Deux sœurs, un amour

5- Cœur brisé

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—Brian ? Brian ? Tu es là ?
Je ne suis pas d'humeur à plaisanter. Réponds vite, sinon je m'en vais, s'écria Kenaya.

—"Aucun sens de l'humour cette fille!", répliqua Brian.
C'est bon, c'est bon... Je suis juste derrière les plantations en face de toi.

Puis, Kenaya raccrocha et avança vers lui.

—Kenaya: Qu'est-ce que tu me veux ? Pourquoi tu es là ?

—Brian: Je suis venu te demander pardon Kenny, bien que je ne mérite pas ton pardon. Mais s'il te plaît, pardonne cet imbécile qui n'a pas su bien te traiter.

— Kenaya: Maintenant que tu as appris que je vis chez les Peralta, tu te souviens de ton erreur ?
Va-t'en ! Je ne veux plus te revoir.

—Brian: S'il te plaît ma puce, c'était complètement idiot de ma part de te frapper comme ça devant tout le monde dans la rue.
Ça ne se reproduira plus, promis!

—Kenaya: Je te connais bien Brian, tu veux quelque chose que j'ignore encore.
Ce n'est pas la première fois que tu aies été violent avec moi et ça, ç'a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.
Alors, va-t'en avant que je n'alerte les gardes qui sont juste à côté.

— Brian: "Tu regretteras de m'avoir quitté salope !", dit-il avant de s'en aller.

Ailleurs...

— Tu n'iras nulle part!

Le cœur d' Érika se mit à battre la chamade. Elle se hâta de se lever pour s'enfuir, mais...

—Cameron, en la plaquant contre le mur : Tu es sourde ?

—Érika, les yeux larmoyants : S'il te plaît Cameron, je ne veux pas.

—Cameron : Moi si, lui chuchota-t-il à l'oreille.

Érika se mit à trembler de peur, ne sachant pas comment se libérer de son emprise.

—Érika, la gorge nouée : Écoute, là tu es ivre. Lorsque tu reprendras tes esprits, on le fera. Ça te va ?

—Cameron, en la lâchant un peu : Tu me prends pour un imbécile?
Je ne sais même pas pourquoi je suis toujours avec toi en fait. T'es pas du tout la fille de mes rêves!

Et tu sais quoi? Juste avant que tu ne viennes ici, j'étais avec une fille bien plus bonne que toi. Elle n'a pas du tout été difficile elle. Mais toi, tu refuses de te donner à moi; toi qui n'attires pas plus d'un.

Érika le gifla de toutes ses forces.

— Érika, en pleurs : Et moi qui t'aimais ! Tu me dégoûtes tellement ! Je maudit le jour où je suis tombée sur un salaud tel que toi!

Elle le poussa pour s'en aller, mais il n'était pas du même avis.
Il voulut la retenir encore, mais cette fois-ci Érika brisa violemment le vase qu'elle saisit rapidement sur sa tête. Ce qui le fit tomber.
Et elle en profita pour prendre ses jambes à son cou.

Elle courut sans se retourner jusqu'à prendre un taxi.
Elle deversa toutes les larmes de son corps durant tout le trajet.

De retour à la demeure, Érika préféra faire un tour à l'arrière du manoir.
Pendant qu'elle marchait, chaque courant d'air qui lui frappait sur le corps lui rappelait l'humiliation et la déception qu'elle venait de subir, et avait pour effet de la faire frissonner.
Elle ne pleurait plus. C'était comme si le réservoir était désormais vide.

Elle vit au loin une sorte de cabane.
<Mme Jade ne nous avait pas montré cet endroit...>, se dit-elle.

Curieuse, elle s'approcha tout doucement, car l'endroit était peu éclairé. On aurait dit qu'il n'était éclairé que de l'intérieur par des bougies.
Mais elle put quand même en détecter l'entrée.

Puis soudain...

Crrrrr

—Érika : Aaaaahh !

— En mettant ses mains sur la bouche d' Érika pour la faire taire : Chut !

