Le vent tourne [Fanfiction HP - Young Dumbledore]

|BONUS 1| Lettres à un ami

Sorbet citron !

Hellooo ! Oui, je poste aujourd'hui, c'est un petit craquage pour mon anniversaire. J'ai dix-neuf ans aujourd'hui ! Drôle de chiffre que celui-là, ça fait un poil trop adulte dans ma tête mais bon, pas le choix. 

Bon sinon, votre rentrée se passe bien ? Pas trop fatigués ? Moi, je suis KO mais trop contente parce qu'il a neigé ! C'est un super cadeau d'anniversaire ça ! C'est la première fois depuis 11 ans qui neige autant (il a neigé un peu l'année dernière mais ça dépassait pas les 3 cm, là on est à peu près à 5 à Caen et 8 chez moi !!)

Allez, je vous laisse avec ce premier bonus : la lettre qu'Elijah a écrit pendant toutes ces années avant de l'envoyer à Erwin après la guerre contre Grindelwald !

Bonne lecture et à samedi ^^

***

|BONUS 1| Lettres à un ami

Pour Erwin O'Sullivan,
d'Elijah Croupton.

Décembre 1920

Je ne sais pas par quoi commencer.

J'aimerais te saluer mais ça fait si longtemps qu'on ne s'est plus parlé que je ne sais pas comment agir avec toi. Es-tu même en vie ? Le saurions-nous si tu nous avais quittés ?

Ça fait des jours que ces questions m'assaillent et ce n'est pas sans raison. Julia est partie il y a deux semaines et je ne vois pas comment tu pourrais le savoir. La maladie l'a emportée sans même qu'on ait eu le temps de poser un nom sur cette ennemie qui la rongeait. Ça a été foudroyant, en à peine quelques mois elle est passée d'une femme dans la fleur de l'âge à un statut de malade à peine capable de parler et de boire.

Elle avait des phases plus énergiques où elle arrivait à tenir des discussions d'une vingtaine de minutes. Sur la fin, elle parlait beaucoup de toi. Souvent avec rancœur, elle ne t'a jamais vraiment pardonné d'être parti. Parfois avec nostalgie, elle riait au souvenir des moments passés avec toi. Mais surtout, avec tristesse. Elle regrettait de ne pas avoir passé plus de temps avec toi. Elle regrettait son comportement adolescent qui, d'après elle, pouvait avoir été assez lourd pour toi. Elle était mélancolique à l'idée de ne jamais te revoir. Voici la dernière chose qu'elle m'ait dite : « Eli', tu sais ce qui me rend le plus triste à propos d'Erwin ? C'est que son absence définitive fait que pour nous, c'est comme s'il était mort. Toi et moi, on a dû faire le deuil de son amitié et sa présence à nos côtés. Mais le pire, c'est que je sais que même une fois partie, je ne le reverrai pas. Parce qu'il n'est pas vraiment mort ».

Le reste de ses dernières paroles me concernaient mais étrangement, ce qui résonne dans mes rêves, ce sont ces cinq phrases. Je t'épargne sa voix affaiblie, son souffle étranglé et les larmes dans ses yeux. Je t'épargne les émotions de son regard. Mais sache que je t'en veux. Elle a raison, tu nous as fait du mal. Et même à la fin, elle a exprimé le regret de ne jamais te revoir. Même dans la mort, elle savait qu'elle ne te reverrait pas.

Parce que tu n'es pas vraiment mort. Par Merlin, Erwin ! J'espère que tu te rends compte à quel point cette étape est dure sans toi. Je ne sais pas si je pourrais me remettre de sa perte un jour. Sans toi et maintenant sans elle. Et comme elle l'a dit si bien : tu es absent, on a fait ton deuil. Pourtant tu es toujours en vie.

Erwin. Je pense que ton départ a fait plus de mal que de bien à tes proches, finalement.

Février 1921