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Lorsque que je suis rentrée chez moi, je ne m'attendais pas à un miracle. Bien évidemment ma mère m'a crié dessus, me demandant où j'étais. Je lui ai menti en lui disant que j'étais avec des copines et qu'on a traîné. Elle a avaler mon mensonge sans rechigner, sûrement par fatigue ou par paresse peu importe. Ça m'arrangeait dans tout les cas.
Je sais que c'est mal de mentir mais il faut comprendre que ne peux pas encore lui parler de Mikey. Qui est accessoirement mon petit copain chef de gang.
"Petit copain", ce couple de mots a fait palpiter mon cœur pendant une seconde et les commissures de mes lèvres ne pouvaient pas s'arrêter de grimper sur mes joues, formant un petit sourire niais.
- Qu'est-ce que tu fais encore sur le palier de la porte ? On attends que toi à table je te signal ! Interrompit ma mère balayant mes douces pensées. Je me précipitai donc pour poser mes affaires dans ma chambre, me laver les mains et venir manger.
J'ai toujours été assez silencieuse lors des repas mais là, pas un mot ne sorti. Pendant tout le repas personne n'entendit le son de ma voix. Je ne sais pas comment expliquer cette attitude. Je n'étais pourtant pas triste bien au contraire. Je voulais juste... garder mes sentiments pour moi je suppose ? Mais ça n'a pas d'importance maintenant.
Plus rien n'a d'importance maintenant que j'ai la personne que j'aime à mes côtés. Maintenant que j'ai réalisé mon "objectif" si je peux l'appeler comme ça. Il était vraiment tout ce que je voulais et aujourd'hui je suis comblée mais malgré ça je n'arrive pas à sauter de joie. En fait, je crois avoir trop idéalisé le bonheur que sa chaleur me procurerai. J'étais tellement obsédé que je pensais que je serais la plus heureuse du monde après avoir eu son cœur et même si la joie emplie mon âme quelque chose semble étrange. C'est peut-être car il m'a demandé de faire profil bas que ça me met mal à l'aise... Je pense que c'est ça. Non, c'est sûre que c'est ça !
Un bruit de chaise frottant contre le sol me fit machinalement relever la tête et j'observai ma mère et mon père entrain de débarrasser leur côté de la table.
J'étais la seule assise encore à tergiverser pour des choses négligeables.
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Ma respiration était régulière dans cette pièce. Ma peau était douce et sentait bon dans mon pyjamas après mon gommage et ma lotion pour le corps et mon visage était parfaitement choyer de tout ces soins que je lui offrait. Le noir était total et la température réchauffante.
J'étais si bien pourtant la fatigue ne venait pas. Je pensais à Manjirō Sano. Encore. Ça en devient lassant.
Je sais ce qui me perturbe depuis tout à l'heure, j'arrive pas à croire à son amour. Les voix dans ma tête n'arrête pas de me donner l'impression que je mérite pas son amour, que je lui faisais seulement de la peine. Qu'il ne pouvait pas m'aimer aussi vite.
J'ai toujours l'impression de ne pas mériter l'affection des gens. Comme s'ils faisaient tous semblant avec moi. Dehors j'essaie de paraître confiante mais lorsque je rentre chez moi tout s'effondre. Ma vie est comme un jeu de rôles permanent. Et c'est déjà la troisième fois en si peu d'heures que je déprime en pensant à lui. Pourtant je l'aime...
Peut être que j'aurais jamais dû le chercher ? J'ai l'impression d'être contraignante pour lui. C'est pas pour rien qu'il m'a demandé de rester discrète sur notre relation... Mes pensées s'embrouillent et je n'arrive pas à les arrêter... Je pense que je lui en parlerai peut-être plus clairement après son combat, ça à l'air important pour lui et je ne veux pas l'embêter plus que ça alors autant attendre.
Je fermai enfin les yeux, forçant mes paupières à rester immobile.
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Je pense que je peux objectivement dire que j'ai passé la pire nuit de ma vie. Les cernes que mon miroir reflétait étaient la preuve la plus explicite de mon horrible sommeil. Je me suis préparée en vitesse comme d'habitude sans manger et une fois sorti dehors, le vent était aussi froid que d'habitude.
Le 22 février approchait à grand pas car c'est à proprement parler dans 6 jours donc j'étais inquiète. Je me demandais comment il appréhendait le moment...
Je jouais avec mes doigts dans les poches de ma veste puis le bus arriva enfin. Les gens dans le transport semblaient tous parler si fort et tout avait l'air de m'agacer. Le sommeil à vraiment un impact phénoménal sur la vie des gens et je m'en rends vraiment compte maintenant.
Une fois arrivé dans mon établissement, j'allais à mes cours tranquillement jusqu'à la pause déjeuner. Je me suis ennuyée à mourir mais tant pis. C'est ça ne pas avoir d'amis ici. Le point positif est que j'avais trois heures pour manger alors je me pris quelque chose dans un Konbini et je pris le bus pendant environ une demie heure jusqu'au Lycée Ōta, il y a une immense pelouse en face de la rivière qui sépare le lycée d'elle et je voyais souvent Takemichi et ses amis traîner ici jusqu'à tard et je pense savoir pourquoi. Ici l'atmosphère est calme, personne ne vient te déranger et la pelouse ne pique pas. Même l'air semble plus agréable par ici.
En passant en revue tout le terrain il n'y a avait que quelques personnes posés ici pour manger. Dont une qui avait juste l'air de dormir. En descendant la pente de la pelouse pour me trouver un petit endroit où déjeuner, je pû voir plus distinctement cette personne endormie.
Ses cheveux avait la couleur du blond et ses cils étaient balayés comme des plumes par le vent. Les traits de son visage détendu, il fût aussi beau que chaque fois qu'il apparaissait devant mes yeux.
Je ne pouvais pas m'empêcher de rester statique tout près de lui car c'était ironiquement celui qui m'avait volé ma nuit.
Chaque fois que je pense à lui il apparait. Me hante t-il ? Ou es-ce juste mon âme sœur.
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Je trouve que j'ai pas mal perdu en talent mais tant pis. Ça m'apprendra à faire des pauses de 6 mois.
