❝𝙏𝙚𝙖𝙧𝙨 & 𝘽𝙡𝙤𝙤𝙙, 𝙏𝙝𝙚 𝙑𝙖𝙢𝙥𝙞𝙧𝙚 𝙋𝙧𝙤𝙩𝙚𝙘𝙩𝙤𝙧 ❞ - [𝑷𝑨𝑹𝑲 𝑺𝑬𝑶𝑵𝑮𝑯𝑾𝑨]

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟕 : 𝙁𝙪𝙞𝙧 𝙡𝙚 𝙥𝙖𝙨𝙨é 𝙣𝙚 𝙫𝙚𝙪𝙩 𝙥𝙖𝙨 𝙙𝙞𝙧𝙚 𝙡'𝙚𝙛𝙛𝙖𝙘𝙚𝙧

Je tourne et tourne dans mon lit en essayant de trouver le sommeil, mais rien à faire...Je m'assois finalement après avoir allumé ma lampe de chevet. Soudainement, je repense à la discussion que nous avons eu dans ma chambre. Je peux encore ressentir les mauvaises ondes qui emmenait de son regard. Un frisson parcourus mon dos, je me replonge aussitôt sous ma grosse couverture. Il est 2h du matin, Amy n'est toujours pas rentré, et il y a littéralement une tempête dehors. Des orages éclatent, me faisant sursauter. Je trouve pourtant le son de la pluie agréable. Peut-être que c'est le fait de me savoir seule qui m'effraie ce soir...

Munie du flash de mon téléphone, j'entreprends d'allumer quelques bougies dans le salon. Je descend les escaliers avec prudence et me mets au travail. Quelques unes sur les meubles, et sur la table basse entre la télévision et le canapé. Je m'enroule ensuite de mon plaid zébré et saute sur le canapé. Je n'ai pas forcément envie de regarder la télé, mais je l'allume afin de faire passer le temps.

Les bougies au fleurs de cerisiers font un sorte que l'ambiance soit plus douce, mais me voilà à repenser à notre échange. Son regard était si noir...et ses mots tournent encore et encore dans ma tête. J'ai tellement de questions lui concernant, il émerge tellement de chose que j'ignore. Et quelque part au fond de moi, j'ai bien peur que ça ne soit pas une coïncidence, notre rencontre.

— J'aurais du inviter Lia...

Je m'apprête à zapper la chaîne lorsque l'on sonne à l'entrée. Mon corps se tend et j'ai l'impression d'être en apnée. Puis, je me lève rapidement en pensant qu'Amy soit de retour. Je me dépêche d'aller lui ouvrir, mais je découvre rapidement qu'il ne s'agit pas de son calme visage derrière la porte ; il en ai tout autre...

Un homme dans l'ombre, auquel le visage ne m'est pas tout à fait dévoilé.

— Bonjour, ou bonsoir. Comme vous l'entendiez, dit t'il en faisant un geste de la main. Je cherche une certaine Mia.

Ma main se crispent sur la poignée, je n'ose plus bouger. Quel genre d'homme viendrait toquer à notre porte à 2h du matin ? Et...pour moi en plus ?

— Qui êtes-vous ?

— Alors c'est vraiment toi...je suis ravi de faire ta connaissance. Je pense que nous devrions discuter.

En transe, je réussis malgré moi à apercevoir qu'il porte un chapeau noir et qu'il est muni d'une sorte de canne. Pourtant, il n'est pas vieux, il doit avoir la cinquantaine, et fait trois ma taille...je ne pourrais rien contre lui.

Ce dernier fait signe en direction du salon que l'on peux apercevoir de la où nous sommes. J'avale difficilement ma salive en essayant de paraître décontractée :

— Qui êtes vous ? Comment puis-je vous aider ?

— Vous ne m'invitez pas à entrer ?

— J'ai bien peur qu'il ne soit pas le bon moment...

— Hum...je vois. Vous êtes seule.

Mon sang se glace. Je ressers ma prise sur la poignée, puis me rends compte que je tremble. Aurais-je le temps de courir récupérer mon téléphone sur la table basse du salon afin d'appeler la police ? J'ai si peur de rater l'opportunité.

— Que voulez-vous ?

— Je ne veux qu'avoir quelques informations concernant..., il se stoppa subitement en regardant l' derrière lui, puis s'approcha de moi comme pour me chuchoter un secret, et murmura : la bête.

La bête ?

Les sourcils froncés, j'essaie de trouver une solution pour retourner rapidement à l'intérieure, et fermer à clé. Terrorisée, j'ai peur de perdre trop de temps...et si il réussissait à entrer ?