No Promises (FR)

CHAPITRE 28 Aaren

Ce qui vient de se passer n'avait aucun sens, une voiture blindée a enfoncé le portail, mais le plus étrange, c'est que les coups de feu qu'ils tiraient ne visaient pas nous. Ils n'ont fait que casser les vitres et tirer en direction du ciel pour nous effrayer. J'ai pu voir un seul réussir à se faufiler et passer sans se faire remarquer dans la maison, pendant que le reste restait à l'extérieur.

Et c'est là que j'ai compris. Liam...Alaïna.

Je l'ai suivie et l'ai vue entrer dans sa chambre, le voir s'amuser à tout casser, tout jeter au sol. Je l'ai vue pénétrer dans la salle de bain. Je n'ai rien fait sur le moment, pensant qu'elle allait parler, mais qu'est-ce que j'ai cru ? J'aurais dû lui faire confiance, cette fille est la pureté incarnée, elle traite Liam comme son propre petit frère. Elle a eu le temps de me le prouver maintes fois, mais j'ai fait l'aveugle et ai douté d'elle encore une fois. Je n'aurais pas dû laisser cet homme la toucher, je n'aurais pas dû le laisser entrer dans cette chambre ni même le laisser entrer dans ma maison. Mon envie de faire souffrir cet homme a décuplé, il la relâcha après avoir cru à l'histoire qu'elle lui a racontée. Mais il voulait plus, cet homme voulait la tuer ; à l'instant où je l'ai vue resserrer sa poigne sur sa lame et la diriger vers son cœur, j'ai tiré. Qu'est-ce qui se serait passé si j'avais tiré quelques secondes plus tard ?

Une personne s'occupe de soigner Alaïna pendant qu'une personne de la police s'affaire à prendre sa déposition. Les hommes qui ont fait ce coup étaient, de ce que la police a dit, des récidivistes : ils venaient tous juste de sortir de prison. Un agent de la police pense qu'ils voulaient juste se faire de l'argent rapidement. Mais ce n'est pas un cambriolage, ça ressemblait plutôt à un avertissement. Quelqu'un sait ce que l'on fait et ne veut pas qu'on découvre son identité.

- Mec ça va ? Me demande Jeffrey, l'air réellement inquiet.

- Laisse-le, tu ne vois pas qu'il a son regard de la réflexion. Lui lance Taylor.

- Les gars, il faut que l'on fasse ce qu'on a dit.

- Tu en es sûr ?

- On n'a pas le choix, Alaïna s'est fait suivre et là, elle est blessée. Tout cela pour m'effrayer en mettant mon frère en danger. On doit faire vite.

- Dis-le ? me regarde Jeff levant ses lunettes de soleil.

- Te dire quoi ? Dis-je, la fatigue prenant le dessus et progressant vers de l'irritabilité.

- Oh, ne fais pas l'innocent, tu lui as sauvé la vie.

- Oui, c'est faire preuve d'humanité, je n'allais pas laisser ce type la buter.

- Taytay, il est toujours dans le déni.

- Laisse-le, Jeff, on rigolera le jour de son mariage.

- Occupe-toi d'abord de ton mariage, TayTay. Répliquai-je.

- Ne t'inquiète pas, d'ailleurs, vous êtes mes hommes d'honneur. Donc, il y en a un de vous qui gâche le mariage en arrivant en retard ou quoi que ce soit d'autre. Leya le tuera, avec mon approbation évidemment. Comprendo ?

- Oh ça va Taytay, on ne fera jamais ça, pas vrai Renou.

Aghh !... Ce surnom va me suivre toute ma vie, ce n'est pas possible.

- On met le plan en marche demain. Jeff appelle ma tante, dis-lui qu'on arrive et Taylor, tu sais ce que tu as à faire et tu restes avec Leya, on gère de notre côté.

Je me dirige dans sa direction, Liam ne la quitte plus depuis que les secours sont arrivés.

- Est-ce que tu vas mieux ? Lui demandai-je, regardant son épaule bandée.