Pov Shawn
Posé au pas la porte j'attends le retour d'Ella qui est partie il y a déjà quelques minutes. Je me relève et m'apprête à aller la chercher quand un cliquetis parvient à mes oreilles. Je me concentre et ferme les yeux pour comprendre quel est ce bruit lointain qui vient de ma droite, espérant découvrir qu'il provienne d'Ella. Mais au même instant je comprends que ce n'est pas Ella. J'entends ses talons frappés le sol dans une fluidité et une pulsation régulière. Elle arrive, le monstre s'approche dangereusement de moi. Je m'empare alors de la poignée de la porte cristaline, sans prendre le temps de toquer ou de montrer ma présence et je m'impose dans l'habitacle n'oubliant pas de refermer la porte sur moi même.
J'ai à peine le temps d'inspecter la cuisine que Daragon m'interpelle. Son regard ne reflète rien, il est vide et sans émotion.
-Qu'est ce qu'il se passe ?
Il remarque que quelque chose ne va pas :
-Où est Ella ?
Avant de répondre je bloque la porte de mon corps de sorte à ce que personne ne puisse l'ouvrir, bien que je ne pense pas résister longtemps face à la force de ce monstre.
-Ella est partie. Il faut qu'on se cache ou que l'on s'enfuit vite, j'ai entendu ses talons au bout du couloir.
Ma respiration reste reguliere tandis que mon stresse augmente au fur et à mesure des secondes. Je commence à ressentir l'angoisse sous ma peau. Je sais qu'elle allait arriver. Elle marche plus vite qu'elle n'y parrait. Je me sens vraiment comme un idiot à côté de l'assurance de Daragon. Il m'a l'air détendu alors que la situation est loin de pouvoir être apaisante. Il a un sang froid ahurissant. Il se dirige vers une porte couronnée d'un ublo de verre. Il met son index devant sa bouche pour faire signe de ne pas faire de bruit et il m'invite à le suivre. Il ouvre délicatement la porte et je le suis à l'intérieur. Il ouvre un placard comblé de vide et se cache à l'intérieur. Voyant que je ne le rejoints pas, il sort sa petite tête et me chuchote comme si il voulait crier :
-Qu'est ce que tu fais ? Ramène toi !
-Oui, oui j'arrive...
Je n'ai aucune envie de me mettre dans cet endroit clos avec lui. Il va faire chaud et son corps va être collé au mien... beurk ça me dégoûte.
-Mais il n'y aurait pas un autre placard où je pourrais être seul ?
-Non, il y a des poubelles ou des marmites dans les autres.
J'hésite. Est ce que les poubelles ne sont pas mieux vivre que cette proximité infernale. Mais je me force à m'enfoncer à ses côtés. Devant l'habitacle je remarque qu'il est vraiment fin et son petit corps s'emboîte parfaitement au meuble. Moi j'ai un peu plus de mal. Mon corps double le sien en taille comme en poids, alors je m'installe difficilement dans cette boîte confinée puis Daragon ferme la portière nous laissant dans le noir. La peur parcours ma chaire en un clignement de paupières. J'essaie de ne pas paniquer et de penser à autre chose. Mais ma phobie s'empare de moi et je laisse passer une légère lumière de la petite porte grâce à mon pied. Je m'attends à recevoir une remarque du guide qui m'obligerait à justifier mon geste, mais je remarque qu'il dort, bavant sur son épaule. Comment peut-il s'endormir dans un moment pareil ?
La chaleur commence à épaissir l'espace et la sueur s'egoutte sur mon front. N'entendant aucun bruit extérieur je m'immisce hors du placard, refermant légèrement la portière de sorte à ce que Daragon ne soit pas dérangé. Je marche sur la pointe des pieds et je sors de la pièce discrètement. Ne voyant personne je retourne réveiller le guide, agacé de pourrir ici :
-Daragon, reveille toi. On s'en va.
Ses petits yeux pleurant ses tatouages se plissent et d'une grimace il me répond :
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HororSon chômage était rude. Elle se voyait déjà quitter son loyer quand elle a vu cette offre d'emplois. Assigner à un nouveau poste, Noa va découvrir l'horreur et l'angoisse sur l'étendu d'un mois. Cette chance qu'elle pensait être miraculeuse est en...