La journée passa rapidement, étant donné que Bianca finissait quelques heures plus tôt qu'Adonis, cette dernière en profita pour aller faire les magasins, et surtout, acheter de quoi passer la soirée dont elle avait rêvé. Elle décida alors d'appeler Kate et Scarlett, une chose était certaine pour la brune, les deux blondes allaient s'entendre à merveille. Lorsqu'elles arrivèrent, Scarlett expliqua son ancienne relation avec l'Apollon et celle-ci ne put s'empêcher de rire face à la situation. Il est vrai que c'était assez cocasse que Bianca et Scarlett s'entendent si bien. Les trois amies commencèrent par aller prendre un café puis elles fumèrent quelques cigarettes en se racontant leurs vies respectives.
Plusieurs dizaines de minutes plus tard, en voyant que le temps filait, Bianca prit l'initiative d'aller faire les boutiques. Scarlett lui indiqua l'adresse d'un sex shop assez réputé qui ne fait pas dans le soft. Kate était amusée de la situation et en profita également pour acheter plusieurs ensembles de lingerie. Scarlett refit son stock de jouets et Bianca sillonna entre les rayons.
— Pense à ce que je t'ai dit, commença Scarlett, simplement une fine culotte et pense aussi au collier. Ça devrait le mettre dans le bain.
La jeune brune trouva rapidement une jolie culotte en dentelle noire ainsi qu'un ras de cou assorti. Elle continua son shopping en prenant également deux nouveaux ensembles, un en cuir et l'autre en dentelle. Elle voulait trouver quelque chose pour Adonis, mais tout ce qu'elle trouvait n'était pas fait pour les hommes. Elle en conclut que son cadeau, ce serait elle simplement.
— T'es pas stressée ? Je serai excitée comme une pute à ta place, lança Kate en riant. T'es genre l'héroïne d'un roman érotique meuf.
— Je suis un peu nerveuse mais je sens que l'on va passer une superbe soirée, rétorqua la brune en lui faisant un clin d'œil.
Les trois jeunes femmes allèrent ensuite dans un simple magasin où elles choisirent respectivement des robes, des chaussures, des bijoux ; enfin, c'était un bon moment shopping entre copines. Bianca salua ses amies et prit un taxi pour rentrer chez Adonis. Une fois arrivée, elle vérifia l'heure et ce dit qu'elle avait environ encore une petite heure pour se préparer. La brune fila prendre une douche, vérifia qu'elle n'avait aucune repousse nul part, appliqua une crème de senteur vanille, se parfuma, se maquilla légèrement en accentuant surtout son regard, enfila le collier ainsi que la culotte qu'elle avait précédemment achetés. Elle se regarda ensuite dans le miroir et aima ce qu'elle vit. Son corps n'était ni trop frêle, ni trop fragile. Elle avait toujours eu une figure idéale selon ses anciens petits amis et elle savait jouer de ses atouts. Avant de descendre, elle décida de laisser ses cheveux lâchés, elle les avait légèrement ondulés et son look lui semblait parfait.
Elle se rendit dans le salon, vérifia l'heure — Adonis allait arriver d'un moment à l'autre —, et se plaça au centre de la pièce. Elle se mit sur ses genoux, ses fesses touchant ses talons, puis elle positionna ensuite ses mains sur ses cuisses. Lorsqu'elle entendit une voiture se garer dans l'allée, elle baissa légèrement la tête, signe de soumission totale. Le jeune homme entra et était d'abord surprit de voir les lumières tamisées. Il inspecta alors la pièce du regard et ses iris se posèrent sur la jeune brune. Il dit « Bianca ? », d'un ton décontenancé, et celle-ci releva la tête.
— Oui, maître ? Répondit-elle en captivant son regard.
— Qu'est-ce que ? Dit-il, ne comprenant pas tellement ce qu'il se passait.
— Je suis toute à vous, maître.
À la répétition du surnom maître, le souffle d'Adonis se fit plus lourd et ce qu'il voyait l'excitait au plus au point. Il s'avança vers elle, ses iris se lâchaient pas son corps, il admira ses courbes, ses seins qui pointaient dans sa direction, son visage, sa soumission. Tout chez elle respirait la luxure, le regard de la jeune femme était sombre, il quémandait la complète attention du jeune brun. Arrivé au près d'elle, il empoigna et caressa ses cheveux sans pour autant lui dire de se relever ou de le regarder. Ses doigts ornés de bagues circulaient entre les fins cheveux de la jeune brune, il n'avait qu'une envie, c'était de venir placer son membre sur les belles lèvres pulpeuses de la jeune soumise. Il dû se faire torture pour résister à ce petit spectacle, il ne voulait pas faire ça sans en parler avant. Cette partie de lui, cette sombre partie de lui pouvait ruiner ce qu'il commençait à avoir avec Bianca, il le savait et le jeune homme ne pouvait prendre ce risque. Il s'écarta alors d'elle, lui tendit sa veste et lui dit de la mettre. Il dit simplement « Rhabille-toi », et laissa la jeune femme avec un air perdu dans le regard.
— Quelque chose ne va pas, demanda-t-elle en pensant qu'elle avait fait quelque chose de mal.
— Putain, qu'est-ce qu'il t'a prit ? Rétorqua-t-il d'un ton sec.
— Je pensais que.. Enfin.. Je pensais que ça te ferait plaisir...
— Ce n'est pas la question Bianca ! Je ne suis plus comme ça, pourquoi tu t'es mise en tête que c'était une bonne idée ? Le jeune homme avait un ton dur et tranchant.
— Tu n'es plus comme ça ? La jeune femme lui demanda sure à nouveau de ce qu'elle allait dire. Alors regarde-moi dans les yeux et dis-moi que tu n'as rien ressenti en me voyant m'offrir à toi comme ça.
Adonis se mit alors à fuir le regard de la brune. Elle commença alors à souffler, dit « C'est bien ce que je pensais », lui lança presque sa veste à la figure et alla se changer. Une fois dans sa chambre, elle enfila une large chemise et se faufila entre les couvertures. Adonis toqua alors à porte et entra. Il la rejoignit et s'excusa pour son ton dur.
— Laisse-moi tout seule, s'il te plaît, dit la jeune femme entre deux reniflements.
— Dis-moi pourquoi tu pleures, répondit-il en ignorant sa demande.
— Qu'est-ce que ça peut te faire ?
— Dis le moi.
— Je voulais te faire une surprise, te faire plaisir, et toi, tu rentres et tu me cries à moitié dessus, tu t'attends à ce que je sautes de joie ?
— Mais pourquoi tu as fait ça ? Demanda-t-il d'un ton tendre.
— Scarlett m'a parlé de la personne que tu étais avant de rencontrer maman.
— Évidemment, qui d'autre. J'ai changé d'accord ?
— Je ne pense pas. Je pense que tu te persuades de ça, parce que tu ne te sentais pas à l'aise d'en parler avec maman, parce que tu savais qu'elle n'accepterait pas. Tu t'es forcé à oublier cette partie de toi, à l'enfouir, mais j'ai vu ton regard ce soir. C'est moi le problème ?
— Pourquoi ça serait toi le problème ?
— Tu ne me touches pas. Ok, on échange quelques baisers de temps en temps, mais ça ne va jamais plus loin. Je ne t'attire pas ?
— Oh Bianca, bien sûr que si, dit-il en se résignant. Le problème, c'est justement que tu m'attires trop.
— Et je suis censée comprendre quoi avec ça ?
— Si je commence à te toucher, je ne pourrais pas résister.
— Pourquoi tu voudrais résister ?
— Je ne veux pas perdre ce que l'on a. Si on commence à faire l'amour, je vais finir par te baiser. C'est ce que je fais. Je ne veux pas te réduire à ça. T'es tellement plus que ça.
— Et si on faisait les deux ? De temps en temps, c'est doux. Et d'autres, c'est toi qui a tout le contrôle sur moi. Ça ne te dit pas ?
— Tu ne sais pas dans quoi tu t'embarquerais...
— Alors apprends-moi, lui dit la jeune brune en le suppliant presque du regard. Je veux découvrir cette partie de toi. Je veux appendre de toi.
Ils continuèrent de discuter un moment, Adonis lui expliqua toutes sortes de détails qui pourraient en effrayer plus d'une, mais Bianca avait tellement confiance en son amant que tout cela ne lui provoquait que du désir et non de la peur. La brune a alors réussi à faire accepter à Adonis que tout irait bien, qu'ils pouvaient faire un essai pour qu'elle puisse réellement comprendre si elle voulait s'embarquer dans tout cela.
— Ok, j'ai une idée. On va faire comme si on n'avait pas eu cette petite dispute, tu vas sortir de la pièce et je te refais mon petit numéro, ça te va ? Demanda la jeune femme en riant presque.
Le brun hocha la tête en souriant et sortit alors de la chambre. Bianca enleva sa chemise, vérifia que son maquillage n'avait pas coulé et se remit dans la même position que toute à l'heure. Le jeune Apollon entra dans la pièce et les mêmes sensations l'envahirent à nouveau. Il s'approcha de la jeune femme, empoigna ses cheveux, lui tirant la tête en arrière et l'embrassa avec fougue.
— Tu es sûre ? Demanda-t-il tendrement.
— Oui, maître, répondit-elle en se léchant les lèvres.
— Alors prépare-toi ma jolie chose, tu m'appartiens pour la nuit.
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