❝𝙏𝙚𝙖𝙧𝙨 & 𝘽𝙡𝙤𝙤𝙙, 𝙏𝙝𝙚 𝙑𝙖𝙢𝙥𝙞𝙧𝙚 𝙋𝙧𝙤𝙩𝙚𝙘𝙩𝙤𝙧 ❞ - [𝑷𝑨𝑹𝑲 𝑺𝑬𝑶𝑵𝑮𝑯𝑾𝑨]

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟎 : 𝑪𝒆𝒓𝒕𝒂𝒊𝒏𝒆𝒔 𝒑𝒆𝒓𝒔𝒐𝒏𝒏𝒆𝒔 𝒄𝒂𝒄𝒉𝒆𝒏𝒕 𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒗𝒓𝒂𝒊𝒆𝒔 𝒑𝒆𝒓𝒔𝒐𝒏𝒏𝒂𝒍𝒊𝒕é𝒔

Mon esprit est embrumé d'une épaisse fumée semblable à du brouillard lorsque je comprends que je cours dans un endroit qui m'est inconnue. Je suis seule, frigorifiée et j'ai bien peur d'être poursuivie par quelque chose d'effrayant. Mon cœur bat si fort dans ma poitrine et ma respiration est courte. Mon front est parsemé de gouttes de sueur : je tombe brutalement. Tout est sombre autour de moi, il n'y a aucun bruit, je n'ose pas hurler...pourtant, la chose se rapproche à une vitesse fulgurante. Vais-je mourir?

— Mia ! Crie cette voix qui m'est familière. Ne lui fais pas confiance, il n'est pas celui que tu penses être.

Le bruit de gravier et de feuilles se fait entendre autour de moi, je tourne la tête dans tout les sens, essayant d'entrevoir l'individu, mais rien n'y fait. Elle bouge bien trop vite. Je n'arrive plus à respirer, je sens ma vue se brouiller. Il ne me reste plus beaucoup de temps.

— Vient à moi, je te donnerais toutes les réponses que tu voudras.

L'air ne passe plus dans mes poumons, et des étoiles dansent devant moi. C'est à ce moment précis que je les vois. Deux pair d'yeux me guettant dans la pénombre. Deux iris sombre, avec cet air enjoué et malsain.

Je me réveille en sursaut, mais je ne bouge pas. Tétanisée, je reste figée sur le dos, les yeux grands ouvert et à bout de souffle. Le sons de mes battements de cœur me montent jusque dans mes oreilles, j'ai l'impression d'avoir vécu ce cauchemar.

Doucement, je me souviens être dans ma cabane et pas chez moi.

— Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Fait une voix ennuyée et calme venant d'un coin de la pièce.

Je fronce les sourcils, encore sous le choque. Ce n'est que Seonghwa. Lentement, je m'assois et essaie de reprendre mon souffle. Tout est allé si vite...je déteste ce sentiment. Cela fait si longtemps que je n'ai pas fait de cauchemar. Une main contre ma poitrine, je tourne la tête vers le noiraud accroupie dans un coin de la pièce. Ce dernier se relève et vient à mon encontre. Il fait sombre, je ne vois pas très bien son visage lorsqu'il m'adresse la parole :

— Qu'est-ce qu'il y a ?

— J'ai...fais un mauvais rêve, avouai je honteuse.

J'évite son regard, toutefois rassurée qu'il ne puisse pas voir mon visage trompé de sueur. Je suis gênée qu'il ai pu assister à ça, même si c'est normal de faire des mauvais rêves.

— Qu'est-ce que tu faisais...? Je demande doucement afin de changer de sujet.

— J'ai dispersé une plante dans les recoins de la cabane. C'est une plante que beaucoup d'animaux déteste, ils la sentent à des kilomètres à la ronde, et donc ne s'approcheront pas d'ici. Ils ne pourront même pas entrer à cause de l'odeur.

— Ça ne sent rien pourtant...et pourquoi faire ? Aucun animal ne peux entrer.

— C'est par précaution. Eux la sentent, je peux te l'assurer.

Après un court moment de silence, j'ose poser ma question :

— Pourquoi est-ce que tu fais ça ?

— C'est juste une barrière de sécurité. Si tu te sens en danger, vient ici. Bon, ce n'est qu'une précaution, puisque je ne serais jamais loin.

Je ne relève pas le fait qu'il n'ait pas compris à ma question. Pourquoi fait-il ça pour moi ? Il agit toujours comme une mauvaise personne, un je m'en foutiste. Voilà qu'il se montre sympathique — de son point de vue sûrement. S'il pense qu'en faisant ce genre de chose j'oublierai tout ce qu'il a fait depuis le début de notre rencontre...c'est ici qu'il se trompe.