7. Nausées

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"Parfois, ce ne sont pas les paroles qui blessent, mais l'incapacité à se comprendre au-delà des mots."


















Salam 🇪🇬

Il est exactement quatre heures du matin. Le couloir est silencieux, éclairé seulement par des lampes tamisées fixées sur les murs crème. La moquette absorbe le bruit de mes pas tandis que je me dirige vers la réception, mon esprit encore engourdi par la fatigue.

La réceptionniste, une jeune femme au sourire courtois, lève les yeux de son écran lorsqu'elle me voit approcher.

— Monsieur Abdelhamid ? Un souci ?

Je m'arrête devant son comptoir en m'appuyant légèrement, sentant le poids de l'épuisement sur mes épaules.

— Mon épouse est enceinte, et elle aimerait manger quelque chose.

Elle acquiesce immédiatement, affichant un sourire compréhensif.

— D'accord, Monsieur. Je vais voir ce que je peux faire. Elle veut quelque chose de particulier ?

Je secoue légèrement la tête.

— Non, rien de trop lourd. Un truc léger serait parfait.

Elle tape rapidement quelques notes sur son clavier avant de relever les yeux vers moi.

— Une personne viendra livrer le plat dans votre chambre dans une dizaine de minutes.

Je la remercie d'un signe de tête, soulagé. En retournant vers l'ascenseur, je me surprends à sourire légèrement. Même en pleine nuit, je ferais tout pour elle.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrent doucement, me ramenant à la chaleur apaisante de notre étage. Le tintement du carillon signale que je suis de retour. Je passe la main dans mes cheveux en bataille en me dirigeant vers la porte de notre chambre.



La chambre est plongée dans une semi-obscurité lorsque je reviens, les seuls bruits venant du souffle léger de Yohan, endormi, et du froissement des draps à chaque fois que Malaïka bougeait. Je jette un coup d'œil à l'horloge, il est maintenant 4h15 du matin.

Quelques minutes plus tard, un coup léger frappe à la porte. Discret, je me lève pour ne pas réveiller mon fils et vais ouvrir. Un serveur, vêtu de l'uniforme blanc impeccable de l'hôtel, se tient devant moi, un plateau d'argent dans les mains. Il me sourit poliment avant de me tendre le plateau recouvert de cloches en argent.

Votre commande, Monsieur. Nous avons préparé un assortiment léger, comme demandé : un velouté de légumes, des fruits frais et un jus d'orange pressé.

Je le remercie d'un hochement de tête et prends le plateau avec soin.

Passez une bonne nuit, Monsieur.

Je referme doucement la porte derrière moi et me dirige vers le petit coin salon de la chambre, où je dépose le plateau sur la table.

Malaïka, allongée sur le lit, se redresse doucement en m'observant. Ses yeux sont fatigués, mais il y a un éclat de curiosité dans son regard.

MALAÏKA, MON ANGE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant