Promesse

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Le lendemain...

Après la nuit que j'avais passé en compagnie d'Alec, je me sentais mieux, et je me sentais prête à affronter Marco et Alenzo. La veille, Alec m'avait expliqué ce qui s'était passé. Il m'a dit que Della et Carl étaient sains et saufs, il m'avait aussi dit que c'était Alenzo qui m'avait sortie de la villa à temps, et que on se trouvait chez lui en ce moment même, et moi qui pensais qu'on était chez son père. J'étais reconnaissante de ce qu'il avait fait pour me sauver mais jamais je n'irais le remercier.

Après mettre douchée, j'attendis qu'Alec vienne. Il m'avait promis devenir me chercher hier pour que j'évite de me perdre.

Quand il arriva, on se salua et il m'emmena en bas, là où tout le monde était.

Quand une fois la dernière marche d'escalier descendue et que tout le monde m'eut vue, ce fut le silence. Ils me fixaient tous, l'air étonné de me voir debout. Alec m'invita à m'asseoir sur un des poufs qui était vide, ce que je fis. Alec tenta à plusieurs reprises de détendre l'atmosphère, mais personne n'osait parler. Maria me regardait avec de la pitié dans son regard, Evan lui gardait les yeux baissés. Carl toujours aussi à l'aise était adossé à un mur, l'air de réfléchir. Della, elle, fuyait mon regard comme gênée, et quant à Alenzo, il me regardait sans doute avec colère, mais il n'en montra rien ,son regard était juste vide et noir.

- Marco arriva et là ce fut une fin de silence. Tout le monde commença à les saluer jusqu'à ce qu'il me regarde avec un regard de reproche.

- Aria, tu es consciente de ce que tu as fait ? Tu as mis ta vie en danger, tu as fait n'importe quoi, tu aurais pu y laissez la vie.

- Je ne vois pas pourquoi vous en faites toute une histoire. C'est arrivé, c'est arrivé, on peut rien y faire.

- Mais sérieux, t'es vraiment une vraie gamine putain mais qu'est-ce que tu comprends pas, c'est de la pure folie ce que tu as fait.

- Monsieur a décidé de parler enfin.

- Parle-moi bien petite , parce que c'est moi qui ait sauvé ton joli petit cul, me remercie pas surtout.

- Alenzo, ça suffit fiston. Laisse-moi lui parler.

- Arrête de m'appeler fiston, je ne suis plus un gamin.

- Tu es vraiment un enfant pourri gâté, jamais vu un gosse aussi mal élevé.

Il  se retourna vers moi, me regarda comme si j'étais la pire horreur du monde, et il se rapprocha de moi doucement comme un chasseur qui se rapproche de sa proie, sauf que je n'étais pas une proie. Je me levai et une fois qu'il arriva à ma taille, je le fusillai du regard et souris. Je faisais un sourire en coin, il devait me prendre pour une psychopathe, mais qu'est-ce que je m'en contrefichais. J'étais qui j'étais. Me dominant de sa taille, il rapprocha son visage un peu plus près du mien, et c'est là que je le vis. C'était la première fois que je voyais ce regard sur quelqu'un d'autre, mais je le voyais ce regard, il a le même que moi, il a ce regard que je connais très bien, un regard qui n'était qu'une invention, une illusion pour tromper les gens. Combien de gens ce regard a dû tromper, ce regard qui vous faisait croire que tout allait bien alors que ce n'était qu'une face, ce n'était qu'une barrière entre le monde extérieur et le mal enfoui en la personne. Il n'y a qu'une ligne entre le faux et le vrai. Ce regard qu'on crée pour se protéger, un regard qu'on crée pour échapper aux douleurs qu'on pourrait nous infliger. On ne naît pas avec ce regard, on ne choisit pas ce regard, on ne choisit pas de le garder, on ne choisit pas de vivre avec, on ne peut l'enlever, on ne peut pas l'oublier, ni l'effacer, Ce regard qui cache et recouvre chaque moment où nous avons souffert, chaque moment de notre vie où on a dû se taire et supporter. Sur le coup, je fus déstabilisée par ce regard que je connaissais si bien, mais je me repris vite et je me rapprochai encore un peu plus de son visage et je me mis près de son oreille et je lui chuchotai.

Il est la clé de mon cœur, et je suis l'amour de sa vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant