Coucou! Je fais une petite pause avec la Grèce antique et un petit bond dans le temps pour arriver à l'époque des chevaliers, de la table ronde et de la galanterie! Bref, le Moyen-Age! Je vais vous raconter l'histoire de la belle Iseut et du courageux Tristan.
Mary.
***
Tristan, un jeune orphelin, a été élevé par son oncle, le roi Marc de Cornouailles. Son oncle, à cause d'un traité, doit livrer 300 garçons et 300 filles à la reine d'Irlande. Pour éviter cela, le plus fort chevalier du roi Marc doit battre le plus fort chevalier et le fils de la reine d'Irlande: Morholt.
Mais Morholt est un colosse, une brute et personne ne voudrait l'affronter. Personne sauf Tristan. Ils commence à se battre. Morholt est fort, puissant. Il sait utiliser sa force. Mais Tristan est agile et malin. Les deux hommes se battent violemment. Chaque coup est capable de tuer. Mais chaque coup est paré, esquivé. Le combat fait rage. D'un coup, du sang coule à flots. Les deux hommes se regardent et Morholt s'effondre par terre dans un bruit sourd.
Tristan a gagné. Le traité est rompu.
"Hourra!" crie le peuple de Cornouailles
Mais la fille de la reine d'Irlande, la belle Iseult, triste de la mort de son frère, retrouve un bout de l'épée de Tristan dans le cerveau de Morholt et se jure de le venger: elle tuera l'homme à l'épée cassée.
Le roi Marc veut faire complètement la paix. Il envoie Tristan pour délivrer le message suivant:
Ô reine d'Irlande, laissons cette querelle de côté. Faisons la paix non pas par la guerre, la colère, mais dans la joie, par un mariage. Laisse ta fille venir sur mes terres pour qu'elle se marie avec moi.
Marc de Cornouailles
.................
Mais comment Tristan peut-il convaincre une reine de laisser sa fille aux mains ennemies?
Il se rend en Irlande et apprend qu'un dragon terrorise toute la région et que la reine offre la main de sa fille pour celui qui réussira à battre le dragon.
Tristan veut affronter le dragon mais ses écailles, lisses comme de la pierre polie, font glisser les lances et son souffle ardent brûle quiconque s'en approche.
Alors, face au dragon, lorsque ce dernier ouvre sa bouche béante pour cracher du feu, Tristan enfonce son épée et le tue au plus profond de son être.
Malheureusement, Tristan n'a pas été assez rapide à se fait un peu brûler par le dragon. A bout de force et à moitié brûlé, il trancha la langue visqueuse en guise de preuve. Il se hissa sur son cheval et sur le point de s'évanouir, lança son destrier au galop vers le palais.
Pendant ce temps, l'écuyer de la reine trouva le dragon mort, et, amoureux depuis fort longtemps de la belle Iseult, décida de couper la tête du dragon comme preuve et d'aller au château pour raconter à sa reine que c'était lui qui avait tué le dragon!
L'écuyer fut accueilli en héros de la part de tout le monde. Certains avaient du mal à le croire car on le connaissait comme fourbe et menteur mais la preuve était sous leurs yeux! Iseult, dégoûtée de devoir se marier avec un homme qu'elle détestait, s'enfuit du château. Elle tomba sur Tristan, affalé sur son cheval. Elle le fit rentrer discrètement dans sa chambre et le soigna.
Elle lui expliqua qu'ils allaient devoir se marier mais, comme le voulait la mission, Tristan déclina l'offre et expliqua que c'était le roi Marc de Cornouailles qui l'avait envoyé. Il fit passer le message du roi Marc. Iseult, pour que l'Irlande et la Cornouailles puissent désormais vivre éternellement en paix, accepta de se marier avec son ennemi de toujours.Quand Tristan fut rétabli, Iseult l'amena dans la salle du trône et déclara à l'assemblée: "C'est lui qui a tué le dragon!"
L'écuyer connaissait la vérité mais il s'enfonça dans son mensonge.
"J'ai la tête du dragon, comment ose tu dire que c'est toi qui l'as tué?!"
Tristan, malin, répondit:
"Ouvre lui la bouche. Ouvre la bouche au dragon. Tu ne le fais pas par ce que tu sais qu'il n'a pas de langue. Sa langue, c'est moi qui l'aie par ce que c'est moi qui ai tué le dragon!"
En disant ces paroles, Tristan saisit la langue et la sortit à la vue de tous. L'écuyer, en colère, réclama un duel, Tristan accepta et la date fut fixée dans trois jours.
Un jour que Tristan n'était pas là, Iseult décida de laver son armure pour qu'elle soit propre au combat. Mais elle remarqua que l'épée avait un morceau manquant. Refusant de faire des conclusions hâtives, elle alla chercher le bout d'épée qu'elle avait récupéré du crâne de son frère. Comme les pièces d'un puzzle, le morceau s'emboîtait parfaitement dans l'épée. Elle appela sa mère et dès que Tristan revint, elles lui dirent ce qu'elles avaient découvert:
"Est tu celui qu'on appelle Tristan? Celui qui a tué mon frère?" demanda Iseult furieuse.
Tristan hocha affirmativement la tête.
«-Qu'on le tue! Mère, je vous en supplie, ordonnez sa mort!
-Et que tu te maries avec cet écuyer? Non. C'est la meilleure solution pour ramener la paix. D'autant plus que tu sais que le combat entre Morholt et Tristan était loyal. répondit la reine
-Mais c'était mon frère, c'était votre fils» lança Iseult avant de s'enfuir en courant.
Tristan, la suivit et la trouva pleurant dans le jardin. Il s'assit à côté d'elle et resta un petit moment sans rien dire, la laissant pleurer. Au bout d'un moment, il lui demanda doucement:
"Que dois-je faire, dîtes le moi. Dois-je gagner et vous emener au côtes du roi Marc ou me faire tuer et vous laisser avec l'écuyer?"
"Gagnez!" lui souffla-t-elle
Le jour tant attendu arriva. L'écuyer, qui avait bu pour se donner du courage, donna de larges coups d'épées sans jamais atteindre Tristan. Ce dernier, d'un mouvement souple du poignet, lui trancha la gorge et sa tête roula jusque dans les eaux, où son dernier souffle remonta en petites bulles à la surface.
***
Et voilà! J'ai coupé en deux le récit pour plus de suspense. Vous aurez bientôt la suite! Vous avez aimé? Ça vous dérange que ce ne soit pas grec? Connaissiez vous déjà cette histoire? On se retrouve après pour le mariage du roi Marc et de la belle Iseult.
Et voici une huile sur toile, peinte par Paolo Uccello vers 1470 nommée "Saint Georges et le dragon". Elle ne représente pas vraiment Tristan mais comme j'ai trouvé intéressant de vous montrer un oeuvre peinte à cette époque là, où les princesses étaient délicates et fragiles, et les chevaliers, très courageux et vaillants.
VOUS LISEZ
Légendes de la mythologie grecque
ContoTout est dans le titre! Des légendes que vous connaissez, d'autres que vous ne connaissez pas... Laissez vous emportez entre légende et réalité!