Bungo Stray Dogs - Christmas Calendar -

Jour (+ ou -) 25

« Le (futur) père noël dépressif, et le conteur optimiste »

.

- Allez Aku, ce n'est pas la mort...

- La ferme.

Atsushi contempla son meilleur ami alors qu'il enfilait sa veste de père Noël (à savoir un sweet à capuche rouge sur lequel on avait collé des mouchoirs).

Absolument tous les costumes avaient été fait à la main ou achetés, puis améliorés, aussi compte tenu des circonstances, le résultat n'était pas mal du tout, mais Ryunosuke n'en avait que faire.

Noël était une merd*, ce lycée était une merd* et le monde en était également une.

- Tu n'es qu'une tête de mule, mon vieux.

- Et toi, tu n'es pas mieux.

Atsushi se détourna.
Qu'est-ce qu'il l'agaçait par moment. Il était impossible : ce n'était pas en bouffant la tronche de tous les gens qu'il croisait que ça allait changer quelque chose. On était déjà le vingt-quatre, et donc, par-là même, le jour de la représentation.

Râler ou pleurer sur leur sort ne servirait à rien vu qu'il n'y avait pas d'échappatoire possible.

Alors qu'il allait lui-même se préparer à monter sur scène, il se retourna rapidement à l'entente de Lucie.

- Alors ? La veste est à la bonne taille ?

- Oui, oui : ne t'en fais pas, répondit Atsushi, un sourire crispé au visage tandis qu'il bâillonnait son ami pour éviter qu'il ne dise quelque chose de désobligeant. Merci beaucoup pour ton aide, sans toi on n'y serait pas arrivé.

En effet, elle s'était occupé en grande partie d'arranger au mieux les costumes qu'ils avaient déjà sous la main, mais dans le temps imparti , elle n'avait pas réussi à faire des miracles (même si du point de vue des « comédiens » ça en avait tout l'air).

Néanmoins, ils étaient présentables au lieu de ne pas l'être, c'était déjà ça de gagné.
L'adolescente aux longs cheveux auburn et aux yeux émeraudes rougit légèrement.

- Ce n'est rien, je ne suis pas la seule à avoir participé et en plus c'était amusant. Bon, je vais voir si le déguisement de sapin tient le coup, bonne chance.

- Oui merci !

Ryunosuke le regarda d'un air sceptique, avant de soupirer devant la naïveté de son ami, qui ne savait même pas que l'apprentie costumière avait accepté de les aider uniquement pour pouvoir se rapprocher de lui.

- Tu es aveugle.

- Hein ?

- Non, rien.

Comme d'habitude, il restait plus ou moins hermétique à ce genre de sentiments : depuis qu'ils avaient demandé à d'autres camarades (en réalité, ceux-ci avaient été embrigadés, mais bon...) de les aider pour la pièce, son ami n'avait noté, ni les rougissements intempestifs de la jeune fille, ni sa gentillesse envers lui, ni la manière qu'elle avait de se défiler lorsqu'elle lui parlait plus d'une minute.

- Vraiment aveugle, répéta-t-il d'avantage pour lui-même.

- Mais ferme-la !

Enfin, dans tous les cas, en tant que « presque frère » la seule relation qu'il jugerait digne de dépasser l'amitié était celle qu'Atsushi entretenait avec Kyoka.

Là, à la limite... et encore : il commençait très sincèrement à se demander si son ami pourrait un jour ressentir de l'amour pour quelqu'un à la place de
l'amitié, ou si il serait trop... innocent ? Aveugle ? Au sujet de ses sentiments.

Mais ce qu'il ignorait, c'était qu'il n'avait pas trop de soucis à ce faire de ce côté là.

*

Atsushi inspira profondément tandis qu'il montait sur scène.
Il l'avait déjà fait. Il pouvait le refaire.

Quand bien même, une fois encore il était le seul à avoir un « presque script ».

Quand bien même il stressait au point d'avoir l'impression que sa langue se changeait en plomb et que son estomac en faisait autant.

Quand bien même il aurait voulu avoir la grippe comme plusieurs de ses camarades (raison pour laquelle ils avaient fait appel aux autres classes).

L'adolescent fourra sa main dans sa poche pour serrer le petit porte-clé en forme de tigre que Kyoka lui avait donné quelques instants plus tôt afin de l'encourager.

Atsushi se fit vaguement la réflexion qu'il ne pouvait pas la décevoir, puis se jeta enfin à l'eau en se raclant la gorge.

Aussitôt, le silence se fit dans la salle.

- L'histoire que je vais vous conter, débute dans de lointaines contrées. Là où les arbres sont rares tant il fait froid, et qui, de par le monde, aux enfants, est connu pour apporter la joie. Mais bientôt arrivée à la veille de leur fête préférée, ces derniers ne se doutent guère de ce qui est sur le point d'arriver.

Lui non-plus ne se doutait pas de ce qui allait se produire durant cette pièce, mais il se jura de faire tout son possible pour qu'elle soit un succès.
Ainsi, il pourrait retourner à ses activités normales, c'est à dire : finir d'emballer avec une appréhension certaine la petite peluche de lapin qu'il destinait à Kyoka, sans savoir si cela lui plairait ou si elle trouverait au contraire, ce cadeau trop enfantin.

Malgré tout, il avait quand même hâte de le lui offrir... en partageant avec elle un bon cappuccino praliné et espérait que cette fois-ci, il ne subirait pas de harcèlement de la part de Dazai et Chuya pour savoir si oui ou non il méritait de sortir avec elle...

Ça avait quand même duré plus d'une semaine, et mine de rien ça lui avait paru terriblement long... beaucoup plus que sept petits jours.

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Bonsoir, bonsoir !
C'était la première partie de la pièce, et quelque part cette intro va peut-être vous aider à vous préparer pour la suite, quoique... 😏

Je m'excuse par avance pour ce qui va être écris, moi-même je ne sais pas trop si je dois en être fière ou si je devrais me terrer dans un coin après avoir fini de l'écrire 😂

Quoi qu'il en soit, dormez bien !