𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟎𝟏.

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𝙿𝚊𝚛𝚊𝚍𝚒𝚜, 𝚋𝚊𝚜-𝚏𝚘𝚗𝚍 𝚍𝚎 𝚕𝚊 𝚟𝚒𝚕𝚕𝚎, 𝟾𝟸𝟻

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𝙿𝚊𝚛𝚊𝚍𝚒𝚜, 𝚋𝚊𝚜-𝚏𝚘𝚗𝚍 𝚍𝚎 𝚕𝚊 𝚟𝚒𝚕𝚕𝚎, 𝟾𝟸𝟻

Comme chaque matin depuis des années, Anastasia quittait à regret son lit, passant le portail la ramenant à la cruelle réalité non sans un dernier doux regard vers ses rêves qu'elle devait abandonner. Et qui ne se réaliseront jamais. Même si, le soir venu, elle espérait en retrouver une partie.

Les lattes de son lit en bois noble craquèrent délicatement lorsqu'elle se redressa, repoussant dans une moue renfrognée les couvertures. Le froid la saisit immédiatement. Qu'est-ce qu'elle détestait cette sensation de chair de poule. Leur maison avait beau être richement aménagée, elle n'échappait pas au problème de froid commandé par la saison hivernale.

Enfin, c'était toujours mieux que de vivre dans la rue. Que cela soit sous terre ou à la surface. La petite fille enfila délicatement ses souliers pour réchauffer ses orteils congelés avant de se saisir d'une épaisse couverture faisant office de robe de chambre et de se diriger vers la fenêtre.

Ce rituel, elle le faisait tous les jours sans exception. Elle tourna soigneusement la poignée de la lucarne pour rabattre les volets fraîchement repeints afin de laisser entrer le peu de lumière dans sa petite pièce située tout en haut du manoir Torvald. Il faisait tellement froid que les loquets verrouillant les volets avaient gelé. Elle dût user de ses deux mains pour les lever et rabattre les pans de bois sur les côtés de la façade.

Anastasia s'attarda un instant sur la rue qu'elle pouvait apercevoir au-delà de l'espace clôturé de la maison. C'était bien la seule habitation disposant d'un tel luxe. Ailleurs dans les bas-fonds, les maisonnettes étaient empilées les unes sur les autres, n'offrant aucune terrasse ou un semblant de jardin désertique. Un signe de richesse supplémentaire qui distinguait sa famille du reste de la ville souterraine.

Dans ce jardin improvisé, quelques plantes – s'apparentant plus à de la mauvaise herbe qu'autre chose – survivaient comme elles le pouvaient, à l'abri des rayons du soleil. Mais sa mère y tenait tout particulièrement et quiconque franchissait la bordure entourant ses cultures subirait son courroux. Alors Anastasia ne s'y aventurait jamais, en plus du fait qu'elles dégageaient des spores si puissantes qu'elles lui brûlaient les yeux et la gorge.

Ce matin, la rue qui donnait directement sur sa maison était vide car il était encore très tôt. Elle n'était même pas sûre que le soleil soit déjà levé à la surface. Seules quelques enseignes éclairaient cette immense allée noire, telles que la boulangerie où la petite fille avait l'habitude de se rendre pour assouvir son manque de sucrerie. Sa mère lui glissait quelques pièces, supposant que cela comblerait le cruel manque d'attention qu'elle lui faisait subir au quotidien. Cette dernière, peu présente au quotidien la laissait sous la gouverne d'un tiers personne pendant qu'elle menait dans l'ombre de son mari les affaires du clan.

Et ce début de matinée n'échapperait pas à la règle. En plein milieu de la nuit, elle avait entendu sa génitrice se lever et quitter le domicile familial. Le parquet de l'étage inférieur ne trompait pas l'ouïe fine de la petite fille. Son grincement désagréable ne bernait pas son sommeil non plus. Elle avait l'habitude de l'entendre partir, sûrement pour rejoindre son père sur une énième opération.

SHE WOLF - [ oc x Livaï / Levi Ackerman ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant