TOUS ENSEMBLE (59)

70 8 13
                                    

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

On est sur un chapitre de presque 10 000 mots, soyez prêt.e.s ! (je préviens, sait-on jamais, que vous n'entamiez pas ce chapitre en espérant le finir le temps d'une pause pipi !)
Je suis sur des POV changeants et multiples, faut que je varie un peu, en cette fin de fanfic, j'espère que ça vous plaira aussi 🙏

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


Un mois plus tard, au Manoir du Nord.

**

Dans une pièce bien insonorisée de l'aile Ouest du Manoir, les korrigans tapent de leurs épais marteaux sur des enclumes qui résonnent

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Dans une pièce bien insonorisée de l'aile Ouest du Manoir, les korrigans tapent de leurs épais marteaux sur des enclumes qui résonnent. Abhcan adore ce son. C'est le son du travail bien fait. Drago a veillé à ce que tout leur équipement soit correctement transporté et installé ici, et, de fait, malgré l'absence des montagnes du sanctuaire chères à son cœur, le chef des korrigans continue sa mission avec vigueur, dans des conditions tout à fait respectables.
S'il peut toutefois formuler un reproche, c'est qu'entre ces murs, contrairement au grand air, la présence des salamandres fait atteindre à la température des sommets de chaleurs rarement égalés. Les siens suent à grosses gouttes tandis que les élémentaires se chargent d'entretenir un feu ronflant. Leur magie donne à toutes ses créations le « on-ne-sait-quoi » de surnaturel, augmentant leur puissance de façon non négligeable. Il s'en délecte en levant ses lunettes de protection pour admirer la délicate finition d'un petit poignard d'elfe, délicate mais fatale.

- Bien joué, lézard ! lance-t-il jovialement à son compagnon de forge

- Avoue que t'en as rarement vus d'aussi beaux, rétorque Aod sans relever le sobriquet

- C'est du grand art ! se délecte Abhcan en passant son gros pouce durci le long de la lame

Aod sourit, d'un sourire plein d'une fierté habituelle pour cet homme-là, et s'avachit languidement sur une pierre derrière lui, en étirant ses membres sollicités. C'est un élémentaire paresseux, Abhcan le sait ; ils travaillent depuis tellement de temps ensemble ; mais voilà un défaut qu'il compense très efficacement par une excellence dans son ouvrage, si bien que le chef des korrigans a finalement pris l'habitude de le laisser s'alanguir régulièrement après une pièce, il a compris - il y a déjà bien longtemps - que c'était un rituel nécessaire à sa production parfaite.
Derrière lui, Sleib, sa bonne épouse, remplissait des carquois de flèches toutes plus rutilantes les unes que les autres. Il lui jette un œil : elle frappe avec robustesse avec sa masse usuelle, ses grosses nattes brunes sautent sur sa poitrine à chaque coup donné, tandis que Vaughn dort dans son autre bras, comme si la chaleur et le bruit ne l'incommodaient en rien. Voilà un vrai futur p'tit forgeron.

L'avenir dans les étoilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant