My Dear.

Complex

-Il nous reste 4 jours de congés, remarque Jasmine, la bouche fourrées de mandarines.

-Déjà?! S'étonne Vincent.

-Mais tu es vraiment garde du corps, toi? Tu n'as pas les meilleurs capacités physiques on va dire.. je lui demande.

-Hé! S'offusque t-il, Bon, c'est un peu vrai..Normalement, je suis pompier. Mais quand Jane cherchait en urgence un garde du corps, j'ai recroiser Jasmine dans la rue. Elle m'a dit que je tombait à pic et m'a ramené. Je suis là contre mon grés!

-Même pour un pompier, ça craint.

Il fronce les sourcils, vexé.

-Et si on sortait? J'aime bien la patinoire, propose Jane en enfilant sa grosse écharpe.

-Ah non, cette fois, vous n'allez pas me soudoyer.

***

J'ai menti. Nous sommes dans le hall bondé de la patinoire et enfilons nos patins. Je n'en ai jamais fait de toute ma vie, mais tout le monde semble vraiment à l'aise avec cette activité. Je met un premier pied sur la glace et comprend tout de suite que je n'y arriverais jamais. Jasmine, derrière moi s'impatiente et me pousse légèrement. Je balance en avant et manque de tomber, mes pieds glissant dans tout les sens. Jane, Jasmine et Vincent s'élancent sur la glace avec grâce.

-Comment vous faites..? Je souffle en me tenant au rebord.

Jane manque de rire en me regardant puis semble avoir une idée. Elle s'absente plus loin et reviens avec les aides pour bébé, un sorte d'appui pingouin. Vincent et Jasmine explosent de rire tandis qu'un groupe d'enfant sur le coté fait de même. Je lance un regard noir à Jane qui elle, remonte son écharpe sur son visage pour cacher son rire. Putain, c'est la honte de ma vie. Je n'aurais jamais dû accepter.

Jane

Nous sommes dans un restaurant français. Nous commandons une raclette pendant que Vincent essaye une approche avec Jasmine. Il lui frôle la main tandis que elle la dégage d'aussitôt. Il me fait vraiment pitié, parfois. Pourtant, je sais qu'elle ne le déteste pas, loin de là. La pauvre a un certain dégout des hommes à cause de son ex toxique. Mais Vincent est un type bien, normalement. J'essaye de la rassurer, même si c'est un peu compliqué.

Mon téléphone sonne, c'est Connor. Ma joie s'arrête tout de suite. Travis le remarque mais fait comme si il n'avait rien vu. Je sors du restaurant et répond.

-Jane, chérie...

-Ferma là, Connor, qu'est ce que tu veux?

-Bah quoi, je n'ai pas le droit d'appeler ma femme?

-Va droit au but.

-J'ai tout planifié pour notre mariage. Manque plus que choisir les invités et une belle robe de mariée.

-Je divorcerais 3 mois après de toute façon. Mon père me l'a promis.

-Ça, c'est ce que tu crois. Les hommes comme nous ne tiennent jamais leurs promesses.. dit-t-il sadiquement. Tu es mienne, Jane Williams.

Je raccroche vite. Sa voix roque résonne dans mon esprit. Au fond, je sais qu'il dit vrai. Ma confiance en mon père est partie depuis belle. Mais j'ose croire qu'il reste un peu d'humanité en lui. Un minimum d'attachement qui fait qu'il ne veut pas que sa fille parte avec ce détraqué. Je veux le croire.