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- à demain messieurs...

Je me suis stoppée en me rappelant que je ne connaissais pas le nom de famille avant que l'espagnol me reprenne.

Lui- messieurs Diez Mendes.

(...)
J'arrivais à peine à l'hôpital que directement, j'ai senti l'ambiance lugubre qui régnait au sein de l'établissement.

Une maman était totalement effondrée au milieu de l'hôpital, soutenue par quelques médecins.

La maman- MON FILS !! *pleure*

J'étais pétrifiée, je la regardais sans trop savoir comment réagir.

Cette maman venait de perdre son fils, elle hurlait sa douleur à travers l'hôpital de Paris.

J'avais le regard vide, et en voyant la détresse de cette maman, les larmes me sont directement montées. J'aurais aimé lui courir dans les bras, essayer de la rassurer un maximum, du mieux que je le pouvais mais à ce moment, j'étais juste paralysée, spectatrice de cette scène dramatique.

Désormais, j'avais découvert l'envers du décor de ce métier de rêve, la réalité frappante qui venait après le mot « maladie ».

Les médecins essayaient de la calmer mais elle était totalement dévastée. En même temps, perdre son enfant, rime à perdre tout son monde.

La maman- Je n'ai même pas pu lui offrir un dernier cadeau... mon petit garçon... *pleure*

Soudain, je me suis mise à penser à Adí et une vague d'effroi ma parcourue le corps. Un jour, je le savais, ça sera son tour. C'était malheureux, mais c'est la vie.

Cette maman regrettait de ne pas avoir offert à son fils un dernier cadeau. Alors, chaque jours que Dieu fera j'offrirais à cet enfant un cadeau pour ne pas prendre le risque de ne jamais avoir pu offrir le dernier. Je ne pénétrerais plus l'enceinte de l'hôpital sans un petit cadeau à la main, c'est décidé.

La maman est partie en pleurant avec les infirmières et je suis partie m'asseoir sur les canapés afin d'essayer de me remettre de mes émotions. Quelle douleur !

J'étais hypnotisée par mes pensées, je ne parlais plus. J'avais les larmes aux yeux. Je dirais que j'étais plutôt traumatisée, mais traumatisée de quoi au juste ? Traumatisée de la réalité ? Pourquoi avec peur si c'est simplement ce qui arrivera ? La vie est faite comme cela après tout.

J'ai été sortie de mes pensées au contact d'une main touchant mon épaule. J'ai sursauté.

J'ai tourné ma tête à gauche et j'ai vu un long corps, vêtu d'un habituel costume noir obscurité. Il avait sa main sur mon épaule et il affichait un faible sourire.

Quant à moi, je ne souriais pas. L'arrivée de « Diez Mendes » n'avait même pas réussi à me perturber depuis que j'avais assisté à cette scène.

Voyant que je ne réagissais pas, il s'est assit à côté de moi, sur le canapé.

Je regardais devant moi, le regard vide.

Lui- Tu sais, c'est la vie.

Je ne l'ai pas calculée, je n'étais visiblement pas d'humeur à ce qu'il me prenne la tête.

Jeynah : « Juste un dernier souffle... »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant