℘ San ℘Sombrant dans l'insomnie, emprisonné par des pensées négatives, le calme n'est pas. Mes soubresauts m'empêchent de dormir totalement, mon regard se tourne vers l'horloge accrochée au mur de la chambre. Elle affiche 3h28.
L'insomnie se moque de moi.
Mon cœur exécute des bonds effrénés, il pompe férocement dans ma poitrine. Cela me donne la nausée.
Par malheur, quand je ferme les yeux, je ne vois que des fibres du passé dont je ne voulais pas revivre. Des milliers de frissons parcourent toute ma chair et des fourmis sont logées dans mes mains et dans mes jambes.
L'effroi peut se lire dans mes yeux, je ne veux pas vivre cette nuit d'horreur.Je préfère ne pas dormir au pire, je n'aurais pas à subir un cauchemar. En transe, de la sueur coule sur mon front touchant mes cheveux noirs, ils sont mouillés désormais.
Je ne peux pas rester comme ça.Difficilement, je me surélève du lit et m'avance vers la salle de bain. Je retire les vêtements collés à ma peau, entre dans la baignoire de l'hôtel et allume l'eau froide.
Cela me fait du bien instantanément, je penche la tête en arrière et ferme les yeux, profitant de ce moment infime où je ne pense pas à tuer des gens, ni à la mort tout court. Où je ne la visionne plus. Je sens seulement l'eau couler sur mon corps, je soupire et ma chaleur corporelle s'atténue, je ne suis plus qu'un chauffage ambulant.
J'ai l'impression et la sensation que ma tête va exploser d'une minute à l'autre.Par mes mains, je tiens mon visage et je m'assois tout doucement dans la baignoire.
Rapprochant mes genoux vers mes épaules, je me recroqueville tout en laissant l'eau gelée couler sur moi.Mes émotions s'entrechoquent tellement que je suis perdu, je ne sais plus si je dois ressentir de la haine ou de la compassion parce que cette emmerdeuse essaye de me sortir de ce foutu trou noir. De cette terrible addiction. Mais tous mes espoirs s'effondrent quand je pense à la difficulté devant moi, les portes menant vers la liberté se barricadent et je ne peux pas l'ouvrir tout seul.
Je suis coincé.
L'eau coule à flots sur mon torse, je commence petit à petit à avoir des frissons, il était temps. Ça veut dire que mon corps reprend une chaleur corporelle tout à fait normal.
Je ferme le robinet de ma main, frêle et pâle, je me soulève de la baignoire. Attrapant une serviette, je l'enroule autour de ma taille et admire mon reflet dans le miroir avec dégoût. Comment je peux encore me regarder en face après tout ça ? Je me répugne. Je n'ose plus me faire face alors je retourne vers le lit, vide et sans hôte. Je m'allonge à moitié nu, mais ça je m'en fou complètement, puis j'essaye de trouver le sommeil.
Cela risque d'être très long, l'horloge affiche 3h45.
~~~
Un bruit assourdissant me surprend au point que je bondis de mon lit affolé.
Décontenancé, j'ai pris le premier objet qui me venait sous la main, c'est-à-dire mon arme sur la table de nuit. Je ne la brandis pas, mais ça n'a pas l'air de plaire du tout à celle qui se posture devant moi.
Mes yeux rencontrent les siens, les mots ne sortent pas aussi rapidement de ma bouche que d'habitude, puis elle reluque quelque chose en particulier. Ma serviette.Putain, j'avais zappé.
Mon regard descend vers le bas de mon corps, mais étonnamment, il n'y a pas de serviette. En fait, je suis tout nu !
J'ai une arme à la main alors que je suis déshabillé, j'ai l'air franchement pas crédible.
– C'est pas vrai ! Dieu fait moi oublier cette horreur matinale !, crise Leïla en se cachant les yeux et mimant une grimace de dégoût.

VOUS LISEZ
𝒯𝒽𝑒 𝐹𝑜𝓇𝓈𝒶𝓀𝑒𝓃 [EN PAUSE]
RomanceLeïla, une jeune fille profondément en manque d'argent, décide de participer à un concours de combats illégaux, afin de gagner une récompense alléchante. Sans se douter que ce n'est pas le pire qu'elle puisse rencontrer. Perdue dans ses sentiments e...