Douce envie

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Après le repas du soir, nous passons la fin de soirée à trainer à droite et à gauche dans l'auberge. Ma cheville me lance depuis tout à l'heure. J'ai dû trop la solliciter avec la marche d'aujourd'hui. J'essaie de la masser discrètement pour inquiéter personne et de ne pas trop m'appuyer dessus. Mais au moment où je m'apprête à rejoindre tout le monde sur la terrasse, Jayke me barre le passage.


- Tu comptes aller où comme ça ?


- Et bien, prendre l'air avec les autres.


- Mauvaise réponse. Tu viens avec moi.


Il me soulève avec une facilité déconcertante et me porte sur son épaule. Surprise, je ne peux m'empêcher de pousser un cri.


- Jayke ! Repose-moi ! Où est ce que tu m'emmène comme ça ?


Il ouvre une porte qui donne sur un petit salon privé avec deux grand billards. Il s'avance et fini par me poser sur l'un deux.


- Tu avais mal à ta cheville, non ?


- Comment tu sais ?


Je le regarde étonnée. Je ne m'attendais pas à ce qu'il s'en aperçoive.


- J'ai toujours des yeux qui traînent sur toi. Montre-moi ta cheville.



Je lui tends alors, mon pied. Il la prend délicatement entre ses mains, enlève mon attelle puis commence à masser doucement ma cheville. Ses mains diffusent une chaleur agréable sur ma douleur.


- Je ne te fais pas mal ?


- Non, du tout. C'est plutôt agréable.


Au bout de quelques minutes, il repose ma cheville délicatement.


- Merci.


J'hésite un moment puis l'attire vers moi pour poser mes lèvres sur les siennes. Le plaquant contre moi, entre mes cuisses. Ses mains s'aventurent sagement le long de celle-ci.


- Tu n'as pas peur que quelqu'un nous aperçoive ? rigole-t-il.


- En ce moment précis, j'avoue que je m'en fiche. Je te veux, juste rien que pour moi.


Il me regarde surpris de cette réponse puis je vois son regard s'assombrir dévoilant une nouvelle facette.


- Dans ce cas, je vais te manger tout crue pour assouvir ton désir.


Il m'embrasse fougueusement avec plus de force, laissant passer nos langues qui se taquinent. Mes doigts s'aventurent le long de son cou puis tirent légèrement sa tignasse. Je sens ses mains remonter sur mon ventre puis passer en dessous de mon t-shirt, frôlant au passage ma poitrine. Notre baiser devient de plus en plus enflammé. Je peux sentir mon cœur battre à cent à l'heure. Puis il met fin à notre étreinte.


- On devrait arrêter Emi.


- Je vois... . Je suis désolée si...


- Détrompe-toi, j'aime beaucoup cela et je te désire. Mais je ne suis pas sûr d'arriver à me retenir si on continue comme ça.


Il m'embrasse furtivement puis m'aide à redescendre.


Il est vrai que ça ne fait pas si longtemps qu'on est ensemble. Mais il dégage une telle aura de sécurité que je pourrais lui accorder entièrement ma confiance.


Et puis, je n'y peux rien, mon corps le réclame à chaque fois qu'il est avec moi, à chaque fois qu'il m'embrasse. J'en veux toujours plus. Je ne suis pas sûre, que moi non plus je puisse me contrôler encore bien longtemps.



Il me raccompagne devant mon dortoir puis dépose un baiser sur ma main en me laissant la tête dans les nuages.


Sur mon lit, je n'arrête pas de ressasser les derniers événements avec Jayke. Mon cœur est complètement à l'envers. J'ai le souffle court à chaque fois qu'il est proche de moi. On a tous les deux besoin d'être tactile l'un envers l'autre, et cela, constamment. J'ai l'impression d'être dans un tourbillon de sentiment. Je ne savais pas qu'on pouvait éprouver autant de choses quand on aime une personne.


Mon portable vibre, m'indiquant la réception d'un SMS :


« Passe une belle nuit, ma douce. »










Et si c'était lui Où les histoires vivent. Découvrez maintenant