-Juin-Les journées s'allongeaient et l'histoire se poursuivait. Aux yeux de Maxime, c'était comme si le ciel allait lui tomber sur la tête. L'épaisse noirceur de la nuit portait le chant du vent au travers des rues vides qui entouraient sa rue.
Cette balade nocturne permettait plus d'un déblocage dans le cerveau du petit. Ses balades, il les faisait seul quand ça n'allait pas. Il avait assigné les trottoirs sombres comme étant des puits de tristesse.
Mais depuis qu'il ne marchait plus seul, ses puits avaient une nouvelle eau. Les trottoirs étaient d'un gris argenté qu'il foulait de ses pas, le ciel était d'un noir brillant laissant paraître plus d'une constellation. Après plusieurs nuits isolé, Maxime avait enfin accepté d'être accompagné.
C'est donc ainsi que main dans la main, lui et Sidjil laissaient traîner leurs chaussures sur le gravier. Parfois, ils s'arrêtaient pour s'embrasser, discuter. Et parfois Maxime partait en courant avant d'être rattrapé par le plus grand, qui s'enlaçait avec amour. Cette démonstration d'affection était celle que Maxime préférait. Être tenu à l'abri du ciel tombant était tout ce qu'il aurait pu demander. Sidjil dans ses bras, un lys blanc dans sa main libre. Là était le coeur qui lui permettait de voir des étoiles.
Ils finirent leur trajet par un détour au parc près de chez Sidjil. Posés sur un banc rafraîchi par la douceur de la nuit, le plus grand prit la main de Maxime dans la sienne.
-Dis Max?
-Ouais Sid?
Ils avaient recommencé à s'appeler par leurs surnoms. C'était revenu naturellement, et ils n'y avaient pas songé. Cela restera une pensée perdue dans l'univers.-Tu te souviens quand je te parlais de partir d'ici?
-Bien sûr que je m'en souviens. Tu sais, j'ai souvent rêvé de ce voyage.
-Vraiment? Et ça ressemblait à quoi?
Le silence se tint longtemps, et Maxime posa sa tête sur l'épaule de Sidjil.-Je sais pas trop. Mais je sais que c'était trop bien. C'était toi, moi et le soleil.
Sidjil posa à son tour sa tête sur celle du plus petit. Ils restèrent ainsi un long moment, avant de silencieusement décider de repartir vers la maison du fleuriste.
-Alors? On part quand?
Demanda Maxime une fois passé la porte. La lune commençait tranquillement à céder au soleil, plongeant le salon de Sidjil dans une lueur orange.Posant leurs affaires, tous les deux se dirigèrent vers la chambre du plus grand pour rejoindre le monde du sommeil. Une fois dans le lit, Sidjil attira Maxime vers lui et sa tête se posa sur la sienne avec une habitude réconfortante.
-On partira quand tu voudras. Si demain tu veux qu'on dégage on le fera. Pendant une semaine, on laisse tout et on pars, toi, moi et le soleil.
-Promis?
-Promis.
Maxime ferma les yeux sur cette promesse pleine d'espoir. Il savait que ses mots étaient sincères, il savait que c'était lui et le fleuriste. Contre le monde, contre la lune, pour les étoiles qui peuplaient le monde de Morphée dans lequel il plongea cette nuit.
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Sidjil se réveilla en premier. Dehors, le jour était déjà levé depuis longtemps et la lumière dorée s'infiltrait par les crevasses des rideaux. La lumière transformait la pièce en un véritable cocon, peignant les murs d'or et se reflétait sur les couvertures du lit.
Dans ses bras, son amour avait les yeux encore fermés. Sa respiration était régulière et son souffle chaud résonnait sur la poitrine du fleuriste, faisant s'envoler des centaines de papillons.
Ils avaient partagé son lit comme celui du barista quelques fois auparavant, et c'était un sentiment qu'ils ne pouvaient délaisser. Ils avaient passé des heures dans les bras de l'autre, à reprendre tout ce qu'ils avaient perdu avec quiétude et prudence. Tout s'accordait comme une chanson d'amour, comme des touches de piano, comme deux fleurs.
