𝐋𝐎𝐕𝐄

12. Valentin.

ELYNA.

08h55, dans la ville de Moscou en Russie.

- Abramov Moltcha, un mari aimant, un père patient et une personne toujours au service d'autrui. Le jour où lui et moi, nous sommes rencontrés, j'ai su que c'était le bon et aujourd'hui encore même si la mort nous sépare dorénavant. Je continue à penser que tu es le bon.

La musique russe que je connaissais que trop bien venait jusqu'à mes tympans, les sanglots se joignirent à elle, le mélange d'émotions dans ma tête. Les larmes d'Andreï dans mon cou.

Comment tenir encore debout.

Deux jours. Deux jours qu'il était mort. Deux jours que je n'avais versé aucune larme. Deux jours que je regardais le ciel en me demandant si cela était une intervention divine. Que dieu existait vraiment. Moi, qui ne croyais en rien. Peux-être avais-je été puni ? Mais par qui ?

Par le roi de la ville.

Le roi de la ville.

Abattre le roi était ma seule et unique mission désormais.

Le discours de Silvia continuait, elle s'arrêtait à certains moments, pour laisser échapper une larme de ses yeux verts.

Tout est de ma faute, Silvia.

Tout.

°°°

Mes pas se dirigeaient vers ma voiture garée dans le parking derrière l'église. Je m'avançai à grandes enjambées sans me préoccuper de ce qu'il y avait autour de moi.

Une larme solitaire coula le long de ma joue glacée par le froid de Moscou. Cela avait la sensation de fouets qui rencontraient sauvagement ma peau.

Mais j'aimais ça. Un peu trop même.

Plus je m'approchai de ma voiture, plus la silhouette d'un homme s'affichait sur ma rétine.

Il était dos à moi, légèrement assis sur le capo de ma voiture. Son corps tremblait, sûrement dû au temps. Ce qui prouvait qu'il était un étranger, il n'était pas habituer à ce temps. Et son manteau très peu épais, le confirmait aussi.

Un européen ?

Peux-être.

Je n'étais pas assez proche pour distinguer plus précisément ses traits. Malgré ma vue assez bonne en raison de mon métier.

Une fois à la hauteur de ma voiture, je réalisais enfin. Il ne s'était toujours pas retourner, mais je savais qu'il m'avait entendu. Dans la tête, je dessinai le sourire machiavélique qu'il portait deux jours auparavant.

Ce jour-là était le premier jour que je le voyais en personne.

Je ne l'avais jamais vu, auparavant.

Mais désormais tout était clair.

Mon cerveau se déconnecta et la seule chose qui m'entourait était une certaine émotion enfoui en moi.

La rage. C'était ce qui m'animait actuellement. En vérité, elle avait toujours été présente en moi, mais ce soir plus que jamais.

L'homme en face de moi se retourna lentement de manière calculé. Nos regards s'entrechoquèrent, un mélange de glace et de lave. Ce qui donnee qu'explosion.

- Je suis ravie de vous rencontrer, Elyna Volkov.

- Andrew Love, crachais-je avec hargne.