Mercredi 13 mai
7h45
Je me rends enfin à mon premier jour de travail. Un pique de stresse vient tortiller mon estomac et je me retrouve devant un grand immeuble jonché de vitres teintées. Il est simple et moderne et prend la moitié du paysage. Il est situé dans un lieu assez perdu et éloigné.
Avant cela je pensais m'habiller pour l'occasion mais des chaussures de sport ont été demandé.
Pourquoi aller dans un si bel établissement avec des baskets comme celles-ci ? A cause de cela mon accoutrement a tout l'air d'un pyjama : un jogging noir accompagné d'un large tee-shirt blanc, simple. J'ai un peu honte de me présenter ainsi mais la diversité du choix ne m'était pas accordée, je ne pouvais pas faire autrement. Ma garde-robe est assez vide.
J'observe la structure avec stupéfaction. Comment une chose peut-elle être si grande et si élégante a la fois ? Elle ne touche pas les nuages mais du haut de mes 1m68, elle me paraît immense.
J'atteins le hall d'entrée les mains tremblantes. J'ai peur de ne pas être à la hauteur des attentes, d'être jugée et je n'ose pas entrer. Des dorures encadrent la façade d'entrée. Ces magnifiques et imposantes portes lisses et blanches me présentent ses mains dorées dignes des plus belles ailes d'ange. Je reste bêtement émerveillée devant elles avant de m'élancer sur la poignée. Au contact de celles-ci un frisson de gel glace mes petits doigts frêles qui me fait sursauter. Je l'entrouvre légèrement oubliant de toquer, sans voir la moindre personne surveiller ou garder l'habitat. Je me permet d'entrer et de refermer la porte derrière moi tout en chuchotant :
- Bonjour...Excusez moi.
Un petit écho me parvient de l'espace vide dans lequel je venais de pénétrer. Mes pas résonnent de plus en plus fort sur le carreau de marbre comme mon stresse se grade au fur et à mesure des secondes. L'espace s'ouvre sur une nouvelle pièce : une salle d'accueil plutôt chaleureuse. Elle est emplie de tables en verre rondes entourées de 4 chaises assorties ou d'un canapé d'angle beige plutôt luxueux. Tout est ordonné, trié de manière à attirer l'œil d'autrui, sauf cet homme. Un garçon, endormi, la tête face à la table, caché de ses deux bras. Un adolescent de 17ans tout au plus. Il dort, insouciant, sous ses cheveux blanc ébouriffés. Que fait-il ici ? Me dire qu'il pourrait travailler ici me laisse perplexe, mais attire mon attention.
Je m'assois à la table d'à côté, gardant un œil curieux sur lui. Il porte une sorte de tee-shirt bleu échancré, couvrant la moitié de ses bras, qui laisse apparaître son corps bien façonné. Mon regard se perd sur ses cheveux et d'un geste lent il me dévoile son fin visage qui est maintenant tourné face au mien. Sous ses yeux se dessine une goute rouge, un tatouage surprenant pour un enfant de son âge.
Je laisse mon sac tomber au sol. Un bruit sourd résonne alors dans toute la pièce. Un sursaut s'empare de moi et son regard fatigué traverse le mien. Son regard demeure insistant, il arque un sourcil avant de se relever et me demander :
-Qui êtes vous ?
Son corps légèrement incliné en arrière me dévoile sa surprise masquée par son émotion neutre. Puis sans me laisser répondre il enchaine :
-Quel jour sommes-nous ?
-Mercredi...mercredi 13, affirmai-je sans répondre à sa première question.
Il me scrutte avant de se lever frappant son front, laissant en évidence une corne ondulée d'une quinzaine de centimètre. Il prend place à côté de moi. De ses yeux noirs il me fixe, je me fige, intimidée par tant d'insistance, son charisme me fait presque peur. J'ai l'impression de me tenir face à une créature fantastique tout droit sortie des films de saga. Où avais-je atterri? Je maintiens son regard sans broncher, mon corps commençait a trembler lorsqu'il prend la parole :
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HorrorSon chômage était rude. Elle se voyait déjà quitter son loyer quand elle a vu cette offre d'emplois. Assigner à un nouveau poste, Noa va découvrir l'horreur et l'angoisse sur l'étendu d'un mois. Cette chance qu'elle pensait être miraculeuse est en...