ELYNA.
7h58, dans la ville de Moscou en Russie.
Deux jours étaient passés.
Deux jours étaient passés depuis que Clarke Love était mort. Le patron du plus gros réseau de contrebande de tout le second monde.
Du second monde.
Comme mon père le disait si bien.
Il y avait à peine une heure, un des hommes de mon père m'avait fait venir jusqu'ici. Il m'avait déposé en voiture et était reparti juste après.
Il avait été silencieux tout l'aller, je me souvenais encore de la gêne que je ressentais. Ce n'était pas la première fois que je montais avec des hommes de mon père. Mais cette fois-ci, je l'avais bien compris, la tension qui nous avait entourée était oppressante.
Devant moi, se dressait un entrepôt. Plus je le regardais, plus j'avais l'impression que ce dernier était abandonné. Aucune forme de vie n'immergeait de ce dernier.
J'avais froid, je n'avais qu'un simple gilet sur moi, à vrai dire, je n'avais pas eu le temps de prendre un manteau. Ou plutôt il ne m'avait pas laissé le temps. L'homme de main de mon père qui m'avait emmené ici, m'avait dit que mon père voulait me voir au plus vite et que nous n'avions pas à tarder.
Alors j'étais sortie sans prendre de manteau sous ses indications. Je n'aurai jamais dû l'écouter. Mes jambes me démangeaient, tout autant que mes bras, mais il ne fallait pas que je cède à la tentation de me gratter. Chaque passerelle de ma peau m'irritait tellement...mais il fallait que je prenne sur moi.
Ne voyant personne au alentour, je m'autorisai à entrer dans l'entrepôt. Je parcourus ce dernier en espérant trouver mon père.
Une petite pièce avec une minuscule lampe accrochée au plafond. M'étais-je trompée de pièce ?
D'un coup, le grincement de la porte d'entrée se fit entendre. Le sol tremblait face au monstrueux poids de la porte grinçante. Au creux de mon ventre, des picotements se firent ressentir, et une nausée me monta subitement au cerveau. Je me retournai précipitamment en comprenant que mon corps entier m'envoyait des signaux. Je pouvais faire confiance à mon instinct. Il se passait quelque chose.
Sans que je ne puisse contrôler les pensées de mon cerveau, je me mis à imaginer mille et un scénario. Plus horrible les uns que les autres.
Ils étaient revenus ?
Ils allaient revenir ?
Ils étaient là ?
Non. S'il vous plaît, tout sauf ça !
C'était un piège !
Mes yeux s'étaient déjà imbibés de larmes, je ne voyais rien, la pièce étant trop peu éclairé.
Sur ma rétine, des pieds s'affichèrent, ou plutôt des chaussures noires. Il y en avait huit en tout, ce qui faisait quatre paires de pieds donc quatre personnes.
Quatre personnes venues me faire du mal.
De toutes ces personnes, une mettait familière. Un peu trop même. Le goût de la trahison, de la douleur, de la colère et du mépris venait se coller à ma peau.
Je n'avais presque j'avais ressentis cela auparavant.
J'avais peur. Mais je savais que personne ne viendrait m'aider. J'aurais beau crier, hurler, pas une main se tendra dans la direction.

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𝐋𝐎𝐕𝐄
Mystery / ThrillerObéir aux ordres. C'était ce que faisait constamment Andrew Love, fils du plus grand criminel des États-Unis. De part son réseau criminel s'étendant sur le monde entier et de ses activités mélangeant meurtres, trafics d'armes et stupéfiants, contre...