Jeynah : « Juste un dernier souffle... »

~6~

J'ai vu Warren lui jeter un regard noir. Je craignais le pire entre ces deux hommes.

Aïssa- mon voleur de sous est là !

Les deux hommes se trouvaient maintenant face à face.

Je suppliais Aïssa du regard. Saïd s'est approché de Aïssa et l'a prit par le bras avant que Aïssa ne se débatte.

Je voyais Feyrah fermer les yeux, elle détestait la violence.

Warren- Le patron en personne.

J'ai donné un coup discrètement à Warren. Voyant la colère de Aïssa, je n'avais aucune envie que Warren le provoque.

Aïssa- en personne ! *lève les mains*

- Aïssa, ne le frappe pas.

Il ne m'avait même pas calculée, il devait être sacrément énervé. Et ça se comprenait.

Warren avait les poings fermés, et le visage serré. Il avait peur, je le voyais bien qu'il essayait de jouer les têtes durs.

Plus Aïssa s'approchait de Warren, plus mon cœur battait. La tension était palpable, l'ambiance plutôt lourde.

Saïd- AÏSSA !

Il n'écoutait personne, il avait limite un sourire sadique et s'approchait peu à peu de Warren. J'avais peur, très peur.

- *chuchote* je ne veux pas qu'il te frappe...

Warren- *chuchote* c'est le prix à payer.

Aïssa avait son petit sourire en coin. Il s'apprêtait à attraper Warren et lui faire subir je ne sais quel sort, mais Warren allait morfler, c'était inévitable.

Je n'ai pas pu m'en empêcher, j'ai couru vers Aïssa et je lui ai prit la main. Il a directement perdu ses moyens et m'a regardée perdu, perdant son petit sourire en coin sûrement étonné de mon geste.

Il avait son regard encré dans le mien. On s'est regardé pendant quelques secondes. J'avais les larmes aux yeux que je luttais pour ne pas laisser tomber devant lui.

J'avais toujours sa main dans la mienne, mon cœur battait.

- Je t'en prie... ne le touche pas...

Ma voix s'est brisée à la fin de ma phrase et j'ai fermé les yeux pour laisser tomber quelques larmes.

Aïssa m'a regardée désorienté, ma phrase l'avait déstabilisé.

Il a reprit ses esprits et a libéré sa main de mon emprise.

Je suis repartie aux côtés de Warren, je me suis cramponnée à lui, je voyais que Saïd nous regardait fixement prêt à intervenir en cas de débordement tandis que ma pauvre petite Feyrah fermait toujours les yeux.

Aïssa est arrivé à quelques centimètres de nous et a brisé le long silence qui régnait au sein du parking.

Aïssa- Je te propose un marché, soit tu me rends les sous ou soit je te balance, et tu sais ce que cela pourrait engendrer.