CHAPITRE 69 : CAPTIVE POUR LA DEUXIÈME FOIS

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Ellie

Je me réveillai dans l'obscurité. Mon esprit se réveilla lentement, comme une vague indésirable. Je tentai de bouger, mais je découvris que mes poignets et mes chevilles étaient solidement attachés. La douleur de ces liens me rappela immédiatement ma situation. Je me trouvais dans une cave, accrochée à un lit en bois sans matelas, le sol dur et froid sous moi.

Le silence pesant n'était interrompu que par le faible bruit de ma respiration et le léger grincement du bois. La cave était dépouillée, sans ouverture, sans lumière naturelle. La seule source de lumière était une lampe à huile faiblissante accrochée à un mur, projetant des ombres dansantes et inquiétantes. J'avais l'impression d'être dans un tombeau.

Je me redressai tant bien que mal, le souffle court, et ma mémoire commença à s'éclaircir. C'était la deuxième fois en quelques mois que je me retrouvais dans une cave. La première avait été une épreuve suffocante, mais là, cette cave me rappelait bien plus que des souvenirs de peur. Elle me renvoyait à la mort de William, aux mots de mon père, aux trahisons.

Je me remémorais les événements : la chute brutale de ma vie, les promesses non tenues, et les regards déçus. Le gang... Lenny... les jumeaux. Tout cela me revenait en pleine face comme une vague de trahison et de douleur.

Les mots de mon père résonnaient dans ma tête. Je ne pouvais échapper à la voix menaçante, à la promesse de destruction qu'il avait faite. La rage et la désolation se mêlaient dans mon esprit. Comment avais-je pu croire en leur loyauté ? Comment avais-je pu me laisser berner ?

Tout ma vue n'était qu'un mensonge, ma mère était-elle au courant ? Mon père que je croyais mort depuis toujours ne l'était pas. Ma vie, mon enfance, tout ce que j'ai vécu.

TOUT EST UN PUTAIN DE MENSONGE.

Les jumeaux, Angelo et Eden, semblaient être ceux qui m'avaient trahie. Ils avaient promis de me protéger, mais me voilà ici, capturée, laissée à croupir dans cette cave. J'avais espéré qu'ils me viendraient en aide, qu'ils m'auraient sauvée de ce cauchemar, mais à présent, il semblait que tout cela n'était que des illusions.

Chaque pensée, chaque souvenir alimentait ma colère et ma douleur. Les souvenirs de William, son visage, son sourire, et sa mort me hantaient. Je me sentais trahie par tout le monde. J'avais été une marionnette dans un jeu cruel, jouée par ceux en qui j'avais cru. Erico m'a trahis, mon propre frère, peut être même ma salope de mère. Mais les jumeaux...eux...en qui j'ai tellement placé de confiance.

Une peur viscérale me tenaillait. Mon père. Je ne pouvais pas montrer ma faiblesse.Le seul moyen de survivre était de ne jamais paraître faible. De ne jamais lui montrer que sa captive était désespérée. Je ne pouvais pas lui donner ce plaisir. Mais je ne connais pas ses intentions envers moi, ni celui qu'il est...est-il dangereux ? Veut-il se venger sur moi ?

Je rassemblai toute ma force et tentai de respirer profondément. Je savais que je devais garder ma dignité, même si cela signifiait endurer cette épreuve dans le silence. Je refusais d'abandonner, même si le monde autour de moi s'effondrait. Je devais rester forte pour moi-même, pour William, et pour tout ce que j'avais perdu.

La colère bouillonnait en moi, et bien que ma situation fût désespérée, je savais que je ne devais jamais montrer ma peur. Je devais rester l'acier dans cette tempête de trahison. Je devais garder espoir, même dans cette cave, même face à mon père. Je fermai les yeux un instant, essayant d'évacuer la douleur. Quand je les rouvris, je fixai le plafond sombre, déterminée à ne pas céder.

Lui et ses hommes de mains, son gang. Ils pourraient me garder ici, mais ils ne me briseront pas.

THE TWIINSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant