Le mariage. Ce seul mot me suffoquait, écrasant la réalité de ma vie sous son poids. Des semaines de préparatifs infernaux avaient dévoré mes rêves, mes convictions, ma liberté.Je n'avais pas choisi ce mariage. C'était ma mère qui dirigeait le fil de ma vie et avait sculpté mon avenir. Je devais épouser une femme pour qui je n'éprouvais aucun attachement. Je n'avais pas la possibilité de dire non, de me révolter, de m'échapper. J'étais enfermé dans un sort qui me dépassait, dans une société qui me réprimait, dans une vie qui me répugnait.
Les salons de réception, les robes de mariée, les invitations prestigieuses, tout cela était devenu le décor de mon quotidien, une scène sur laquelle je n'avais jamais imaginé jouer le premier rôle. Pourtant, me voilà, Maximilian St-Claire, sur le point de me marier, prisonnier des attentes et des ambitions de ma mère, la redoutable Elizabeth St-Claire.
Elizabeth, le nom évoquait une autorité incontestée, une force de caractère qui avait dominé ma vie depuis toujours. Elle était bien plus qu'une mère, elle était une politicienne redoutée, une stratège impitoyable, une femme dont la seule vision du monde était celle du pouvoir et de l'influence.
Et moi, son fils unique, j'étais destiné à suivre ses pas, à épouser les alliances qu'elle tissait, même si cela signifiait renoncer à mes propres désirs, mes propres aspirations. Je me sentais piégé dans cette toile d'araignée, dépourvu de liberté, dépourvu de choix.
Je me souvenais de mes rêves d'enfant, de mes passions d'adolescent, de mes projets de jeune adulte. Je me souvenais de tout ce que j'avais voulu faire, de tout ce que j'avais aimé être, de tout ce que j'avais espéré vivre. Je me souvenais de ma joie, de ma curiosité, de ma spontanéité. Je me souvenais de moi, avant que ma mère ne prenne le contrôle de ma vie.
Mais tout cela était loin, très loin. Comme un souvenir effacé, comme une étoile éteinte, comme une vie gâchée. Il ne me restait plus que la résignation, la frustration, la mélancolie.
C'était lors d'une soirée mondaine, au sommet de la splendeur et du luxe, que ma mère avait décidé que mon destin serait scellé. Elle avait organisé une grande réception dans notre somptueuse demeure, où elle avait convié tout le gratin de la société. Il y avait des hommes d'affaires, des politiciens, des journalistes, des célébrités. Il y avait des sourires de circonstance, des compliments hypocrites, des rumeurs malveillantes. Il y avait des verres qui s'entrechoquaient, des rires qui résonnaient, des musiques qui envahissaient. Il y avait tout ce que ma mère aimait, tout ce que je détestais, tout ce que je subissais.
Et puis, il y avait elle. Kennedy. La femme que ma mère avait choisie pour moi, la femme que je devais épouser, la femme que je ne connaissais pas. Elle était là, au milieu de la foule, attirant tous les regards, captivant toutes les attentions. Elle était belle, je devais l'admettre, mais d'une beauté froide, presque intimidante. Elle avait les cheveux blonds, les yeux bleus, le teint satiné . Elle portait une robe rouge, qui contrastait avec sa peau, qui soulignait ses formes, qui attisait les convoitises. Elle avait une allure de reine, une prestance de leader, une aura de mystère.
Elle était tout ce que ma mère admirait, tout ce que je redoutais, tout ce que je méprisais.
Ma mère m'avait présenté à elle, avec un enthousiasme qui frôlait l'indécence, avec une fierté qui confinait à l'arrogance, avec une certitude qui défiait la raison.
-Maximilian, je te présente Kennedy, dit ma mère en me poussant vers cette femme blonde qui se tenait au milieu de la foule. C'est elle que tu vas épouser.
-Quoi ? m'étranglai-je, en regardant la femme avec stupeur. Mais je ne la connais même pas !
-Ce n'est qu'un détail, répliqua ma mère avec un sourire triomphant. Tu apprendras à la connaître, et tu verras qu'elle est parfaite pour toi.
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Relation sous contrat
RomansaEntre Maximillian et Kennedy, c'est le choc des mondes. Ils n'ont rien en commun, sauf un mariage forcé par une clause secrète. Piégés dans une union de façade, ils doivent faire semblant d'être heureux. Mais derrière les apparences, se joue une...