Chapitre 11

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Je les vois s'approcher de moi un peu trop vite à mon goût, je lève mes bras pour me préparer au coup puis je sens des mains autour de ma taille. Très vite, mon souvenir avec George me revient en tête et je hurle de toutes mes forces. Dans la panique je ne remarque pas que les mains se sont retirées de mon corps et qu'ils me regardent tous les trois dans l'incompréhension la plus totale. Je sens la mère me prendre dans ses bras et, comme une sorte d'instinct, les larmes commencent à couler.

Je les vois s'approcher de moi un peu trop vite à mon goût, je lève mes bras pour me préparer au coup puis je sens des mains autour de ma taille. Très vite, mon souvenir avec George me revient en tête et je hurle de toutes mes forces. Dans la panique je ne remarque pas que les mains se sont retirées de mon corps et qu'ils me regardent tous les trois dans l'incompréhension la plus totale. Je sens la mère me prendre dans ses bras et, comme une sorte d'instinct, les larmes commencent à couler.

- Tout va bien, tout va bien, je suis là.

Elle me garde dans ses bras pendant cinq minutes jusqu'à ce qu'elle relâche son étreinte puis me regarde avec tendresse.

- Nous avons là un enfant qui en avait besoin.

- Excusez-moi, c'est sorti tout seul, dis-je en regardant le sol.

Le père intervient.

- Tu n'as pas besoin de demander pardon, si ma femme a décider de te prendre dans ses bras, c'est qu'elle a vu que ça te ferait du bien. On ne voulait pas te faire peur, c'est seulement que ta tenue est quelque peu... déconcertante.

Je me souviens que je porte ma combinaison.

- C'est-à-dire que, je ne sais pas si vous allez me croire, mais si besoin, j'ai tout un tas de preuves à vous montrer.

- Prends ton temps, nous t'écoutons, disent les parents en cœur.

Et comme si je les connaissais depuis toujours, je leur raconte mon histoire, toute mon histoire. Le don que nous avons sur ma planète, sauf moi, ma rencontre avec François, Dave, les dinosaures, George malheureusement, les bibliothèques, mon obsession pour leur planète, je leur décris mon père, ma mère, mes grands-parents, et enfin ce qui s'est passé juste avant que je parte de Terranéo. Vraiment et absolument tout.

- Si tout ce que tu nous dis est vrai, je pense que tu peux retirer ta combinaison, me dit le père avec l'approbation de sa femme et sa fille, si jamais ça ne va pas on te la remettra tout de suite.

C'est donc avec confiance, mais un peu d'appréhension que je commence à retirer la combinaison en commençant par le casque. Je prends une grande bouffée d'air et constate que oui, je peux respirer. Je me dépêche de retirer le reste et je me sens plus libre.

- Alors, ça va mieux, pas vrai ? me dit la jeune fille.

- Oui, c'est lourd une combinaison, vous savez.

- Oui, nous le savons, me dit Judith en ricanant, le père de Simon était astronaute avant sa retraite.

- Sa retraite ? C'est quoi ?

- Oh ? La retraite... C'est un peu compliqué à expliquer. Nous travaillons un nombre de temps donné par l'État, donc le Clum pour toi il me semble, et on économise de l'argent tous les mois pour le moment où nous atteindrons la fin de ce temps donné.

- Ah, d'accord, sur ma planète, on travaille jusqu'à la mort, et on profite quand on est mort.

- D'ailleurs, j'avais une question par rapport aux spectres, m'interroge Judith. Tous ceux qui sont morts au début de la colonisation de ta planète, vous les voyez, enfin, ils les voient ?

- Non, il y a plusieurs couleurs spectrales. Il y a dix ans par couleur et il y a sept couleurs. Cela commence par le violet, puis indigo, bleu, vert, jaune, orange, rouge. Enfin, c'est ce que m'a dit mon père, ensuite, ils disparaissent de ce que j'ai compris, on ne sait pas s'ils sont toujours avec nous ou s'ils vont dans une sorte d'autre monde.

- Donc la couleur spectrale de ta mère devrait être...

- Indigo, coupe sa fille.

- En effet, d'ailleurs enfin, ça n'a pas de lien mais, je connais le nom de tes parents et pas le tien.

- Oui, tu as raison, je m'appelle Cléa.

- D'accord, merci.

- Bon, intervient Judith, je propose qu'on te fasse visiter notre village et qu'on rentre manger un plat terrien, je ne pensais pas dire ça de toute ma vie, puis on ira voir Benoît, le père de Simon, pour voir s'il peut te renseigner à propos de cette puce. Qu'en penses-tu ?

- Je pense que c'est un bon programme, dis-je avec un sourire sincère.

Et si c'était possible ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant