien Ben et moi, donc on l'a laissé !
À plus tard pour la suite 🤗

P.s. Joyeux anniversaire à ma maman (qui, je sais, le verra à un moment où à un autre)

Bungo Stray Dogs - Christmas Calendar -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant