8. La plage

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Tu m'as laissé seule à pleurer notre enfant, pour combler ton vide avec elle. Tu as brisé notre amour avec tes mensonges, et moi, je suis restée à ramasser les morceaux de mon cœur.























Malaïka 🇨🇩

Salam m'aide doucement à m'allonger sur le lit, m'appuyant contre les oreillers moelleux. Je vois du coin de l'œil Yohan s'approcher, l'air inquiet. Son petit visage est froncé de peur en me voyant si pâle.

Maman ! S'exclame-t-il, presque en larmes.

Je lui adresse un sourire faible, tentant de le rassurer.

Ne t'inquiète pas, mon chéri. J'ai juste eu un petit malaise, mais je vais bien.

C'est juste des nausées matinales, c'est normal avec la grossesse. Intervint son père. 

Ça veut dire qu'on ira pas à la plage ? Demande-t-il d'une petite voix, déçu.

Nous irons quand ta mère ira mieux. Lui répond son père d'un ton apaisant. Ne t'inquiète pas, on ne va pas rater ça.

Il semble rassuré, mais il reste tout de même près de moi, prenant ma main avec précaution, comme s'il avait peur de me faire mal.

Salam revient rapidement avec un plateau où reposent quelques bananes et fraises fraîches, ainsi qu'un verre d'eau. Il s'assoit près de moi et me tend une banane épluchée.

Mange un peu, Angel. Ça va te faire du bien.

Je prends une bouchée, et la douceur du fruit apaise un peu ma nausée. Il me tend ensuite le verre d'eau, ses yeux remplis d'attention et de tendresse.

Je le remercie du regard avant de boire une gorgée, sentant déjà mon corps se détendre petit à petit.

Mes nausées se sont enfin apaisées, et je me lève avec une certaine lenteur, prête à affronter cette journée à la plage que Yohan attendait avec impatience. J'avais hâte de me détendre au bord de l'eau, mais en fouillant dans ma valise, je réalise que quelque chose me manque : je n'ai pas de maillot de bain.

Je soupire, agacée par ce contretemps. Alors que je m'apprête à chercher une solution, la porte de la salle de bain s'ouvre, laissant apparaître Salam, une expression de surprise sur son visage.

Angel, tu n'es pas prête. Demande-t-il, fronçant légèrement les sourcils.

Je me retourne pour lui faire face. Il est vêtu d'une culotte khaki qui épouse parfaitement sa silhouette athlétique et d'une chemise à motifs fleuris. Ses cheveux sont encore humides, probablement à cause de sa propre douche rapide, et une légère odeur de son parfum boisé flotte dans l'air.

Je croise les bras sur ma poitrine, un peu gênée.

Je n'ai pas de maillot de bain. Déclarai-je d'un ton contrarié.

Il sourit malicieusement, s'avançant lentement vers moi jusqu'à me bloquer contre le mur carrelé de la salle de bain. Son regard est intense, joueur, et il semble savourer ma petite contrariété.

MALAÏKA, MON ANGE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant