Fumiko se regardait dans un vieux miroir à l'autre bout de la pièce. A en voir l'allure, l'endroit devait ne pas être visité depuis un moment. Elle se demandait si elle était en plein cauchemar ou si tout cela était réel. Elle s'assit sur le lit grinçant et regarda le plancher abîmé.
•Fumiko : "Je viens vraiment de me faire amener de force dans un endroit pareil ?... Je dois délirer... Comment ai-je pu tomber aussi bas...?"
Une larme glissa le long de sa joue. Elle se redressa et se regarda avec hésitation dans le miroir. D'une main faibrile, elle essuya son rouge à lèvres, et démêlant ses cheveux elle soupira.
•Fumiko : "J'ai l'impression d'avoir intervertis entre un quartier des plaisirs et un trafic de femmes... Dites-moi que je me trompe..."
Elle remarque avec surprise la rougeur autour de son poignet. Son regard s'emplit de douleur et de désespoir alors que ses lèvres se mettaient à trembler. D'un geste rageux, elle donna un coup dans le mur, se faisant mal et se laissant s'écrouler en pleurs contre le sol.
•Fumiko : "Comment ai-je pu laisser un homme aussi grossier me tenir de la sorte ? Qu'ai-je donc fait pour être traité d'une manière aussi médiocre depuis ce jour-là...? Pourquoi ?...
Fumiko sursauta à l'entente d'une main frappant à la porte. Une voix enthousiaste se fit entendre.
•Tartaglia : "Excuse-moi, j'espère que tu ne dors pas. Je voulais simplement m'assurer que tout aille bien avec cette chambre. On vient de m'indiquer qu'il serait possible qu'il y ait une erreur."
Fumiko se redressa contre le lit et se prononça d'une voix tremblante.
•Fumiko : "Tout va bien... Je..."
•Tartaglia : "Es-tu sûr ?"
•Fumiko : "Oui... Elle... Elle est parfaite..."
•Tartaglia : "Puis-je entrer ? Si ça ne te dérange pas bien sûr."
Fumiko hésita avant de repondre d'une petite voix tout en détournant le regard. Alors Tartaglia ouvrit doucement la porte et sa chevelure rousse fit son apparition. Son expression joviale fit place à un regard tendre et empathique. Il s'approcha alors et s'assit à côté d'elle.
•Tartaglia : "Tu ne semble pas vraiment dans ton état. Serais-ce à cause de cette chambre ?"
•Fumiko : "Excuse-moi... Je ne suis pas du genre à craquer si facilement, je dois faire peine à voir..."
•Tartaglia : "Voyons, ne t'excuse pas. Tu as le droit d'avoir tes coups de moux comme on dit. Tu veux me raconter ? C'est à cause de Scaramouche ?"
•Fumiko : "... Il est toujours aussi brutal ?..."
Tartaglia lui sourit tristement.
•Tartaglia : "Je ne saurait pas vraiment te dire comment il est réellement. Pour tout te dire, il fait simplement son... On va dire travail. Il ne parle pas vraiment et s'agasse facilement. Je serai plus du genre à le taquiner pour le faire sortir de ses gonds. Ça m'amuse de le voir s'énerver. La plupart du temps il ignore les autres où les rabaissent. C'est sa marque de fabrique. C'est le genre de type qui se voit comme une divinité importante. Et ses subordonnés sont souvent les plus à plaindre."
•Fumiko : "Il est violent ?"
•Tartaglia : "Et bien... On ne le voit pas beaucoup le faire mais... Il est déjà arrivé qu'il humilie des servantes ou d'autres subordonnés en les mettant au sol..."
•Fumiko : "C'est un sale type... Et il ose parler de dignité..."
Tartaglia resta silencieux un petit moment.
•Tartaglia : "C'était donc vraiment à cause de lui que tu étais dans cet état ?"
•Fumiko : "Je ne sais pas vraiment... Je pense que c'est l'une des raisons mais..."
•Tartaglia : "Mais ?"
•Fumiko : "Je ne sais pas où j'en suis... Être fille de joie... Ou être embauchée pour espion... Je n'arrive pas à savoir si c'est une chance... Je ne sais pas si c'est vrai, ou une illusion... Je n'ai plus rien et je me retrouve trimballer de gauche à droite, sans connaître la destination... J'ai l'impression d'être un objet qui sera jeté aux oubliettes..."
•Tartaglia : "C'est donc ça... Tu sais, tu peux avoir confiance en nous. Du moins, en moi. Tu n'as pas à t'en faire pour ton jolie visage, car je serais là pour te protéger."
•Fumiko : "Merci Tartaglia..."
Fumiko déposa sa tête contre l'épaule de Tartaglia. C'est la première fois qu'elle donnait sa confiance, surtout aussi facilement. Elle se demandait si son geste n'avait pas été déplacé, mais Tartaglia caressa sa joue.
•Tartaglia : "C'est normal Girlie. Tu peux m'appeler Childe tu sais ?"
•Fumiko : "J'avais oublié..."
Fumiko se blotti contre Tartaglia qui écarquilla les yeux.
•Fumiko : "J'espère que je ne t'embrasse pas..."
•Tartaglia : "Non, je suis juste un peu surpris."
•Fumiko : "Avant, j'avais une amie qui me consolait... Tu me fais un peu penser à elle... Sa présence suffisait à me calmer... Elle me manque..."
•Tartaglia : "Appuie toi quand tu veux sur mon épaule Girlie. Ça sera un plaisir de te remonter le moral. Je te taquinerais autant qu'il le faut pour voir ton sourire."
•Fumiko : "J'en reviens pas comme j'ai l'air stupide... Je te disais être plus solide que ça et je me met à chialer devant toi... Quelle plaie..."
•Tartaglia : "Ca t'embarasse d'être dans mes bras ?"
Tartaglia venait de sortir cette phrase suivit d'un ricanement. Fumiko devient encore plus rouge de gêne et s'éloigna en cachant son visage.
•Fumiko : "Quelle honte ! Je ne sais plus où me mettre !"
•Tartaglia : "Tu ne devrait pas te sentir aussi gênée. Ca te donne un côté très attachant. C'est très mignon."
•Fumiko : "C'est encore pire ! J'ai envie de creuser un trou pour me cacher maintenant !"
Tartaglia ne put s'empêcher d'éclater de rire.
•Tartaglia : "Tu es très amusante. Je ne pense pas m'ennuyer avec toi. Je suis ravie qu'on s'entendent bien pour un début."
•Fumiko : "C'est vrai qu'on va travailler ensemble... Enfin... On va travailler ensemble ?"
•Tartaglia : "Fort probable. Tu verra aussi probablement les autres. Après... Si je pouvais être ton seul partenaire de mission ça serait amusant."
•Fumiko : "Oh non..."
Tartaglia écarquilla les yeux.
•Tartaglia : "Oh. Je t'ennuie ?"
•Fumiko : "Non ! Ce n'est pas ça ! Je pensais au fait que je travaillerai forcément avec l'autre garçon... Scaramouche..."
•Tartaglia : "Tout ira bien, j'en suis sûr."
•Fumiko : "Mais... Si je le contrarie..."
•Tartaglia : "Il sera certe désagréable, mais il ne te fera rien. Suis juste les ordres qu'il te donne et fait ta mission. Et puis... Tu n'es pas une servante, donc ça ira."
•Fumiko : "Je l'espère..."
•Tartaglia : "Ne te fait pas de soucis. D'ailleurs, je t'ai sûrement donné la maivaise chambre. Je pense redemander. Celle ci est plutôt lugubre..."
•Fumiko : "Merci Childe."
•Tartaglia : "De rien Girlie."
Quelques minutes passent et il s'éclipsent.
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L'espionne des Fatui {Oc(Ruffiana) x Scaramouche}
LosoweAprès avoir cherché longuement un travail, une jeune femme se présente dans un établissement de geishas professionnels, désespérée. Elle montre ses capacités et se fait embaucher. Mais dès son premier jour, le restaurant de geishas reçoit une visite...