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L'atmosphère dans la petite salle d'examen était électrique, chaque battement de cœur résonnant comme un tambour de guerre dans la poitrine de Kennedy. Harrison et moi, nous étions là, des silhouettes tendues, prêts à déployer notre stratagème avec une précision chirurgicale.

- Kennedy, c'est l'heure. Chaque mouvement doit être calculé, chaque respiration mesurée, dis-je, ma voix un murmure tranchant dans le silence.

Elle hocha la tête, ses yeux brillants d'une détermination farouche.

- Je suis prête, Maximilian. Je ne flancherai pas, répondit-elle, sa voix un fil d'acier sous la tension palpable.

Harrison, l'œil toujours vif, surveillait la porte. John pourrait surgir d'un instant à l'autre.

Et comme si nos pensées l'avaient invoqué, la porte s'ouvrit avec un grincement sinistre, révélant la silhouette imposante de John, l'homme de main de ma mère.

- Madame Elizabeth exige un échantillon de sang de Kennedy,annonça-t-il, sa voix dénuée d'émotion.

Kennedy se leva, son corps en alerte, prête à jouer son rôle dans cette pièce dangereuse.

- Bien sûr, John. Faisons cela, dit-elle, sa voix tremblante d'une vulnérabilité feinte.

Alors que John préparait son matériel, Harrison et moi échangions un regard chargé de signification. C'était le moment.

Avec une agilité née de l'urgence, Harrison s'empara de l'échantillon de sang préparé à l'avance et le substitua au véritable échantillon de Kennedy. Nos mouvements étaient synchronisés, un ballet silencieux exécuté avec une précision mortelle.

Kennedy, jouant son rôle à la perfection, laissa son corps fléchir, s'effondrant doucement vers le sol dans un simulacre de faiblesse.

- Maximilian... je crains que ce ne soit la fin pour moi, souffla-t-elle, sa main cherchant la mienne dans un geste de désespoir calculé.

Mon cœur battait à tout rompre, non pas de peur, mais de l'excitation du danger. Je devais paraître désemparé, dévasté.

- Non, Kennedy, tiens bon... Nous trouverons un moyen, répondis-je, ma voix ébranlée par une angoisse feinte.

John, observant la scène, semblait hésiter, son regard passant de Kennedy à moi.

- Kennedy, tout va bien ? demanda-t-il, incertain face à son état soudainement affaibli.

Elle lui offrit un sourire faible, mais convaincant.

- Oui, John. Je vous remercie de votre préoccupation, dit-elle, sa voix un murmure de gratitude.

Satisfait, John quitta la pièce, ignorant qu'il venait de jouer dans notre pièce maîtresse, un pion dans notre jeu d'échecs stratégique.

Dans la quiétude retrouvée de la pièce, Harrison laissa échapper un souffle retenu, un sourire éclairant son visage.

-Bien joué, Kennedy. Tu as été convaincante au-delà de toute attente, commenta-t-il, son regard exprimant une admiration sincère.

-Kennedy lui rendit son sourire, une lueur d'humour dans ses yeux fatigués.

-C'est tout un spectacle, n'est-ce pas ? Mais ça valait la peine pour garder notre secret, répondit-elle, sa voix empreinte d'un mélange de soulagement et de satisfaction.

-Je les regardai tour à tour, un sentiment de fierté envahissant mon être.

-Vous avez été incroyables. C'était une collaboration parfaite, fis-je remarquer, appréciant le travail d'équipe qui venait de nous sauver.
Harrison hocha la tête, un éclat d'admiration dans son regard.

-Nous avons été chanceux d'avoir Kennedy avec nous. Sa performance a été cruciale, ajouta-t-il, reconnaissant son rôle crucial dans notre succès.
Kennedy inclina légèrement la tête, un sourire modeste sur ses lèvres.

-Merci, mais nous avons encore du chemin à parcourir. Nous devons rester vigilants, conseilla-t-elle, rappelant l'importance de rester sur nos gardes.

Dans cet instant de triomphe, nous étions plus qu'une équipe ; nous étions unis par la détermination et la volonté de protéger la vérité, quoi qu'il en coûte.

Elizabeth, après avoir attendu avec impatience, décida d'appeler John pour obtenir un compte rendu de la situation. Elle composa son numéro et attendit qu'il réponde.

- John, c'est Elizabeth. Où en sommes-nous avec l'échantillon de sang de Kennedy ? demanda-t-elle d'une voix empreinte d'une certaine anxiété.

John, de l'autre côté de la ligne, prit une profonde inspiration avant de répondre :

- Tout s'est déroulé comme prévu, madame. J'ai réussi à obtenir l'échantillon de sang de Kennedy sans éveiller le moindre soupçon.

Elizabeth retint son souffle, un mélange de soulagement et d'excitation dans sa voix :

- Et as-tu réussi à faire en sorte qu'ils croient avoir réussi à substituer l'échantillon ?

John répondit avec confiance :

- Oui, madame. Ils sont convaincus que tout s'est déroulé comme prévu de leur côté. Ils n'ont aucune idée que nous avons l'échantillon réel entre nos mains.

Elizabeth sourit, un sentiment de satisfaction l'envahissant.

- Excellent travail, John. Continuez à surveiller la situation de près. Nous ne pouvons pas nous permettre la moindre erreur.

- Bien reçu, madame. Je suis à votre disposition pour toute autre tâche, assura John avant de raccrocher.

Le jeu d'ombres et de lumières continuait, chaque camp affûtant ses armes dans l'attente du prochain affrontement. La vérité était en jeu, et personne n'était prêt à céder du terrain.

Relation sous contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant