𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟕

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San




J'ai la sensation que ma chair me brûle, je me sens anxieux et je crois que j'ai encore besoin de prendre cette merde. Je ne peux plus m'en passer. C'est trop jouissif.

Mais la satisfaction dure de moins en moins longtemps, consommer encore plus devient une souffrance et une obligation pour que je tienne rien qu'une journée entière.

Je craque.

Cela fait 2 ans et demi que j'ai commencé à prendre de la cocaïne, après tout ce qui venait de se passer pendant une période, c'était mon seul moyen de me raccrocher à la vie.

De remonter la pente.

Mon frère lui, n'a pas sombré dans la drogue mais dans l'alcool, après la mort de sa femme...

Il y a des choses qu'on voudrait oublier de sa mémoire.

Déversant la poudre cristalline blanche sur le comptoir du bar, je renifle à ne plus en laisser une miette.

Mes sinus me picotent quelques secondes, et l'effet de la cocaïne est immédiat.

Je me sens projeté dans une bulle où personne ne viendra l'éclater.
J'ai l'impression que tous mes sens sont développés, en alerte et je me sens si confiant.

Je me mets à danser avec le peu de gens qui gigotent sur le son pas fameux du bar.

Et ça me suffit pour m'amuser, ne serait-ce que cinq minutes.

Je ne me gêne pas pour prendre un verre d'alcool à moitié vide qui était posé sur une table, je le bois cul sec avant de continuer à trémousser autour d'une jolie fille que j'ai aperçu.

Ses yeux me reluquent d'une manière sensuelle et cela me ferait presque sensation.

Elle sent la cannelle avec un goût fruité, j'en profite pour l'attirer contre moi, mes mains se baladant contre ses reins, j'approche mon visage de son cou qui émane une chaleur, mes lèvres se frôlent contre.

Ses formes épousent parfaitement mes paumes et cette sensation est exquise.

Soudain je me retrouve au sol, la réalité me fait l'effet d'une claque.

Je me redresse grâce à mes coudes, ma mâchoire me fait un mal de chien. Est-ce que je rêve ou je viens de me prendre un poing dans la gueule ?

Un peu de sang sort de ma bouche, le goût m'est bien familier.

Je regarde le type qui a osé me toucher en le toisant de haut en bas, je remarque qu'il prend les poignets de la fille à qui je draguais un peu plus tôt.

Oh, l'illumination.

Cette aguicheuse aime plaire, bien qu'elle soit déjà casée.

Je vois le genre.

Je me redresse tout en envoyant un regard noir à son petit ami, ce n'était pas ma faute si la sienne avait sa culotte déjà toute mouillée quand je l'ai à peine effleuré de mes mains.

Connard, dégage ou je te le fais regretter, me menace-t-il.

Je penche la tête à ses mots audacieux, est ce qu'il vient vraiment de me donner un ordre ?

Je crois avoir mal entendu.

Sans attendre, je le prends par le col, le foudroyant du regard puis je finis par le plaquer contre le mur de ce bar ridicule.

Je vois rouge, il m'a cherché, c'est plutôt lui qui va le regretter. Ma respiration s'accélère.

Arrêtez !

𝒯𝒽𝑒 𝐹𝑜𝓇𝓈𝒶𝓀𝑒𝓃 [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant