Pov Aurore
Ça parle ici en tout cas ! Le petit il dort à point fermé avec Isaac qui regarde dans le vide comme un mort. Orphée il se repose avec Eurydice dans les bras. Mais qu'elle ambiance morbide ! Pourquoi est ce que je suis pas tombée sur un travail normal au lieu de me faire pourchasser par des détraqués. En plus, ça à l'air de déranger personne. Pas une plainte depuis qu'on est arrivé. J'ai l'impression que c'est le grand amour, tout le monde s'aime et s'entend bien. Après il y a ma personne, celle qui n'a pas envie de trainer avec ces gens là. En plus c'est tous des français, aucune originalité, aucune culture. Si je meurs ici j'aurais appris toutes ces langues pour rien.
Mes mèches rousses tombent devant mes yeux. Mes paupières se ferment doucement quand une alarme se met à retentir. C'est l'heure de l'épreuve. Je crois que ce monde veut mon malheur. Je me lève sans l'accord de personne.
-J'y vais.
L'enfant me regarde. Ses tatouages rouges sous ses yeux et sa corne m'intrigue plus que les colonies asiatiques. Mais j'allais pas manqué cette échappatoire de ce monde sans vie.
Je passe le portillon sans faire attention derrière moi. Je n'attends pas mes partenaires, je m'aventure seule dans cette plantation. Tout est beau et bien organisé. Je m'y sens bien. Ça sent bon. Le pollen des fleures ambaume mon esprit. Tout est raffraichissant et apaisant. Même les pots en terre cuite sont magnifiques. J'admire toute cette diversité naturelle, sans y toucher. Les couleurs et les odeurs se marient si bien ce serait honteux d'y touché avec mes mains sales.
Plus je m'avance plus l'odeur magique diminu laissant place à la ferraille, au fer rouillé. Des odeurs maladives et répugnantes dans cet arboretum géant.
-Bonjour Aurore.
Ah, c'est un robot qui se tient face à moi. Tout un mécanisme entier composé par un être humain. Lisse et propre. Aucune imperfection. Tout dans les programmes. Je ne prends nullement le temps de lui répondre. Aucun intérêt.
- Здравствуйте Аллыя ( Bonjour Allyia )
Mes veines se marquent sur ma tempe. Tous mes muscles se contractent vivement. Je prends la machine par ce qui semblait être son cou.
-Redis une fois mon ancien nom de famille je jure que tu vas finir brûlé comme ma putain de barraque.
Je souffle, m'écartant de lui en stabilisant ma colère. Je continue mon chemin, espérant tomber sur personne d'autre que les feuilles vertes des plantes. Rester dans une aura de paix et de tranquillité solitaire.
-AURORE ! crie une voix au loin.
Oh non. Me dites pas que c'est lui. Je me tourne, exaspérée. Orphée se dirige vers moi avec Eurydice dans les bras. Je ne fuis pas, malgré ma forte envie de le faire. Je ne peux pas abandonner cette enfant. Eurydice me fixe de ses yeux noirs. Ses cheveux longs frôlent presque le sol. Elle descend des bras du grand musclé pour me caliner tendrement.
-Pourquoi tu nous as pas attendu Aurore ? demande Eurydice dans son innocence si belle.
-Je ne sais pas, mais si j'avais vu que c'était toi qui me rejoindrais j'aurai certainement attendu.
Je ne peux que mentir à cette enfant. Lui montrer la vérité sert à rien. Elle a sept ans, je suis même pas sure qu'elle comprenne tout ce qui se passe. Je vais pas en plus l'embêter avec mes émotions complexes. Je passe tendrement la main dans ses cheveux sous les pupilles contractées de l'autre vieux. Cet agissement m'agace, il se prend pour qui ce pédophile.
-Orphée t'es toujours pas son père tu sais. Pas besoin de me regarder comme ça. T'as 26 ans, certes, mais c'est pas ta fille.
Il ne dit rien mais Eurydice attrape le coin de mon blazer orangé et me tire étrangement fortement vers elle.
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HorrorSon chômage était rude. Elle se voyait déjà quitter son loyer quand elle a vu cette offre d'emplois. Assigner à un nouveau poste, Noa va découvrir l'horreur et l'angoisse sur l'étendu d'un mois. Cette chance qu'elle pensait être miraculeuse est en...