Prologue

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La vie est un torrent toujours courant vers l'abîme, un flambeau toujours prêt à s'éteindre. Elle est tellement imprévisible et surprenante qu'on ne peux jamais savoir ce que l'avenir nous réserve. Il suffit parfois d'une toute petite chose, aussi minim soit-elle, pour changer la vie en grand.

Tumultueuse et en perpétuelle fluctuation, elle ne tient la plupart du temps qu'en un fil. Comme suspendu dans le vide, le haut d'une falaise, un mouvement de trop ou de moins suffi parfois pour tout faire basculer

Faisant ainsi que nos peines et nos joies s'alternent telles les saisons d'une même année.

Nos rires d'aujourd'hui peuvent se transformer en pleures demain, nos rêves en couchemars et nos amis en ennemis

Il nous fait parfois perdre le nord au point que l'on ne sache même plus sur quel eau navigué ou quelle barque nous ménera à bon port

Le temps lui, en un battement de cil, tel un coup de vent, passe et emporte dans son sillage nos jours heureux qui à leurs tours deviennent parfois que de lointains souvenirs enfouis dans les archives de notre destin

Mais aussi imprédictible soit la vie, l'homme ne saurait l'être moins.

La fausseté et l'hypocrisie de l'être humain sont en effet devenues si unanimes qu'il font du quotidien un bal masqué, un bal où chacun se trimbale avec un visage dissimulé, à telle enseigne que reconnaître le vrai du faux relève le plus souvent d'un titanesque combat

Aux jeux des leurres et du faux-semblant, l'homme demeurait ainsi gagnant à tout les coups

La confiance, un si petit mot pour de bien grands maux !

L'affliction qu'il cause ici bas fait peine à voir !

Combien de fois avons-nous verser des larmes de sang parceque qu'on la accordait à une personne chère qui à son tour en à jouer à son bon vouloir ?

Combien de vie a t-elle détruit ?

Combien de victime a-t-elle fait et continue de faire ?

Le mal qui vient d'un ennemi ne compte pas parcequ'il peut être calculer

On ne souffre jamais que du mal que nous font ceux qu'on aime, ceux en qui nous plaçons une confiance aveugle et démeusurée

Mais il faut toujours que le hazard renverse la fourmi pour qu'il voit enfin le ciel

Il y a de ces choses, on ne peut les voir véritablement comme il faut qu'avec des yeux qui ont pleuré

Et ça, moi Achoura Kyara Aïdara, je vous l'allégue pas ex nihilo, mais bien en toute connaissance de cause

Ma garde baissée, j'ai été manipulé, leurré et poignardée profondément dans le dos....

Trahie de la pire des manières, j'ai souffert le martyr

J'ai souffert, beaucoup du mal qui m'a été fait

Mais encore plus quant à CEUX qui me l'ont fait

J'ai souffert de la souffrance qu'ILS LEURS ont infligé sans rien pouvoir n'y changé

J'ai souffert de la souffrance de mes proches, à leurs tours déçues de cette vie et par des êtres qui leurs étaient chers

Certains coups de la vie sont si vifs et pénétrants qu'on pense ne jamais pouvoir s'en relever. Ils nous empoignent, nous marquent au fer rouge et nous laissent avec des échancrures indicibles et opiniâtres.

Au carrefour des rêves brisés Where stories live. Discover now