Bungo Stray Dogs - Christmas Calendar -

Jour 23

« La m*rde n'arrive jamais seule... jamais ! »

Gin sautillait dans le couloir.
Il ne restait plus qu'une semaine avant Noël, monsieur Mori était absent, le marché de Noël était passé, et en plus ils étaient enfin en vacances !

En cet instant, aucun mot n'aurait été assez fort pour décrire sa joie.

Les bras pleins à craquer de paquets en tout genre, elle pénétra en vitesse dans le dortoir des filles afin de ranger tout aussi rapidement les cadeaux qu'elle destinait à ses proches et à ses amis.

Quand ce fut chose faite, elle s'arrêta une seconde, avant de prendre en soupirant un sachet de sucres d'orge et de chocolats (pralinés, bien-sûr) destinés à Rampo.

Ce dernier n'avait pas manqué de lui faire savoir qu'il était au courant du but de sa sortie, donc pour que les autres ne la harcèlent pas en la questionnant sur les cadeaux qu'elle comptait leur offrir, la jeune fille avait fini par passer un marché avec l'apprenti détective.

Dire qu'elle avait été contrainte d'acheter son silence...

- Gin ! Où tu en es ?

Elle sursauta, referma aussitôt son armoire puis se tourna vers la voix qui l'avait interpellé.

- Éris ? Qu'est-ce qu'il y a ?

- Tu es en retard, tu sais ?

- Mais il n'est que quatorze heure, dit-elle en regardant sa montre.

- Il est quatorze heure trente. Rétorqua l'autre en lui mettant l'écran de son téléphone sous le nez. Kunikida m'a envoyé te chercher.

- Oh, Kuso !!

Elle se précipita dans le couloir sans prendre la peine de se changer (être en robe devant des personnes qu'elle connaissait la gênait horriblement, mais actuellement, elle n'avait pas trop le temps de s'en préoccuper).

Et encore : elle s'était amélioré, parce que jusqu'à très récemment, l'adolescente portait tous les jours un masque pour tenter de réguler sa timidité et ne l'avait enlevé que parce que ses proches lui avaient forcé la main après l'avoir encouragé à augmenter son estime de soi.

Ceci dit, ils avaient bien fait. Sur le moment ça lui semblé insurmontable en plus de lui demander une bonne dose de courage, mais elle était beaucoup plus heureuse ainsi.

- Combien de fois je t'ai dit de prendre ton téléphone quand tu sors ? Et pas juste ta montre.

- Comment j'aurais pu deviner que ma montre retarderait pile poil aujourd'hui ?!

- Oh, arrêtes, ce n'est pas qu'une question d'heure : si tu n'as pas ton téléphone tu ne peux voir ni nos messages, ni rassurer Michizo quand tu es en retard. Et crois-moi, j'ai rarement vu quelqu'un d'aussi stressé que lui. Dit la petite blondinette en la rattrapant.

Ah, ça. Pour être stressé, difficile de l'être d'avantage. Au début il commençait à paniquer pour une minute de délai, et cela même avant qu'il ne lui avoue ses sentiments. Néanmoins, depuis qu'ils sortaient ensemble, il s'était un peu détendu : il ne se mettait à tourner en rond qu'après une dizaine de minute. Ryunosuke, lui, pouvait attendre environ un quart-d'heure.