Les secondes, les minutes, les jours, les semaines, les mois se succédaient. Rien ne se passait. Depuis trois mois déjà le chômage m'accompagnait. Mes journées se ressemblaient, ainsi que mes repas et mes activités. Mon ancien travail ne me manquait pas pour autant.
Sans une once de pitié on m'avait jeté. La raison n'était pas de pair.. Je ne travaillais apparemment pas assez. Du blabla insignifiant, qu'une excuse misérable pour me sortir des bureaux.
Je me sens tout de même mieux, hors de ce tas de rats grouillant, grignotant cette infime quantité d'argent. Je suffoque juste à l'idée d'entrer dans cette porcherie. Tout, là bas n'était que mauvais et contre-productif. Mais personne ne voulait m'entendre. Je crains d'ailleurs que ma sentence fut prise à cause de cela.Bien que je suis heureuse sans ce travail, je me révèle devoir habiter dans cet appartement miteux, que je ne pourrai plus payer le mois prochain. Mes économies commencent à se faner et mon alimentation devient de plus en plus restreinte et mauvaise.
Je cherche pourtant, tous les jours. La moitié de ma journée est tournée vers cet objectif : trouver un travail. Ils me paraissent tous inaccessibles c'en est déprimant.J'ouvre alors mon ordinateur et recommence mes recherches. Je navigue sur le net vêtue d'un simple jogging, d'un pull noir et de mes chaussettes roses. Assise en boule sur un sol miteux dépourvu de bureau dans cette petite pièce sombre, humide et peu aérée qui me sert de chambre. Mes petits yeux cernés reflétant la multitude d'informations numériques dont la lumière s'éparpille sur le sol et déteint sur les murs.
Les heures s'envolent avec mon espoir, je suis abattue. Je veux juste un travail aussi futil soit-il.
Quelques heures s'écoulent encore avant de la trouver. Une petite annonce semblable à une publicité, un emploi pour moi. Je lis minutieusement ces quelques phrases qui m'appâtent :"One more!® recrute,
Ce travail à plein temps favorise la coopération et l'organisation. Rémunéré 2300€ par mois. Cet emploi consiste à animer un escape game en équipe.
Pour plus d'informations cliquez sur le lien ci-dessous ou appelez au 08 14 01 04 06."
Je m'empresse de donner toutes mes informations. Je remplis les fiches, les envoie et puis je m'écroule. Je m'étale sur mon sol poussiéreux, emplis d'une joie immense qui me submerge et qui me suit dans mon sommeil.
Ma nuit est brusquement arrêtée par une douleur aiguë au dos. Le sol n'est, en effet, pas très agréable. Je me relève, somnolente, et m'aperçois que mon ordinateur encore allumé éblouit la pièce. Mes yeux agressés par la lumière se plissent et presque aveuglée j'essaie de déchiffrer ce qui y est inscrit :
"Information supplémentaire, One More!®"
J'ouvre le mail au contenu simple :
" Si vous êtes admis(e) pour ce poste veuillez vous présentez au ** avenue ****** dans la ville de ***** à 8h le 13 mai 2013. Veillez à bien prendre les objets dans la liste ci dessous : "
"Il faut amener notre propre matériel ? Je n'ai pas grand chose à disposition.." pensé-je inquiète.
Mon regard fait le tour de la pièce sans trouver quelque chose qui puisse être utile à quelconque travail. Je regarde tout de même la liste qui m'intrigue légèrement. D'après celle-ci il faut : une lampe frontale ou de poche, un sac à dos, des chaussures de courses et une pièce d'identité.
Je me demande très clairement dans quel travail je me suis engagée. Si des chaussures de course sont recommandées cela veut sans doute dire que le terrain peut être extérieur. La lampe de poche doit servir pour le travail de nuit tandis qu'ils embochent à plein temps. Ces hypothèses ne me tourmentent pas longtemps. Je suis plutôt enjouée d'avoir enfin trouver quelque chose après trois mois de recherches. Je vais enfin pouvoir manger à ma faim et payer mon loyer ! Je me relève et saute de joie puis la réalité me reviens comme un boomerang. Je n'ai pas encore été "admise". Toute ma joie régresse d'une marge en une seconde. Mais je ne perds pas espoir tout de même. Mes chances d'être accepter sont toujours existantes.
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One More
KorkuSon chômage était rude. Elle se voyait déjà quitter son loyer quand elle a vu cette offre d'emplois. Assigner à un nouveau poste, Noa va découvrir l'horreur et l'angoisse sur l'étendu d'un mois. Cette chance qu'elle pensait être miraculeuse est en...