L'avenir dans les étoiles

ASTROLOGIE ET DIVINATION (4)

Dans la lueur du feu une silhouette équine se dessinait. Harry en tombait des nues lorsque le visage fut suffisamment éclairé par les flammes :

- Professeur Firenze ! s'écria Hermione plus rapidement que lui
- Professeur !? surenchérit Harry en écarquillant les yeux

Les trois sorciers s'étaient relevés de façon unanime, pour serrer fébrilement la main du centaure* retrouvé.

- Je n'ai plus ce titre à présent, se contenta-t-il de leur répondre
- Mais comment... ? bredouilla Harry
- Firenze, tu t'es fait attendre ! l'interpella Noreen, insensible aux retrouvailles
- Les étoiles, annonça-t-il comme une raison de son retard

Et, alors qu'Heulyn avait déguerpi rapidement pour retrouver sa place initiale, Firenze s'installa à même la terre entre les sorciers et le korrigan. Ce dernier se pencha vers lui :

- Alors vieux canasson, qu'est-ce t'y as vu cette fois ? demanda le petit homme

Firenze ne sembla pas affligé par le sobriquet. Il tourna son visage bienveillant vers Harry :

- Vous êtes exactement où vous devez être, annonça-t-il aux trois amis toujours circonspects
- Mais vous, qu'est-ce que vous faites là ? exhorta Ron qui fut le plus rapide à arriver à surmonter leur surprise commune
- Comme vous, je suis là pour protéger la magie, expliqua le centaure
- C'est à n'y rien comprendre... soupira Hermione,
- Firenze s'il te plaît, explique-leur, quémanda Cayley, ils sont dans le brouillard depuis longtemps...
- Et il est primordial qu'ils se joignent vite à notre résistance, compléta la reine druide de sa voix imposante
- Assurément, acquiesça Firenze, mais préparez-vous, c'est une longue histoire, et je n'en suis pas l'acteur principal, alors tout ne saura être révélé ce soir.

Harry le regardait, médusé mais impatient. Les yeux marrons du centaure se posèrent alors sur lui, et il entama son récit.

- Vous êtes partis depuis bien longtemps les enfants, mais au-delà de votre quête des évènements sombres sont arrivés... dit-il gravement, Tout a commencé par la chute de Poudlard. Après l'assassinat d'Albus Dumbledore*, l'école n'a tenu qu'un an entre les mains de Minerva avant qu'elle ne se fasse prendre d'assaut par des mages noirs. Hagrid et elle, ainsi que quelques autres professeurs, ont réussi l'évacuation des élèves en grande majorité, mais je ne suis pas un sorcier, je ne pouvais me réfugier en toute discrétion dans une famille de mes étudiants, il était plus prudent que je trouve refuge dans la forêt interdite.
- Pas plus prudent pour vous, vous en aviez été banni ! rappela Hermione
- Tout à fait. Avec le concourt de votre garde-chasse et de la perspicacité de Ronan*, j'ai obtenu une grâce « de temps de guerre ». Bane* était furieux, mais j'ai pu regagner la forêt. De là-bas j'ai repris l'observation du ciel avec les autres centaures. La position de Mars n'était pas favorable, et elle ne bougeait pas d'une nuit à l'autre. Quand Jupiter est entrée dans sa troisième maison j'ai compris le message : cette guerre ne serait pas gagnée par les vivants.

Hermione se crispa à côté d'Harry, et lui-même sentit ses organes tomber dans son ventre, l'astrologie l'avait toujours laissé assez indifférent, mais là, ça semblait indiscutable. Il n'osait même pas regarder Ron.

- Les centaures le savaient, ils voyaient tant de choses depuis tant de temps... La chute de Poudlard, le réveil des anciennes magies, les mauvais présages... Mais comme à leur habitude ils constataient en se refusant à intervenir... Ma vie parmi vous ne me permettait plus d'adopter cette position : elle se veut neutre mais connaître l'issue d'un combat et ne pas prendre parti n'est-ce pas finalement que prendre parti pour le gagnant connu ? Je ne pouvais me résoudre à voir toute cette magie disparaître.