𝟏𝟕

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Vendredi 14 mars
France, Paris
22h34



Une fleur, une larme, une balle..?

𓁑𓁈𓁖

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𓁑𓁈𓁖

- Bonsoir.

Systématiquement, je lui réponds un bonsoir, tout paniqué, je viens de me rappeler que je n'ai pas d'espèces sur moi. En voyant le livreur, cette pensée m'a traversé l'esprit. Alors il attend patiemment que je prenne ma commande, la tête légèrement baissée, son visage dissimulé sous la visière de sa casquette. Il semble clairement ne pas vouloir être reconnu, n'est pas honte de ton travail jeune homme.

Je me décale sur le côté, lui indiquant d'un geste discret le comptoir où il peut déposer les pizzas. Il porte un t-shirt, et son ventre ainsi que ses cuisses paraissent un peu enveloppés, tandis que ses bras sont très musclés. C'est bizarre mais je m'en fou. Un magnifique tatouage de rose orne son avant-bras. C'est alors que je prends la parole.

- J'arrive de suite, je vais récupérer mon sac, je ne suis pas sûr d'avoir de l'espèce.

Je lui dis ça en avançant vers ma chambre.
Le livreur, toujours de dos, ne répond qu'en levant nonchalamment le bras en un pouce en l'air. Son geste est impoli, qu'il espère même pas que je lui donne un pourboire.

Alors que je m'éloignais pour rejoindre ma chambre, je me retourne brusquement. J'ai mal vu, dios mio dites moi que j'ai mal vu.

En levant son bras, ses muscles se sont contractés, son mouvement à révéler une cicatrice sur son biceps, une cicatrice identique à celle que j'avais infligée à Shakir. Je suis folle, je fume du shit, je peux pas croire que c'est vraiment lui, il est rentré trop facilement, Shakir m'aurait déjà sauté à la gorge.

Intriguée, voire perturbée, je scrute attentivement son corps. Les similitudes deviennent de plus en plus évidentes. Son cou, ses côtés faussement grasses, surtout sa taille quoi, il est petit et effrayant. En pleine réflexion, il retire sa casquette, mon Dieu se sont bien ses cheveux : c'est bien lui, Shakir.

Un mélange de terreur et de confusion m'envahit jusqu'au os. Mon cœur rate même un battement, une chaleur intense monte, mon esprit est littéralement en ébullition. J'ai peur, j'ai vraiment très peur actuellement, j'ai ni sauveur, ni chance et je suis pas dans un film romantique ou l'homme que j'ai rencontré hier va venir me sauver.

Je suis prise de panique, je recule brusquement, j'heurte le mur, le bruit résonne dans toute la pièce. Réagis Aitana Putain ! Fais fonctionner ton cerveau putain !

𝐀̀ 𝐭𝐫𝐚𝐯𝐞𝐫𝐬 𝐦𝐞𝐬 𝐥𝐚𝐫𝐦𝐞𝐬.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant