1. Le calvaire

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" Sentir, aimer, souffrir, se dévouer, sera toujours le texte de la vie des femmes "

Balzac

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Égypte, Le Caire

La femme allongée dans son lit poussa un soupir, ses yeux chargés de regret. Elle n'était manifestement pas ravie que je parte.

Tu ne restes pas ? Demanda-t-elle, tentant en vain de dissimuler son dépit.

Elle se leva et s'approcha de la fenêtre, enveloppée dans la chemise que j'avais laissée la veille. Le tissu flottait autour d'elle, emprisonnant encore l'odeur de ma présence.

Désolé, je dois rentrer pour m'assurer que tout va bien du côté de Malaïka. Dis-je en attrapant ma veste sans la regarder.

Elle est enceinte ? S'enquit-t-elle, sa voix tremblant légèrement.

Je boutonnais les derniers boutons de ma chemise, évitant soigneusement son regard. Je n'avais aucune réponse à lui donner, car moi-même je l'ignorais.

Sans un mot de plus, je franchis la porte, laissant derrière moi les draps froissés qui portaient encore la marque de notre étreinte. Mais ce souvenir ne me manquerait pas. Seule ma femme occupait désormais mes pensées, et le regret me rongeait pour tout ce que je lui avais fait subir.

J'espère que je n'ai pas été trop dur.Murmurais-je pour moi-même en quittant la pièce.






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Je garais la voiture devant la maison, mais quelque chose n'allait pas. La porte d'entrée était grande ouverte, et le bruit des sirènes d'ambulance résonnait dans l'air.

Sans perdre une seconde, je quittais le véhicule en courant, escaladant les marches du perron deux par deux. Ce que je découvris à l'intérieur me glaça le sang.

Aziza, une amie de Malaïka, se précipita vers moi et m'attrapa violemment par le col.

Comment as-tu pu faire ça à Malaïka ? Regarde dans quel état tu l'as mise ! s'écria-t-elle, ses yeux lançant des éclairs de reproche.

Je restais silencieux, incapable de me défendre. Ses paroles pénétrèrent mon cœur comme des lames affûtées, chaque accusation plus lourde que la précédente. Dans un coin de la pièce, notre fils de 8 ans, Yohan, pleurait, secoué par des sanglots déchirants.

Un ambulancier, vêtu de son uniforme vert, s'interposa entre nous, brisant le contact.

Calmez-vous ! Ordonna-t-il d'une voix ferme. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour stabiliser votre femme.

Je regardais, impuissant, alors que l'équipe médicale manipulait délicatement le corps frêle de Malaïka, la plaçant sur le brancard avec précaution. Chaque mouvement, chaque geste semblait irréel, comme si tout cela n'était qu'un cauchemar duquel je n'arrivais pas à me réveiller.

Tu devrais avoir honte ! hurla de nouveau Aziza, ses mots perçant mon âme. Comment as-tu pu lever la main sur ta propre femme ?!

MALAÏKA, MON ANGE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant