Relation sous contrat

4*

Dans l'air confiné de la chambre d'hôpital, chaque battement de cœur semblait résonner contre les murs blancs, comme un tambour annonçant une marche funèbre. Kennedy, assise sur le bord du lit, fixait le vide avec une intensité qui trahissait son angoisse intérieure. Le Dr. Harrison et moi échangions des regards lourds de non-dits, nos esprits tourmentés par les décisions à venir.

Le silence était palpable, seulement interrompu par le tic-tac régulier de l'horloge murale, comptant les secondes jusqu'à l'inévitable confrontation avec Elizabeth. Chaque tic-tac était un rappel cruel du temps qui s'écoulait, de l'urgence de notre situation.

- Nous devons agir avec prudence, murmura le Dr. Harrison, sa voix grave brisant le silence. Elizabeth sera bientôt là. Nous devons être armés pour ses questions.

Kennedy hocha la tête, une lueur de défi dansant dans ses yeux. Elle semblait sculptée dans la détermination, chaque ligne de son visage gravée par la résolution.

- Nous avons franchi un cap crucial,dit-elle, sa voix un fil d'acier dans la tension ambiante. Il est impératif que notre plan se déroule sans accroc.

Je sentais le poids de nos choix peser sur mes épaules, une responsabilité lourde comme le monde. Pourtant, au plus profond de mon être, une certitude inébranlable me soutenait : nous avions fait le bon choix.

Le temps semblait s'étirer, chaque minute une éternité, alors que Kennedy contemplait le plafond, perdue dans ses pensées. Le Dr. Harrison et moi, nous attendions, l'anticipation serrant nos poitrines.

Soudain, le bruit des pas dans le couloir rompit le calme précaire. Elizabeth approchait. Nos regards se croisèrent, chargés de détermination, prêts à affronter les doutes et les interrogations qui allaient surgir.

La porte s'ouvrit avec lenteur, révélant Elizabeth, son visage tendu trahissant son inquiétude. Une tension électrique s'empara de la pièce, chaque souffle suspendu dans l'attente.

Elle traversa la chambre d'un pas mesuré, sondant chaque visage avec une acuité déconcertante. Nous étions sur le fil du rasoir, chaque mot, chaque geste pouvant faire basculer notre fragile équilibre.

- Mère, comment te sens-tu ? demandai-je, ma voix un roc dans la tempête, mon regard ancré dans le sien.

Elizabeth nous examina, son regard perçant comme un glaive. Puis, d'une voix posée, elle répondit :

- Je suis inquiète, Maximilian. Ce qui s'est passé ici... c'est insondable.

Kennedy, qui avait gardé le silence, prit la parole avec une assurance qui fit frémir l'air :

- Nous comprenons vos craintes, Madame Elizabeth. Mais il reste tant à éclaircir. Je me sens comme en sursis, aspirant à un dernier bonheur.

Le Dr. Harrison acquiesça, son hochement de tête un phare dans la brume :

- Nous cherchons des réponses, Madame Elizabeth. Pour l'heure, restons soudés, concentrés sur l'avenir.

Elizabeth plissa les yeux, pesant nos paroles. Après un silence lourd, elle acquiesça :

- Bien. Mais j'exige des réponses, des actes. Nous ne pouvons tolérer l'incertitude.

Je m'avançai, ma détermination un bouclier :

- Nous sommes unis dans cette quête, mère. Nous découvrirons la vérité, car je refuse de perdre celle qui partagera ma vie.

L'histoire se poursuit, chaque mot un fil tendu dans le tissu du suspense, chaque silence un abîme d'attente. La tension est à son comble, prête à se briser à tout instant.

Dans le crépuscule de l'après-midi, les ombres s'allongeaient sur le sol du bureau d'Elizabeth, transformant l'espace en un tableau de lumière et d'obscurité. Le silence était rompu seulement par le cliquetis lointain des machines de l'hôpital, un rappel constant de la fragilité de la vie et des secrets qu'elle peut cacher.

Elizabeth, le regard fixé sur la ville qui s'étendait au-delà de la fenêtre, tenait le téléphone contre son oreille, sa voix trahissant une urgence contenue.

- Harry, c'est Elizabeth. J'ai besoin de tes talents d'enquêteur.

La réponse de Harry fut rapide, un murmure presque inaudible à travers la ligne.

- Dites-moi tout, Madame Elizabeth. Que se passe-t-il ?

- Il y a une personne... Kennedy. Quelque chose cloche, et je veux savoir quoi.

- Je m'en occupe. Mais j'aurai besoin de détails.

- Ils arrivent. Et Harry... discrétion absolue.

Après avoir raccroché, Elizabeth se tourna vers John, son homme de main, qui attendait dans l'ombre. Sa silhouette était à peine visible, mais son attention était palpable.

- John, j'ai une mission pour toi. Il me faut un échantillon du sang de Kennedy.

John s'avança, un pas mesuré qui résonnait sur le carrelage froid.

- Pourquoi, madame ?

- Je veux vérifier ses dires. Fais-le analyser.

- Considérez que c'est fait.

Pendant ce temps, dans une salle de l'hôpital baignée par la lumière blafarde des néons, je réunissais Kennedy et Harrison. Les murs semblaient absorber nos voix, comme si l'hôpital lui-même était complice de notre conspiration.

- Kennedy, Harrison, nous devons parler. Ma mère a lancé une enquête sur toi, Kennedy.

Kennedy me regarda, ses yeux reflétant un mélange de peur et de défi.

- Elle veut ton sang pour des analyses. Elle doute.

Harrison, toujours aussi calme, prit la parole.

- Nous devons la devancer. Mais comment ?

Je souris, un plan se formant déjà dans mon esprit.

-Nous allons lui donner ce qu'elle veut... mais à notre façon. Kennedy, tu coopéreras, mais nous échangerons l'échantillon. Pendant ce temps,
Harrison et moi détournerons son attention.

Kennedy hocha la tête, une flamme de rébellion dans le regard.

-Je ferai tout pour empêcher ce mariage.

Harrison acquiesça, son visage éclairé par la lueur des écrans.

-Rapidité et discrétion seront nos meilleures armes.

Je me levai, déterminé.

-Alors au travail. Nous avons une guerre à gagner.

La nuit tombe, et avec elle, le poids des ombres qui semblent conspirer contre nous. Je suis là, Maximilian, témoin et acteur de cette lutte contre les manœuvres d'Elizabeth, ma propre mère. Je me tiens prêt à défendre notre secret, quel qu'en soit le coût. Le suspense est palpable, chaque décision que je prends, chaque mouvement que je fais, est un pas de plus dans cette danse délicate entre la vérité et le mensonge. Je joue mon rôle, conscient que le moindre faux pas pourrait être fatal, mais résolu à protéger notre secret.