Sidjil se détacha de l'emprise de Maxime avec discrétion, afin de lui permettre de dormir encore. Il prit le couloir jusqu'à la cuisine et se mit à la tâche. Il sortit dehors acheter quelques viennoiseries, puis utilisa ses talents de cuisinier afin de faire le petit déjeuner. Pour l'accompagner dans son travail, il alluma sa petite radio, où une chanson de Iliona jouait.
30 minutes plus tard, alors que les dernières notes d'une chanson de Patrick Watson jouaient (NDA: Blue by Patrick Watson <33), Maxime fit irruption dans la cuisine. Il portait un jogging et un T-shirt trop grand appartenant à Sidjil. Il s'approcha de derrière le fleuriste et entoura sa taille de ses mains, se dressant sur la pointe des pieds pour lui adresser un baiser sur la nuque.
Sidjil se retourna aussitôt, avant d'enlacer le plus petit dans une longue étreinte chaleureuse. Il passa une main dans ses cheveux avant d'embrasser son front. Puis, sans dire un mot, Maxime s'assit sur le comptoir et regarda Sidjil finir de couper quelques fraises. Celui-ci les mit dans un bol et ajouta un coulis de miel sur le dessus. Ils s'assirent à table et Sidjil leur servit du café et du jus d'orange.
La radio continuait de jouer des tons de jazz doux pour une matinée d'été. Maxime prit alors la parole.
-On part aujourd'hui?
Sidjil manqua de cracher sa bouchée de chocolatine.
-Aujourd'hui?-Tu m'as dit qu'on pouvait partir quand je voulais.
-Et tu veux partir aujourd'hui? Pourquoi?
Maxime joua avec une fraise dans son assiette, l'air coupable.
-Je veux rester avec toi. Je veux continuer de me réveiller avec toi, et de vivre des aventures.Maxime évita avec précaution le regard de Sidjil, pour qui les yeux s'étaient considérablement adoucis. Il prit alors sa main libre dans la sienne.
-On pars à quelle heure?
Maxime regarda enfin Sidjil dans les yeux, une expression de surprise dans ceux-ci. Le fleuriste ne lui répondit que par un simple sourire et une pression sur sa main.-On peut partir aujourd'hui? T'es sûr?
-Je te l'ai promis, non? Je t'ai dit qu'on partirait quand tu veux. Toi, moi...
-Et le soleil.
-Et le soleil. Allez finit de manger, faut faire nos valises.
Les deux partagèrent un court rire puis changèrent de sujet en finissant leurs petits-déjeuners.
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Une fois chez Maxime après leurs petits-déjeuners les deux amants se mirent à faire la valise du plus petit. Ils empilèrent plusieurs vêtements et autres accessoires de voyage, finissant par son télescope et sa vieille caméra Sony.Sa petite valise pleine, ils repartirent chez Sidjil afin de faire sa valise à lui aussi. La tâche fut plus que compliquée, car ce dernier avait beaucoup de difficulté à choisir parmis sa grande quantité de vêtements. Après plus d'une heure ils bouclèrent sa valise et remplirent le coffre de la voiture.
Sidjil démarra le moteur avant de se pencher pour embrasser Maxime. C'était un baiser très doux, témoignant d'une confiance mutuelle et du début de cette petite aventure.
Ils quittèrent la ville sans regarder en arrière, ne se quittant des yeux que pour regarder le paysage défiler alors que le soleil était déjà haut dans le ciel. Ils partaient ensemble, et ils reviendraient ensemble.
Sidjil, Maxime et le soleil.
—————-YAHOU
Bonjour bonjour désolé du retard J'AI UNE BONNE RAISON!!Enfaite cette ff arrive malheureusement à sa fin, je crois que le prochain sera le dernier. Cependant je travaille présentement sur trois autres histoires (toujours du Djilxime). Le premier chapitre d'une d'entre elle sera posté directement après la fin de celle-ci.
Voilà c'est tout, à la prochaine pour le chapitre final! Coeur et couilles sur vous <3
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Un jour de printemps (Djilxime)
Fiksi Penggemar-arrête des croire qu'on devrait se limiter à vivre, Se limiter à choisir entre l'un ou l'autre. Tu t'en souviens? Parce que moi je m'en souviens comme d'un déjà-vu. C'était un jour où il faisait beau, un jour de printemps... -> Écriture par @erva...