Chapitre 3- Un canif ?

76 22 14
                                    

* Demeurer dans la noirceur de son âme*

Irish

Propriété des Rodríguez,
09 heures 21 AM

Mes paupières s'ouvrirent à peine, quand:

- Aujourd'hui c'est le grand jour de défaite Irish. Réveille-toi, réveille-toi pour échouer.

- Tu n'es qu'une merde! Tu ne vaux rien tout comme ton père.

Putain pas ça. Pas encore eux...

Tous les matins étaient similaires.
Rien ne changeait, les ternes souvenirs étaient tous rassemblés ici, me propulsant des flashbacks quand elles le souhaitaient.

Je me réveillai brusquement, dirigeant ma main vers mon tiroir tout en me dépêchant de retrouver mon anti-stress.

Rien dans le premier tiroir!
Rien dans le deuxième!
Rien dans la chambre!

Je me précipitai vers la cuisine, où était mon espoir d'en trouver.
J'ignorais les paroles que me disaient Jim qui lui était déjà réveillé.

Malgré mon frisson, je fouillai les placards dans un seul but, retrouver mon sauveur.

Enfin il était là, dans mes mains.
On recommence la chanson, ouvrir le contenant, l'étaler sur une surface ensuite le renifler.

Les gens ont souvent tendance à nous critiquer, les consommateurs de drogues mais ne savent pas ce que nous encaissons au quotidien, ils n'ont pas idée de notre vécu,
de comment la consommer nous étaient extraordinairement bon.
C'était notre thérapie à nous les malades mentaux...

Je pris avec moi le mini sac transparent et remontai les escaliers de bois.

Quelle belle matinée!

J'entrai dans la salle de bain puis j'enlevai mon pyjama noir satin et le déposai au sol.

Je laissai couler l'eau tiède sur ma peau cicatrisée par des anciennes marques .

- Viens ici, petite garce!

Me souvenant de chaque détails épouvantables passés dans cette douche que je me trouvais, je commençai à savonner tendrement mon corps.

- N...non, je... je... je t'en pr...

Sans même achever ma pitoyable phrase, elle me prit par mon bras maigre et me tira à l'intérieur de la douche.

Durant quelques secondes elle observa ma peau qu'elle détestait tant avec rage.

Ma peau qui lui rappelait son existence... l'existence de celui qui lui a causé tant de souffrance.

Elle attrapa le couteau rempli de sang, de mon sang sur le lavabo puis vint dans ma direction .

C'était cette scène lugubre qui n'arrêtait pas de tourner en boucle dans mes souvenirs .

Je me souvenais que je versais silencieusement des larmes de peur qu'elle ne m'affligeais une plus grande blessure.

Les cicatrices assez pâles se firent encore voir au niveau de ma cuisse et mon avant-bras.

Sortie du bain, je m'envloppai avec mon peignoir déposé sur mon porte-serviette.
Les pieds nus, je pris direction de mon téléphone afin de regarder l'heure.

Cœur de BraiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant