L'avenir dans les étoiles

QUOI QU'IL ARRIVE, ON EN FINIT AUJOURD'HUI (61)

Ça y est. Les harpies sont parties. Derrière lui, Luna tient Shan contre son cœur, alors que les lycans s'apprêtent à suivre. Harry retient son souffle, serrant ses doigts autour de sa baguette. Il partira avec eux.

Le petit campement est étrangement silencieux compte-tenu de la fébrilité qui anime les deux cents personnes présentes. Les tentes sont vides, les sacs sont donnés, les druides sont changés. Le seul bruit troublant le silence concentré se trouve être les cliquetis de leurs bijoux runiques qui s'entrechoquent quand ils remuent d'impatience et de stress.
Les sorciers de l'Ordre sont là, aussi, prêts à tout. Ron et Hermione se tiennent en avant du groupe, Heulyn et Tarisha à leur côté : main dans la main, ils regardent tous les quatre l'horizon sans ciller.

- Quoi qu'il arrive, on en finit aujourd'hui, lui glisse son meilleur ami quand il capte son regard

Harry hoche la tête. À l'orée de la forêt de Little Hangleton, son cœur bat à tout rompre alors qu'il sent la fin arriver. Drago-Ly arrive enfin, et s'arrêt à sa gauche, il est si grand qu'Harry doit lever le bras pour lui caresser le sommet de la tête. Quelques soupirs ébahis lui font tourner la tête en arrière, à la suite de Drago, Noreen-Ly se montre, et sur son dos, Cayley. Magnifique, droite, un long bâton ouvragé dans la main, elle est très impressionnante. Son ventre n'est pas totalement étranger aux sons étouffés des résistants charmés par la reine des elfes. Son arc dans son dos reflète les lueurs de l'aubes, et deux jolis poignards sur sa taille la rendent féroce.

Si l'esprit combattif de cette reine hybride gargarise les foules, au début, le climat change toutefois rapidement, quand un cri strident leur parvient. Bodb lance une alerte. Tout de suite, Cayley prend la parole :

- Tout ne se passe pas comme ils l'espéraient, dit-elle la gorge serrée, Les mangemorts nous attendaient...

Les sorciers se tendent à ces paroles, mais pas Drago. Il se tourne vers sa meute, Noreen hoche la tête, et Cayley lève alors, lentement, son épieux au-dessus de sa tête, et le calme qui les caractérisait jusque-là éclate alors qu'ils hurlent tous en dévalant le petit pan de colline qui les sépare du manoir. Harry sent ses jambes se surpasser alors qu'il maintient un rythme de course jamais atteint encore, baguette en main.

Cayley est bonne interprète, l'armée noire de Voldemort est amassée en protectrice du manoir, et ne semble pas surprise de l'arrivée des résistants. Le cœur d'Harry se serre d'appréhension ; une partie de leur plan reposait sur l'effet de surprise. Et les mangemorts ne sont absolument pas surpris. Enfin c'est ce qu'il pense de prime abord, car en réalité, le visage de ses adversaires témoigne toutefois d'une certaine stupéfaction : ils s'attendaient à une attaque, ils ne s'attendaient pas à ces attaquants.

Les corps s'entrechoquent, les sorts fusent, le sang gicle, alors qu'Harry arrive au centre de la mêlée. Il évite les coups, et se faufile. Son objectif propre : trouver le Seigneur des Ténèbres. Les sortilèges de boucliers et les expelliarmus lui permettent de progresser au milieu des autres combattants, alors qu'il poursuit sa quête, l'adrénaline en intraveineuse. Il ignore où sont ses amis, il ignore s'ils s'en sortent, il ignore à quelle phase du plan de Drago ils se trouvent, il ignore qui fait le plus de dégâts. Son seul but, le trouver.

Un sort de découpe lui entaille soudainement l'épaule, alors qu'il reconnaît le visage de Yaxley*, avant que celui-ci ne se retrouve découpé par la mâchoire impardonnable de Drago-Ly. Leurs regards se croisent, Harry sent le lien l'envelopper : Drago ne s'éloignera pas, et cela lui donne le soupçon de force nécessaire à accélérer encore le pas.

Pourtant, il ne tarde pas à se rendre à l'évidence : Tom n'est pas là. Et son serpent non plus.

Mais Bellatrix, sa seconde, elle, est bien là. Elle arpente les cadavres qui s'amoncellent en hurlant, lançant ses sorts fatals à l'aveuglette, heurtant çà et là des adversaires malencontreux. Elle vocifère :