— Érika, après avoir mordu la paume de l'inconnu : Comment osez-vous me toucher ?

—L'inconnu: Espèce de folle. Tu n'as pas loupé ma main.

—Érika : Répondez!

—L'inconnu: Je n'ai que faire de toi.

— Érika : Si vous ne me dites pas qui vous êtes et ce que vous faites ici, je vais crier et les gardes viendront illico.

—L'inconnu: Te gêne pas, dit-il simplement en entrant dans la cabane.

Érika l'observa et réfléchis une minute. Elle n'était pas chez elle et l'homme en face d'elle avait l'air de connaître les lieux. Elle conclut donc que c'était le fils du patron de son père. Elle se sentit bête.

—Érika : Excusez mon imprudence monsieur.

En voulant s'en aller de là.

—Le fils du patron : Ne t'aventure plus dans cet endroit. Il est interdit aux employés. J'espère que j'ai été assez clair.

—Érika : Très clair, répondit-elle d'un ton sec puis s'en alla.

Arrivée dans leurs appartements ...

Son père l'interrogea sur sa sortie soudaine sans prévenir. Elle dut lui mentir en disant qu'elle avait été rendre visite à Alice.

Dans leur chambre à elle et à Kenaya. -Désormais elles partageaient la même chambre-
Érika trouva sa sœur pensive sur son lit.

— Érika : Kenaya ?

—Kenaya: "Mmm ?", répondit-elle en reprenant ses esprits.

—Érika : Ça va ?

— Kenaya : Oui, t'inquiète.

— Érika : Tu es sûre ? Tu t'es même pas rendu compte que j'étais entrée dans la pièce.

— Kenaya: Je vais bien j'te dis. Je ne me mêle pas de tes affaires, ne te mêle pas de miennes non plus.
Puis elle s'allongea le dos tourné.

Érika n'insista pas. Elle s'assit sur son lit qui était dans l'autre bout de la pièce et pensa.

Subconscient d' Érika
<Kenaya a parfaitement raison, personne ne se mêle de mes affaires. Ça n'intéresse personne d'ailleurs. À part... Alice !
Comment j'ai pu l'oublier dans tout ça ? >

Elle sortit la téléphoner. Elle lui raconta tout dans les moindres détails.

— Alice : Ne pleurs pas pour lui ma chérie, il ne le mérite pas.
Je suis heureuse que cet imbécile ne t'ait rien fait.

— Érika : Il m'a blessée au plus haut point Alice.
S'il l'a dit en étant ivre, cela veut dire que c'est ce qu'il pense vraiment. Et moi qui l'aimais! Quelle idiote!

—Alice : Il vient de perdre une perle et il n'aura qu'à s'en prendre à lui-même quand il le réalisera.

Alice la réconforta du mieux qu'elle le pouvait, mais en vain. Elle jugea bon de passer du temps avec elle le lendemain.

—Érika, ma chérie!!

La voix de Victor vint interrompre les pensées tristes qui se succédaient dans la tête de la jeune fille.
Elle essuya rapidement les larmes qui perlaient ses joues et afficha un faux sourire.

— Victor : Ma chérie, depuis que je te cherchais! Le patron veut nous présenter à tout le personnel ainsi qu'à sa famille.
Nous devons être dans le hall dans  5 minutes.

Il était 20h.
<Ne pouvait-il pas attendre demain matin pour le faire ?>, songea Érika .

Érika acquiesça juste en affichant un léger sourire du coin des lèvres.
Puis, elle alla se passer de l'eau sur le visage et se dirigea ensuite vers le hall.

Arrivée là, elle trouva son père, sa jumelle et d'autres personnes inconnues. Et de par leur accoutrement, elle conclut qu'ils faisaient partie du personnel.

— Bonsoir Mr PERALTA, disent-ils en chœur.

— Bonsoir, répondit-il.

Puis, son fils fit son apparition accompagné de sa mère.

Érika fut impressionnée par la carrure du jeune homme. Mais surtout par son regard ténébreux et profond qu'il posa sur... elle ?