Fire and growing strong

Chapitre 18

Liranna retira le collier d'Alicent et le posa sur une table. Elle s'inclina devant la reine douairière avant de sortir des appartements.

-Attends. dit soudainement Hightower

Tyrell fixa sa belle-mère. Son regard était confiant, sans peur. Puis, elle partit sans autorisation. La robe noir de l'endeuillée virevoltait à chacun de ses pas. La jeune femme alla dans la crèche. Quand elle entra, Ser Mallister mit au lit Margaery. La princesse s'approcha et demanda à chevalier comment allait les enfants.

-Ils pleurent peu. C'est comme si ils savaient qu'ils étaient prince et princesses. répondit doucement Garlan

-C'est bien. renchérit la brune-noiraude, Ser Mallister, si jamais quelque chose de mal arrive à mon mari et moi, protégez nos enfants peu importe le prix à payer.

Mallister le jura sur son honneur. Puis, Liranna sortit de la crèche. Dans ses appartements, elle trouva Aemond qui lisait. L'épouse remplit une bassine d'eau et lava les pieds de son mari. Ce dernier regarda sa femme faire. Soudain, il se pencha et admira le collier.

-C'est la première fois que je te vois le porter. remarqua le blond

-Je veux que tu sois le seul à me voir le porter. expliqua la brune-noiraude

Aemond Un-Œil souleva Liranna "Rose Stratège" pour la faire asseoir sur ses genoux. La bassine d'eau se renversa sur le sol. Le prince embrassa passionnément la princesse. Cette dernière défit le nœud de la chemise blanche avant de la déchirer. Pendant ce temps, Targaryen retira le buste de la robe. Tyrell se fit porter jusqu'au lit.  Aemond rabattit la couverture sur le corps  de Liranna ainsi que sur le sien. Tyrell recoiffa rapidement ses cheveux avant d'embrasser le saphir. La protectrice du royaume colla son front contre celui du protecteur du royaume. Dans deux mois, ce dernier partira pour Harrenhal, et laissera son épouse seule avec trois enfants. Le couple royal s'endormit, lové l'un contre l'autre.

-Je sais que la perte de votre entourage vous attriste Liranna. confit calmement Alicent, Il y a un endroit où j'allais pour me sentir proche de ma mère : le septuaire. Le silence me permettait de me sentir proche de ma mère. Vous pourriez essayer. Faites le pour eux.

La reine douairière et la princesse régente se dirigèrent vers le septuaire. L'intérieur était illuminé par des bougies. Les deux mères s'approchèrent d'une table et allumèrent les quelques bougies éteintes. Elles se mirent à genoux et ne dirent plus rien. Tyrell ne dit ou ne souhaita rien, même si cela restait entre elle et les dieux. Soudain des sanglots résonnèrent dans le septuaire. Hightower ouvrit les yeux et vit les yeux pâles larmoyants de sa belle-fille. Alicent prit Liranna dans ses bras et la berça.

-Les Rowans et les Redwyne s'entre-tuent, et lady Alysanne ne fait rien pour les arrêter. expliqua Criston Col, Quant à cette dernière, elle est encore neutre.

-Il faudrait envoyer quelqu'un mettre fin au conflit entre ces deux familles. répondit Aemond en se levant, Quelqu'un autre que Liranna.

-Justement, en parlant de votre femme, elle est partie ce matin après être revenue du septuaire. raconta la Main avec hésitation, Son cheval n'est plus dans l'écurie.

Loin de Port-Réal, Liranna chevaucha en direction du Bief. Sa cape violette volait ainsi que sa sombre chevelure. La jeune femme avait été avertie du conflit par une lettre d'Alysanne. Elle avait extrêmement peur pour Eslira. Bien qu'elle ait renvoyé sa cousine de la cour, elle l'aimait encore. 

Tyrell chevaucha pendant deux semaines entières. Ses cheveux étaient complètement décoiffés et la fatigue était marquée sur son visage. Ce fut au matin du quatorzième jours de voyage que Liranna vit le champ de bataille. D'un côté se trouvait les Redwynes, et de l'autre les Rowans. Ils allaient encore se battre ! La protectrice du royaume accéléra la cadence de sa monture et cria aux deux armées :

-Mes seigneurs ! Mes seigneurs ! Me connaissez-vous ?

-Biens sûr votre Grâce. Vous êtes la princesse régente des Sept Couronnes. répondit lord Redwyn

-Alors écoutez votre princesse quand je vous commande ! Le Bief est ravagé par vos querelles ! Depuis quand les hommes du Bief se sont entre-tués, ou déshonoré leur parole ?! Cet affrontement n'a lieu que pour faire couler le sang de vos familles, pour une guerre dans la Maison du Dragon ! Rappelez-vous du discours de mon père, Hérald Tyrell : La rose a besoin des autres beautés de la Terre pour vivre et être en paix ! Pour que le Bief soit en paix, soutenez-vous mutuellement, ne vous entre-déchirez pas ! Jurez le au nom des Sept ! Vous rappelez-vous de ce discours ?! Si vous craignez les Sept, alors vous honorerez la mémoire de votre défunt seigneur : Hérald Tyrell ! Et si vous ne le faite pas pour lui, alors faite le pour moi ! La fille du seigneur Hérald Tyrell, et de lady Hildegarde Tyrell !

Il y eut un silence de mort. Silence durant lequel, les deux armées rangèrent leurs armes et s'inclinèrent devant Liranna Tyrell. Lord Redwyn  et Rowan se dirigèrent vers la princesse régente et baisèrent chacun leur tour la main qu'elle leur tendait.

-Quand cette guerre fratricide sera terminée, vous vivrez en paix avec vos familles ! déclara-t-elle d'une voix forte et pleine d'assurance, Tout simplement parce que vous aurez fait votre devoir envers votre seigneur, les Sept, et envers moi !

Aemond se tint la tête et soupira. Les temps étaient durs, et Liranna n'avait toujours pas été retrouvée. Ce fut alors que quelqu'un entra dans la pièce.

-Pas maintenant Criston. marmonna le prince borgne en fermant l'œil

-Tu me confonds avec Ser Criston Col ? demanda une voix féminine, Tu me vexes beaucoup.

Targaryen se retourna et vit une femme. Sa femme. Cette dernière marcha d'un pas rapide jusqu'à son mari et le prit dans ses bras.

-Le conflit entre les Redwyns et les Rowans s'est terminé, sans effusion de sang. raconta Liranna avec un sourire, C'est un exploit que je ne pensais jamais accomplir.

La brune-noiraude s'assit sur une chaise tandis que son mari posa sa tête sur les cuisses de sa femme. À cet instant, le bébé donna des petits coup de pieds. Tyrell fronça les sourcils.

-Likyri, likyri. chuchota le jeune père

Ce dernier déposa un baiser sur le ventre légèrement arrondi. Les coups de pieds cessèrent et la mère remercia son époux avec un sourire.