11. Cadeau d'ami.

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ELYNA.

12h50, dans la ville de Moscou en Russie.
























Mes yeux se posaient sur le chêne dont les branches dansaient sous la pression du vent.

Un petit oiseau vint s'installer sur l'une d'entre elles, mais se résigna à partir face au repert instable.

J'étais comme ce petit oiseau.

Du moins, je l'avais été.

J'avais toujours cherché du réconfort, dans mes proches. Mais quand j'ouvrais les yeux et que je voyais à quel point ils étaient soit monstrueux, soit manipulateur ou encore sanglant. J'essayais de m'envoler. De m'échapper de leur prise. Sans me douter qu'un jour, une branche m'enfermera entre ses longues épines pointus et ne me laissera jamais sortir. Désormais, j'étais devenu pire qu'eux.

Alors que mon but était de devenir meilleur. Meilleur que tout le monde.

Mon rêve avait été très court.

Mon regard s'abaissa pour croiser des yeux marron, tellement semblable aux miens.

- Два мексиканца, говорите ? (Deux mexicains, tu dis ?) demanda mon père d'une voix sévère.

Je hochai la tête silencieusement.

Depuis que j'étais revenue avec Aleksey, mon père et son bras-droit m'assanaient de questions. Un vrai interrogatoire.

Aleksey était dans son lit, je m'étais assurée qu'il n'y bouge pas. Il avait une profonde entaille au niveau du ventre. À quelques centimètres près, des organes auraient été touchés.

- Алексис, снаружи. (Alexis, dehors.)

L'homme en question fixa longuement mon père, avant de se diriger vers la porte s'en rechigner. Il était son bras-droit.

Une fois après qu'il ait claqué cette dernière, mon père se retourna en direction de la baie vitrée pour suivre mon regard. Cette dernière occupait une grande partie de son bureau.

- Как вы думаете, это связано с Эндрю Лавом ? (Tu penses que ça a quelque chose à voir avec Andrew Love ?)

Un nouveau hochement de tête. Je croyais bien que le fait que je ne donne pas plus d'informations commençait à l'iriter. Mais aujourd'hui, je n'avais pas du tout la patience et encore moins l'envie de discuter de ce qui venait de se passer.

Je réfléchissais à la manière dont ils m'avaient retrouvé.

Et quelque chose ne clochait pas.

Ils me suivaient et quand ils m'avaient perdu de vue, ils avaient repris leur route. Comme s'ils savaient déjà où j'allais.

Et l'assassin en question avait eu le temps de tuer sept hommes à lui tout seul.

Je n'avais pas encore informé la nouvelle à mon père, d'une part parce que je savais pertinemment qu'il sera furieux de savoir que je ne lui avais rien dit.

Mais cette fois-ci c'était à moi de le faire. Et non à mon père.

- Собираешься ли ты рассказать мне, что произошло, раз и навсегда ? (Vas-tu me dire ce qui s'est passé une bonne fois pour toute ?)

𝐋𝐎𝐕𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant