CHAPITRE 22 Alaïna

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L'heure du gala approche. Leya et moi avions passé tout l'après-midi avec Adonis, le couturier au doigt de fée. Quand je dis doigt de fée, c'est à prendre au pied de la lettre. En une soirée, il a réussi à créer nos robes, qui soit dit en passant sont incroyables. J'ai l'impression qu'elles sortent des livres qu'on lit, les mondes remplis de magies, de bals et de batailles à en perdre la tête. Ces livres qui nous font rêver, qui lorsqu'on les lit, l'histoire reste ancrée en nous, tellement profondément que lorsque le livre se termine, la séparation se fait ressentir ardemment, comme si notre cœur se brisait, car le retour à la réalité est trop dur à réaliser.

Leya pense la même chose, on en parlait durant les retouches et c'est fou comme ça fait du bien. C'est la première personne que je trouve avec qui parler de livre, c'est vraiment jouissif de savoir que quelqu'un acceptera de m'écouter parler de ce que j'ai ressenti en lisant, ce que j'ai aimé, détestée, choquée et laissée stupéfaite. De même que d'écouter une personne en parler, avoir son avis sur telle ou telles œuvres. Lui faire découvrir des choses et elle également. Pouvoir enfin partager un monde dans lequel on se réfugie et ne pas s'y retrouver seule.

Adonis est un prodige, je ne pourrais dire autrement. C'est amusant finalement, robe à thèmes, accessoires, discuter de tout et de rien pendant qu'il apporte les retouches aux robes. J'ai plus qu'apprécier cette journée, et j'espère que le reste de la soirée se passera bien. Je suis dans la salle de bain en train de finir ma coiffure, avec mes cheveux bouclés, j'ai opté pour quelque chose de simple. Redéfinir et les laisser simplement lâcher dans mon dos, surtout qu'Adonis m'a donné un bijou pour les cheveux qui va parfaitement avec la robe, je ne veux pas surcharger l'ensemble.

J'entends Leya frapper et entrer dans ma chambre, voulant que l'on finisse ensemble notre préparation. Elle a déjà mis sa tenue de ce soir et elle est incroyable, une guerrière sortie d'un conte, sa taille est marquée par un corset en or. Accessoires à l'oreille, un dragon doré dont la queue s'enroule au niveau de l'anti-hélix. Des épaulettes en or reprenant la forme d'écailles de dragon et dont les pointes finissent par être tournées vers le ciel, menaçantes. Une jambière d'or habille sa jambe gauche ornée de détails d'engrenage et d'effet écailleux. Sa robe est faite de blancs ocre, tombant le long de ses longues jambes et recouvrant ses bras. Des dagues factices sont cachées dans sa robe et sur l'une de ses jambes. Elle a rassemblé ses tresses en une seule et a déposé le diadème dont la pointe la plus haute tombe sur son front. Elle a des airs à Inej Ghafa avec toutes ses dagues.

Je la vois sortir de sa trousse son maquillage et elle prend place sur la coiffeuse. Je retourne dans la salle de bain enfiler ma robe. Adonis est trop talentueux, je n'ai pas les mots, le tissu vert émeraude rend ma peau bronzée éclatante, des épaulettes reprenant la texture d'os en or recouvrent mes épaules avec des chaînes dorées le long du tissu tombant sur mes bras. Les détails d'arabesques sur le buste et le corset a la taille en or rendent le tout époustouflant. Adonis m'a également donné un autre accessoire. Je ne le trouve pas des plus pratique, mais il fait son effet. Une armure à main, mais seule la main gauche en est habillée. Des griffes dorées sur les doigts. Chaque doigt est relié par une fine chaîne à mon poignet. Comment Adonis fait-il pour créer tout ça ?

Je m'avance près d'elle et la contemple, concentrée à tracer un trait d'eyeliner doré. Une fois fini, son regard se pose sur moi et elle sourit.

- Viens là que j'arrange ton diadème. Dit-elle en riant.

Une fois notre maquillage fait et nos tenues mises, nous sommes prêtes à descendre. Liam est allé chez son oncle et sa tante ce matin, Aaren l'a déposé là-bas lui-même. Je suis contente qu'ils passent plus de temps ensemble. Un frère, c'est tout ce qu'il leur reste à chacun, cette relation, ils doivent la chérir. Surtout quand on voyait la tristesse dans les yeux de Liam et le combat que menait Aaren contre lui-même, un simple pas qui ressemblait au passage d'un gouffre. Les voix des garçons se font entendre dès les premières marches franchies.

No Promises (FR)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant