THE TWIINS

CHAPITRE 33 : ENTRE TENSIONS ET RÉVÉLATIONS

Ellie

Alors qu'Angelo me demandait de passer devant lui sur la moto, la panique me saisissait. Pourquoi cette soudaine demande ? Mais malgré mes doutes, je savais que je pouvais lui faire confiance. C'était Angelo, après tout, celui en qui j'avais foi depuis le début. Alors j'enjambais Angelo, une jambe après l'autre passant au dessus de ses épaules, avant de me retrouver à califourchon sur ses cuisses. Assise sur le carénage de la moto, mes jambes autour de la taille d'Angelo. J'étais tout contre lui, nos corps comme emboîtés. Puis, soudain, tout devint clair. Mes yeux s'ouvrirent grands lorsque je réalisai la menace qui pesait sur nous. Une voiture noire aux vitres teintées nous suivait, une présence sinistre dans l'obscurité de la nuit. Ce devait être les ennemis, prêts à nous attaquer à tout moment.

Et alors, dans un éclair de lucidité, je compris la raison derrière l'ordre d'Angelo. Il m'avait fait passer devant lui pour me protéger des éventuelles attaques ennemies. C'était sa façon de veiller sur moi, de me garder en sécurité dans cette situation dangereuse.

Il me protège. Par obligation ? Ou parce qu'il tient à moi ?

Tandis que l'adrénaline parcourait mes veines, une détermination nouvelle s'empara de moi. Je serrai les dents, prête à faire face à tout ce qui se dresserait sur notre chemin. J'étais une Black Angel's, je devais le protéger, lui et Eden. Avec Angelo à mes côtés, je savais que nous pouvions affronter n'importe quelle adversaire. Angelo m'ordonna de prendre le pistolet dans sa poche, alors que je me retrouvais à caresser son corps musclé pour la toute première fois, je tentai désespérément de ne réfléchir à rien d'autre que ma mission. Les battements de mon cœur résonnaient dans mes tempes, alors que je tenais le flingue entre mes mains tremblantes. La tension était à son comble lorsque la main surgit de la vitre teintée, suivie par une tête encagoulée. Il allait tiré. La panique m'envahit, mon instinct de survie hurlant à mes oreilles.

- Ange... Ange... Ma voix tremblait d'appréhension, d'un mélange de peur et d'inexpérience. Je n'ai jamais tiré de ma vie.

Angelo posa sa main sur mon épaule, sa voix calme et rassurante.

- Je sais, trésor. Mais tu peux le faire. Vise les pneus avant, de la voiture. Tu vas y arriver.

Je sentis mon souffle s'accélérer alors que la panique menaçait de m'engloutir. Angelo devait le sentir puisqu'il releva sa visière, plongeant son regard dans le mien avec une intensité apaisante.

- Trésor, regarde-moi, dit-il doucement. J'ai confiance en toi. Tu vas y arriver, ok ?

Son soutien me donna une bouffée de courage. Je respirai profondément, me connectant à sa confiance en moi. Passant mon bras sous le sien, je tentai de viser, mes mains tremblantes essayant de stabiliser le pistolet. Et puis, j'ai tiré.

J'ai tiré, putain. J'ai tiré.

Le coup partit, mais ma visée était défaillante. Le projectile frôla le pare-brise, manquant sa cible. Mon cœur se serra dans ma poitrine, mais je refusai de me laisser abattre. Je devais continuer à essayer, à me battre, pour Angelo, pour Eden, pour nous tous. Le chaos se déchaînait autour de nous alors qu'Eden s'approchait de nous.

- Ellie, couvre moi.
Angelo se collait à la moto d'Eden, tandis que celui ci s'approchait plus de la voiture. Il se tournait lâchant une seule main, sans regarder la route, et sans hésiter, il tira, visant avec une précision mortelle le pneu droit de la voiture ennemie. Le bruit de l'impact résonna dans l'air, nous laissant un bref répit alors qu'Angelo accélérait, l'urgence palpable dans chaque mouvement.

- Bien joué, mon frère.
- À toi de jouer, Ellie. Me lança mon frère de cœur.

Ma robe se soulevait dans le vent, mes cheveux me foutant les épaules, mon cœur battait à tout rompre. La tension était à son paroxysme alors que la voiture ennemie ripostait, une fenêtre s'ouvrit à l'arrière laissant place à un nouvel ennemi, prêt à tirer sur nous. Les occupants ouvrant le feu sur nous. Les balles sifflaient autour de nous, et je hurlais de terreur alors qu'Angelo zigzaguait sur la route, pour les éviter.