Chapitre V

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- On s'ennuie à mourir ici, soupira Luffy.

- Un peu de patience, fit Nami pour la énième fois. Ils ne devraient plus tarder.

- Mais ça fait des heures, geignit-t-il.

- Mais ma parole, ce que tu peux être fatiguant! Personne n'a d'idée pour distraire cet idiot?

J'ouvris les yeux derrière mes lunettes de soleil teintées et je me redressai sur les coudes pour observer le groupe à la ronde. Trois jours étaient passés depuis que nous avions accosté ici. Nous avions passé le plus clair de notre temps à nous prélasser au soleil, à arpenter les forêts à la recherche de plantes médicinales ou pouvant servir d'armes, et à s'amuser en ville. Et puis, le matin même, nous avions reçu un appel de Law. Selon ses dires, il pourrait venir nous rejoindre dans la soirée ou d'ici le lendemain matin, en fonction de la vitesse à laquelle son équipage s'attellerait au rangement printanier du navire. Alors, nous avions décidé de tous rester groupés pendant la journée, pour qu'on soit tous là quand il arriverait.

Alors, depuis que nous avions décidé d'attendre Law et le reste de son équipage ici, sur cette plage longeant le navire, j'avais choisi de m'allonger dans le sable pour bronzer un peu, laissant les autres s'amuser entre eux. Et, si d'abord les garçons avaient tenté de construite le plus grand château de sable du monde, ils avaient ensuite abandonné quand Nami l'avait aspergé d'eau après qu'ils lui aient fait remarquer que son maillot de bain avait rétréci - ou plutôt, d'après Luffy, qu'elle avait prit un peu de poids. Quelques coups de poings bien placés plus tard, ils s'étaient calmés et s'étaient occupés chacun dans leur coin. Ussop et Franky dessinaient des plans ahurissants dans le sable, Brook avait ramassé des noix de coco pour s'en servir de batterie et nous jouer un joli air, Nami et Jimbe discutaient calmement à l'ombre d'un palmier, Sanji ramassait des coquillages pour en faire une salade ce soir, Luffy formait de petits pâtés de sable à côté de lui, allongé à plat ventre, et Chopper, installé dans sa bouée, un jus d'orange appétissant entre les pattes, se laissait balader dans les eaux calmes par un Zoro qui voulait se renforcer les jambes en nageant inlassablement. J'avais rarement vu l'équipage aussi calme.

- Si, moi! S'exclama Ussop en se levant fièrement. Que diriez-vous d'un tournoi de volley?

- Oui! Hurla le capitaine en se levant d'un bond. Aller, on joue! Debout!

Personne ne pouvant résister à l'appel de Luffy, on se redressa comme un seul homme pour venir s'attrouper autour de lui. Un large sourire aux lèvres, il avait rapidement reprit du poils de la bête, lui qui s'ennuyait tellement à peine quelques secondes auparavant.

Ussop, les bras croisés sur son torse, se mit à ricaner dans sa barbe, attirant notre attention :

- Vous voilà donc tous tombés dans mon piège... C'était si facile! Vous n'avez aucune chance de me vaincre. Je suis le grand capitaine Ussop, connu comme as du ballon, n'ayant jamais perdu un seul match. Et, accompagné de ma fidèle compagne, je vaincrai!

En réponse, et sans qu'ils aient eu besoin de se concerter au préalable, Nami vint lui taper dans la main, un large sourire aux lèvres :

- L'équipe des nuls ne perdra pas!

Près de moi, Sanji se prit la tête entre les mains :

- Non, ma Nami chérie avec ce gros blaireau... Je ne peux pas le supporter. C'est impardonnable. Robin d'amour et moi-même allons te faire regretter d'être venu au monde, capitaine Ussop se mes fesses. Tu vas voir ce qu'il en coûte d'affronter l'Amour.

- Désolé sourcil en vrille, tu vas devoir te trouver un autre partenaire, fit une voix.

Je n'eus même pas besoin de me tourner pour savoir à qui elle appartenait. D'ailleurs, je préférais ne pas me tourner. Je savais qu'il ne portait qu'un short de bain, très bas sur les hanches, et je ne voulais pas rougir devant tout le monde. Le moment était mal choisi, alors que tous les regards étaient braqués sur Zoro et moi. Après tout, lui et moi n'avions jamais été les meilleurs amis du monde. Depuis que nous nous étions tous réunis, quelques mois plus tôt, nous nous étions effectivement rapprochés, sûrement attirés par l'attitude désinvolte, presque froide de l'autre, mais nous n'étions pas proches au point de faire équipe d'office quand il le fallait. Pourtant, devant tout le monde, Zoro m'avait choisie moi en premier. En fait, je n'avais même pas besoin de le regarder pour rougir.

Bien plus que çaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant