CHAPITRE 26 Aaren

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Quand elle est rentrée, j'ai senti que quelque chose n'allait pas. Pas de regard meurtrier, aucune remarque sarcastique. Même Liam, dès qu'elle s'est assurée qu'il était bien rentré, elle nous l'a laissée et est partie dans sa chambre. Jeffrey est rentré avec le sac de Liam dans la main et s'est approché de moi avant de se diriger vers le salon.

- Je ne sais pas ce qu'il s'est passé à l'hôpital, mais la personne qu'elle a vue là-bas l'a mise dans un état pas possible.

Je hoche la tête puis porte mon attention sur Liam. Quand Léon m'a dit ce qu'il se passait, mon cœur s'est transporté des mois en arrière. J'ai cru revivre ce désastre en boucle.

- Est-ce que ça va Liam ? Lui ai-je demandé, constatant son bras plâtré.

- Oui, je vais bien, mais ça gratte un peu à l'intérieur. répond-il, levant son plâtre pour soulager la démangeaison.

- Qu'est-ce qui s'est passé à l'école? Je l'interroge.

- On jouait dans la cour, on courait et on s'est rentrés dedans. Lui, il n'a rien, mais moi, je suis tombé et j'ai entendu craquer dans mon bras.

Je le serre de toutes mes forces dans mes bras. Chaque fois qu'il va lui arriver quelque chose, j'aurais peur pour lui. Chaque appel d'un enseignant, d'un coach ou d'un ami, j'imaginerais le pire. Je vais vivre toute ma vie avec cette peur constante de le perdre, car il ne me reste que lui.

- Ça fait longtemps que tu ne m'avais pas fait un gros câlin. Dit Liam en resserrant son bras autour de mon cou.

Je dois l'admettre, elle a réussi à améliorer ce point.

- Aaren, je crois qu'Alaïna ne va pas bien du tout, mais je ne sais pas ce qu'elle a ? Que fait-on pour l'aider ? Je ne veux pas la voir triste. Dans la voiture, elle se retenait de pleurer.

- On va lui laisser du temps d'abord, pour elle. Ensuite, nous verrons ce qu'on peut faire. Pour l'instant, va prendre une douche, je vais t'aider avec ton plâtre, tu manges et tu iras dormir. Ce n'est pas un bras cassé qui va t'empêcher d'aller à l'école.

- Oh, d'accord. Dit-il d'un air boudeur.

La soirée passe très vite. Alaïna n'est pas sortie de sa chambre, mais Maria lui a quand même apporté un plateau dans sa chambre. J'ai passé quelques heures dans mon bureau à planifier certaines choses. L'enquête avance, mes amis sont là pour m'aider, je sais que je m'en rapproche. Il faut que je le sache pour tourner la page. Ils ne méritaient pas ça. Bientôt, nous saurons qui a fait ça. Je ne les lâcherai pas, qui qu'ils soient.

Il est presque une heure du matin quand je sors de la salle de bain après m'être défoulé à la salle de sport. J'entends frapper à la porte, mais ce n'est pas la mienne. Je me sèche les cheveux, jette la serviette sur mon lit et vais voir qui est debout à cette heure-là. En sortant de ma chambre, je trouve Jeffrey debout devant la porte, ouverte, d'Alaïna.

- Hey, tu dors ? Murmure Jeffrey à Alaïna

- Mh... quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Lui répond-elle, à moitié endormie.

- Est-ce que tu dors ? Répète-t-il insistant.

Cet homme est stupide. S'il cherche à mourir, il est sur la bonne voie.

- Oui, tu crois que je fais semblant ! Crie Alaïna

- Je n'ai pas envie de dormir, moi. Dit Jeffrey, faisant un pas dans sa chambre.

- Moi si ! bonne nuit ! Lui crie-t-elle. J'entends le bruit des couvertures, sûrement doit-elle se réfugier en dessous.

- Euh... ok... ok, si c'est comme ça, je ne te dirai pas ma super nouvelle. Réplique Jeffrey faisant demi-tour.

No Promises (FR)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant