SHE WOLF - [ oc x Livaï / Levi Ackerman ]

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟑

Disclaimer : scènes sexuelles

𝙿𝚊𝚛𝚊𝚍𝚒𝚜, 𝚋𝚊𝚜-𝚏𝚘𝚗𝚍𝚜, 𝟾𝟺0

La lumière s'était obscurcie dans la pièce, n'offrant plus qu'un voile d'ombre tremblant sur les visages d'Anastasia et de Livaï. Un jeu ténébreux aguicheur, qui soulignait les traits saillants du noiraud, assis négligemment sur une chaise, une jambe pliée sur l'autre.

Les fines mèches de cheveux anthracites paraissaient elles aussi charmées par cette obscurité, se fondant aux silhouettes étirées par le feu d'une bougie presque entièrement consumée. Adossée contre la tête de lit, les genoux repliés contre sa poitrine, elle observait l'homme qu'il était devenu, la mâchoire finement taillée, le visage allongé et le regard encore plus aiguisé qu'auparavant.

Las de le voir parcourir une énième fois les documents qu'il avait entre les mains, elle referma son carnet à dessins et se leva.

— Ça fait dix fois que tu relis les mêmes lignes, lança-t-elle en scellant d'un cadenas son précieux journal.

— Et je le referai dix fois de plus si cela est nécessaire.

Il lui avait rétorqué cela sans une once d'hésitation, qui surprenait toujours la brune malgré la décennie qu'ils venaient de passer ensemble à se côtoyer et à collaborer. Mais elle ne s'en formalisa pas.

Après avoir rangé soigneusement le carnet sous une latte du plancher, elle s'approcha du jeune homme pour lui arracher les papiers des mains.

— Ana..., grogna-t-il entre ses dents serrées.

Elle l'ignora, lui tournant le dos jusqu'à son lit en parcourant rapidement les mots couchés sur le papier lisse.

— Tu penses vraiment que c'est une bonne idée de se mêler des affaires des nobles de la surface ? Comme si on avait pas assez de problèmes ici, soupira-t-elle, les mains s'agitant dans l'air.

— Peu importe pour qui on se salira les mains. Si l'on récupère les documents dont ce vieillard a besoin, on pourra enfin se tirer de ce trou.

Elle le regarda avec une moue dubitative. Une grimace qui cachait en réalité une toute autre peur qu'elle ne pouvait pas avouer en toute liberté. Le cœur serré mais la tête haute et fière, elle s'approcha à nouveau de lui.

— Alors va ! T'es plus à un crime près, pas vrai ? Passer à tabac un chef d'escouade du bataillon d'exploration, c'est rien, le railla-t-elle en jetant négligemment le tas de feuilles sur le bureau. T'as pas grand-chose à perdre.

Ses paupières révélèrent deux iris aiguisés derrière le tranchant de ses cheveux de jais lorsqu'il suivit le geste de son bras. Bien qu'habituée, elle fut saisie par l'air de défi qui brillait dans ses prunelles.