Repas de fête: Camus/Milo

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Dédicace : Joyeux Noël en avance à G_Crystal_13  en espérant que tu apprécies ce petit cadeau.

Personnages : Camus du Verseau, Milo du Scorpion

Ship : Milo/Camus

Mention de : Hyoga du Cygne

Lieu : l'isba de Camus en Sibérie orientale

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C'était une idée de Milo, qui avait réussi à vaguement surprendre Camus, même si cela n'avait pas dû se voir sur son expression éternellement des plus neutres. Et il y avait de quoi être pris au dépourvu par l'idée sortie comme cela un jour, alors qu'ils observaient leurs frères d'armes s'entraîner au sanctuaire. Le Scorpion avait l'art de lancer des discussions dans les moments les plus inattendus. Mais le Verseau n'était pas certain de ce qui l'avait le plus étonné dans la suggestion de son compagnon. Était-ce le fait que subitement Milo désirât célébrer Noël en tête-à-tête ? Ils ne l'avaient jamais fêté ensemble. Certes Camus le célébrait parfois avec ses disciples, qui étaient bien plus attachés à cette fête que lui. Mais cela n'avait jamais été le cas avec Milo qui ne prêtait pas de manière générale. une grande importance aux fêtes de fin d'année Cependant Camus s'était contenté d'acquiescer à l'idée. Si cela pouvait faire plaisir à son amant, il voulait bien organiser la veillée de Noël. Ou était-ce le lieu choisi le plus surprenant dans cette histoire ? La Sibérie orientale était plongée en plein hiver polaire en cette fin décembre. Et Milo n'était pas plus que cela un amateur du froid et de la neige. Cependant, il avait argumenté que le décor enneigé de cette région serait plus typique de la fête de Noël telle qu'elle était dans l'imaginaire collectif. Et encore une fois l'argument avait semblé recevable au Verseau qui avait accepté. Ou était-ce l'assurance que le Scorpion allait préparer seul le festin de réveillon qui avait de quoi le prendre par surprise ? Si ce dernier point n'était pas le plus surprenant, il était néanmoins celui qui inquiétait le plus Camus. Milo avait beaucoup de qualités, mais il n'avait jamais démontré de talent culinaire. Bien au contraire. Mais il avait catégoriquement refusé l'aide de son compagnon. Camus n'avait plus qu'à espérer que le repas serait simple. Mais vu l'enthousiasme du Scorpion pour ce repas, il en doutait sérieusement.

D'ailleurs Camus avait été mis à la porte de sa propre isba par Milo. Ce dernier avait argué avoir besoin de solitude et de temps pour préparer le festin de cette veillée de Noël. Le Verseau s'était contenté de lever les yeux au ciel, avant d'obtempérer et d'accepter de rester loin de l'isba toute la journée. Puisque le Scorpion voulait être seul, Camus en avait profité pour accompagner Hyoga jusqu'au village. Son disciple rentrait au Japon auprès de sa fratrie pour fêter Noël et le Nouvel An, laissant ainsi ses deux aînés en tête-à-tête. Et puisque que Camus était banni de chez lui pour la journée, il en avait profité pour partager un dernier repas avec le Cygne à l'auberge du village. Puis il avait généreusement proposé son aide aux villageois pour terminer la décoration du sapin ornant la place ainsi que pour installer divers jeux de lumière. Et maintenant que la nuit était tombée parsemant d'étoiles scintillantes le ciel sombre, il revenait lentement chez lui. Il pouvait distinguer les fenêtres illuminées malgré la fine neige tombant en ce soir de veillée de Noël. Camus s'arrêta sur le pas de la porte, incertain de ce qui l'attendait de l'autre côté, si ce n'était l'amour inconditionnel de Milo et son envie de lui faire plaisir.

Et quand il ouvrit la porte, la surprise fut grande et double. C'était en partie une découverte agréable et belle. Camus ne pouvait nier que Milo avait décoré sobrement et avec beaucoup de goût la pièce principale de l'isba. Il avait disposé quelques bougies pour éclairer doucement la pièce, ainsi que quelques décorations de Noël sans trop d'excès. Et dans l'âtre, un feu consumait lentement les bûches tout en réchauffant l'air. C'était un décor digne d'un conte de Noël. Par contre, l'odeur dans la pièce était la partie désagréable de la surprise. Camus plissa le nez se demandant quelle catastrophe culinaire son compagnon avait réalisé cette fois-ci. Et le besoin d'ouvrir les fenêtres en grand pour aérer l'isba l'étreignit subitement. Mais il s'en abstint, conscient que les températures extérieures étaient polaires et qu'elles ne conviendraient sûrement pas à Milo.

Cadeaux sous le sapinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant